Essai Jeep Wrangler Unlimited D2.2-200 ch (26.03.2020)
Icône parmi les icônes, le nouveau Wrangler de Jeep annonce de nombreuses évolutions et un certain embourgeoisement. Mais concrètement, comment se présente la 4e génération de ce monument de l’automobile américaine ? (Marc Lacroix)
Nous ne reviendrons pas en détails sur la présentation de ce véhicule, que nous vous avons déjà faites précédemment (voir plus bas), mais nous remarquons juste de visu que la face avant se fait plus impressionnante et que l’inclinaison du pare-brise (rabattable sur le capot) se fait plus conséquente, tout ceci en conservant néanmoins ce qui fait le caractère de ce modèle depuis des lustres. A noter aussi les deux sorties d’air sur le capot.
En grandissant de 10 cm en longueur (7 pour le 2 portes) et 3.5 cm en largueur, notre Wrangler Unlimited affiche une stature encore plus imposante ; le moins que l’on puisse dire !
A BORD
Vu son gabarit et son typage, avec le Wrangler, l’expression “monter à bord” prend tout son sens !
Les changements sont bien réels à bord mais l’ambiance demeure relativement “simple”. Un tout nouveau volant multifonctions (régulateur de vitesse, téléphone, accès menus ordinateur, …) est “accroché” à la planche de bord très verticale, laquelle intègre aussi un système multimédia connecté UConnect (couplé Apple Carplay / Android Auto).
Le système multimédia comprend une “Offroad Pages” qui communique diverses valeurs utiles en… off road (mode de transmission sélectionné, niveau d’inclinaison de la caisse, pression / température).
Si la finition semble en sensible progrès, on remarque ces lanières qui retiennent les portes (démontables) à leur base. Le pied la touchera régulièrement durant notre essai, ce qui est plus “bizarre” que réellement dérangeant. Mais c’est cela aussi l’esprit Wrangler ! A l’avant, les sièges offrent un bon niveau de confort. A l’arrière, les passagers profitent d’un bel espace mais le maintien des sièges est moins convaincant. Les rangements sont nombreux. Comprise entre 533 et 587 litres, la contenance du coffre est tout à fait correcte.
SUR LA ROUTE
Sous le capot, le 4 cylindres diesel 2.2-200 ch fournit 450 Nm de couple, ce qui vaut au Wrangler un niveau de prestation en hausse en termes de performances ; il se montre en tous cas pas mal dynamique et surtout très coupleux. La nouvelle boîte à 8 rapports (ZF) fait parfaitement le job, sans à-coup.
A côté du levier de vitesses, un second, plus court, pour sélectionner le mode de transmission, bien entendu intégrale en série : deux roues motrices (propulsion), 4×4 “auto”, 4×4 permanent (50 / 50) et “rapports courts”. De quoi préserver les qualités et le rang de référence du Wrangler au moment d’affronter les pires conditions.
Le châssis a beau avoir été peaufiné, le Wrangler reste un Wrangler : prises de roulis, suspension sautillante, direction un peu floue, pneus qui crissent assez rapidement… Il n’empêche qu’il tend à se montrer plus rigoureux et plus sécurisant que par le passé. Attention toutefois lors des parcages, n’oubliez pas que le capot anguleux et excessivement droit est encadré d’imposantes ailes positionnées nettement plus bas qui nécessiteront de voir “si cela passe”…
Si l’insonorisation paraît sensiblement plus soignée, les décibels restent élevés une fois passé le cap des 100-110 km/h ; peut-être pas l’idéal pour faire route vers la Côte Azur… Alors que des fortes pluies accompagnaient notre essai, nous avons dû déplorer des entrées d’eau dans habitacle par les panneaux de toit amovibles. Peut-être étaient-ils mal remis en place ? Nous avons procédé à cette manœuvre… mais il a cessé de pleuvoir ; nous n’avons donc pas la réponse.
BILAN
Assurément, le Wrangler s’est civilisée quelque peu mais en dépit des indiscutables avancées enregistrées à divers niveaux, rouler tous les jours en Wrangler restera “limite” si vous êtes un gros rouleur. Sans compter qu’il n’est peut-être pas tout à fait le véhicule le mieux adapté à nos contrées ; son truc à lui, ce sont plutôt les grands et vastes espaces naturels ! Car ce véhicule de caractère est un vrai 4×4, un aventurier comme il s’en fait encore peu, une race en voie de disparition. En fait, comme le Defender du concurrent Land Rover ou, dans un autre genre, comme une Ford Mustang, le Wrangler est avant tout un état d’esprit. C’est précisément cela qui en fait l’attrait.
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