David a dirigé le développement du sport automobile au Moyen Orient en organisant le tout premier rallye de cette région au Koweït, en 1976. Après avoir remporté le Championnat du monde des Rallyes (WRC) en 1981, il s’est retiré de la compétition pour se concentrer sur le développement des activités liées au sport automobile. Il a créé Prodrive en 1984, devenue l’une des références du sport automobile mondial. David est le directeur de Bahrain Raid Xtreme, écurie qui participe à son tout premier Dakar Rally.
Pourquoi participer maintenant au Dakar Rally avec une nouvelle équipe, Bahrain Raid Xtreme (BRX) ?
David Richards (DR) : Au même titre que le Grand Prix de Monaco, Le Mans et Indianapolis 500, le Dakar Rally fait partie des événements majeurs du sport automobile mondial. Ça a donc toujours été notre ambition d’y participer.La réglementation a récemment changé en permettant aux moteurs turbo essence de participer. Quand la réglementation change, c’est toujours le bon moment pour rejoindre une compétition car les participants habitués n’ont pas un énorme avantage sur vous.
Quelle est la suite d’événements qui a mené BRX et Hunter à être en Arabie saoudite pour ce Dakar ?
DR : Nous avons commencé à réfléchir il y a deux ans ; à quoi ressemblerait notre voiture si nous devions participer au Dakar Rally ? Nous avons élaboré un planning et une conversation avec le Prince de Bahreïn à l’occasion du Grand Prix de Bahreïn s’en est suivie. Nous avons décidé qu’au lieu de travailler avec un constructeur – ce qui aurait été la manière conventionnelle – nous allions le dessiner nous-mêmes et que ce serait une voiture avec un héritage de Bahreïn.A partir de là, le chemin parcouru a été incroyable. Nous avons dû faire face à un retard de six mois à cause de la pandémie de COVID-19. La voiture a roulé pour la première fois il y a seulement trois mois, ce qui est remarquable. Le Dakar Rally est donc une séance d’essais grandeur nature et la voiture a été remarquablement fiable jusqu’à maintenant.
Comment l’expérience de Prodrive a-t-elle compté pour permettre à Bahrain Raid Xtreme de participer à son premier Dakar Rally ?
DR : Certaines personnes de l’équipe ont participé au Dakar Rally l’an dernier, y compris moi. Nous avons fait beaucoup de recherches. Le travail réalisé en amont fait toute la différence quand vous arrivez sur l’événement. Nous avons une équipe formidable avec beaucoup d’expérience ; des mécaniciens aux pilotes, en passant par l’équipe logistique. Ils ont fait un job incroyable.
Quels sont les défis rencontrés uniquement au Dakar Rally ?
DR : Cette course comporte de très nombreux défis. Les pilotes et copilotes doivent déployer un effort physique intense. Les voitures doivent être complètement reconstruites en soirée. Il faut aussi gérer toute la logistique et les voyages. L’équipe travaille jusqu’au moins 1h du matin sur les voitures, puis dort en tente avant de refaire ses bagages vers un nouveau bivouac situé à 800 km. C’est non-stop – âmes sensibles s’abstenir !