ESSAI BMW 220d GRANCOUPE

Industrie Marc LACROIX

ESSAI BMW 220d GRAN COUPE (21.11.2020)

Nous vous avons parlé de l’évolution du marché et de la multiplication des modèles, puis nous vous avons présenter la dernière-née de la famille Série 2 de BMW, la Gran Coupe. Dans la foulée, voici l’essai de cette voiture, dans sa version 220d. (Marc Lacroix)

 

Si nous n’avons pas toujours adhéré aux lignes tendancieusement “coupé” des berlines de la marque à l’hélice, notamment les Gran Turismo, nous avons directement été séduit par celle de cette Série 2 Gran Coupe, qui à notre sens est très réussie.

 

A BORD

Position de conduite impeccable, très ergonomique comme toujours chez BMW ; environnement efficace pensé avec rigueur, bien que certains plastiques aient plutôt tendance à décevoir (ex. dessus panneaux portes) ; interface média relativement facile à appréhender ; matériaux, ajustages et finitions d’excellente qualité ; on apprécie les quelques boutons “physiques” qui demeurent et facilitent des manipulations de base, notamment pour la climatisation.

 

Confirmation de visu que l’empattement de la Série 1 ne rend l’habitabilité arrière que moyenne, aux jambes et, surtout, en garde au toit (ce sont les grands gabarits qui n’apprécieront pas…) ; dommage ce choix du couvercle de coffre au détriment d’un hayon qui se serait assurément révélé bien plus pratique.

La finition M Sport de notre exemplaire nous permet notamment de profiter de ce volant cuir à jante épaisse qui reste un régal. A noter aussi avec cette finition sièges sport et pédalier alu ; pour le reste, kit aérodynamique M avec jupe avant, bas de caisse et jupe arrière avec diffuseur, jantes alliage M 18″ à doubles rayons, suspension M sport, identifications M, Park Distance Control (PDC), clé de contact spécifique avec identification M exclusive, combiné des instruments avec affichage M spécifique…

 

Un petit mot aussi concernant cette fonction gestuelle, qui à l‘usage, par exemple pour ajuster le son de la radio, reste nettement moins précise que le bon vieux bouton rotatif. A force de l’utiliser, peut-être ce système inédit digne d’un film de science-fiction s’avèrera-t-il effectivement efficace mais jusque-là, nous ne sommes pas plus convaincus que cela…

 


SUR LA ROUTE

Première chose que nous étions curieux de voir, le châssis. Nous l’avons évoqué, en prenant pour base la plateforme de la Série 1, la 2 Gran Coupe est donc une traction. Pourtant, à son volant, nous avons retrouvé le typage et les sensations agréables que nous connaissons et apprécions des BMW ; les ingénieurs semblent donc avoir fait du bon boulot. Il n’y a rien à faire, une BM, c’est de la bagnole… Le train antérieur nous a paru précis et bien guidé, même si forcément on sent qu’il “tire” lors des accélérations les plus musclées, qui soit dit en passant bénéficient d’un grip toujours irréprochable.

 

Le 4 cylindres 2 litres de 190 ch et 400 Nm qui équipait notre exemplaire (220d à boîte automatique) fait preuve d’une belle énergie, offre accélérations et relances vives et convaincantes (0-100 km/h en 7″5), et fait preuve d’une belle sobriété. Idéal pour les “rouleurs” qui apprécient une auto rigoureuse et dynamique (oserions-nous dire sportif ?) ! Sans compter que, comme le plus souvent chez BMW, l’insonorisation est remarquable.

 

La boîte 8 auto suit bien et colle bien au bloc dont nous disposions mais personnellement nous avons déploré l’absence de palettes au volant (affaire de goût). L’amortissement est assez “sportif”, traduisez loin d’être moelleux, même en mode normal (et surtout en Sport !). Le freinage ne nous inspire aucune réflexion particulière…

BILAN

En dépit d’une base technique décriée par les aficionados de BMW (traction), la Série 2 Gran Coupe nous a plu. Nous avons retrouvé les caractéristiques que l’on est en droit d’attendre d’une BM, tout en bénéficiant d’un moteur d’autant plus sympa qu’il est extrêmement sobre. Bref, une auto efficace que nous voyons bien comme alternative à une Série 3, pour qui recherche un style moins classique, ce qui passera toutefois par un petit sacrifice en termes d’habitabilité. Restera maintenant à la bavaroise de surtout convaincre face à sa cible clairement avouée, la concurrente Mercedes CLA. Premier bilan dans quelques mois.