Les pilotes Peugeot s’inquiètent de la disparition des cartes…

Rallye-Raid Vincent Marique

Favori du Dakar pour sa dernière participation à l’épreuve, Peugeot présente un quatuor aussi déterminé qu’impressionnant.

L’intelligence de course de Peterhansel et Desprès face à la fougue de Sébastien Loeb et Carlos Sainz, voilà comment résumer très brièvement les atouts des quatre pilotes de la marque au lion.

Parole aux acteurs, en commençant par Bruno Famin, le directeur de Peugeot Sport.

”  Je ne suis pas certain que le Team PEUGEOT Total soit vraiment favoris sur ce Dakar même si, en tant que tenants du titre, nous ne visons pas autre chose que la  victoire. Les modifications apportées à la réglementation ont en effet profondément changé la donne. Il y a d’abord eu des modifications de réglementation technique d’une très grande ampleur mais nous les connaissions avant de nous engager et nous avons accepté de relever ce défi. En revanche, des changements au règlement sportif ont été apportés en dernière minute visant à interdire l’emploi de cartes par les copilotes. Or les cartes sont nécessaires à une bonne navigation et la navigation fait partie intégrante des rallyes raids. Les prohiber c’est interdire à l’équipage qui s’égare – et cela peut parfois arriver d’autant que le road book parfait n’existe pas –  de retrouver son chemin dans des délais lui permettant de rester en course pour la victoire finale, introduisant de fait une part aléatoire importante dans le résultat. Cela ne nous paraît vraiment pas correspondre à l’esprit sportif qui devrait prévaloir sur une telle épreuve.”

Photo Willy Weyens

Stéphane Peterhansel (PEUGEOT 3008DKR Maxi n°300)

“Les premières étapes de ce rallye vont être très sélectives. Au Pérou, les dunes sont très variées, parfois avec du sable porteur parfois avec un terrain beaucoup plus meuble. C’est souvent très piégeux et j’espère que nous tomberons dans moins de pièges que les autres. Je pense qu’il y a moyen de creuser de bons écarts au Pérou mais la suite du rallye réserve aussi beaucoup de difficultés. Je pense que ce sera l’un des plus beaux Dakar disputés en Amérique du Sud. Nous l’abordons en tout cas en confiance au volant d’une voiture bien réglée dans laquelle tout est à notre main.” 

Photo Willy Weyens

Carlos Sainz (PEUGEOT 3008DKR Maxi n°303)

” C’était important de s’assurer que les voitures étaient telles que nous les avions réglées. L’équipe est très rigoureuse et j’ai donc retrouvé une voiture ayant exactement le même comportement que lors de ma dernière séance d’essais. C’est très rassurant avant de prendre le départ. Avec cette PEUGEOT 3008DKR Maxi, j’aborde cette édition un peu plus relax. C’est l’évolution ultime d’une voiture déjà très bonne.”

Photo Willy Weyens

Sébastien Loeb (PEUGEOT 3008DKR Maxi n°306)

Le shakedown nous a donné l’occasion de remonter dans la voiture et de pouvoir ajuster deux ou trois détails. Nous n’avons pas eu de surprise particulière. Tout s’est bien passé et je suis impatient que ça commence ! Il est difficile de savoir trop à quoi s’attendre. Nous allons commencer le rallye par un type de terrain qui n’est pas vraiment fait pour moi. Cela dit, il n’y a pas de raison que nous ne sachions pas faire dans un tel contexte. La navigation va jouer un grand rôle. L’interdiction des cartes est un souci. Elles sont parfois utiles pour se recaler et repartir sur de bonnes bases. Ça va compliquer les choses. “

Photo Willy Weyens

Cyril Despres (PEUGEOT 3008DKR Maxi n°308)

” C’est une super sensation que de retrouver à nouveau au volant de la 3008DKR Maxi ! Avant ce shakedown,  je n’avais pas eu l’occasion de la conduire sur la terre depuis début novembre. Cela commence à dater ! Lors du shakedown, je me suis senti comme chez moi, bien installé avec de très bonnes sensations et une confiance au top. Je suis ravi que nous partions du Pérou. J’ai déjà disputé deux Dakar passant dans ce pays et j’ai gagné à chaque fois. C’était en moto et il y a quelques années. Alors pourquoi pas deux sans trois… C’est un pays magnifique. La première fois que nous avons couru ici, nous avons le sentiment d’être de retour dans les dunes du Sahara !  C’est grandiose. Le fait que cette édition soit plus ” raid ” que ” rallye ” est de bon augure pour David et moi.”