ESSAI SKODA OCTAVIA III TDI 150 DSG

Industrie Marc LACROIX

ESSAI SKODA OCTAVIA 4 TDI 150 DSG (10.12.2020)

L’Octavia, nous l’avons toujours appréciée à sa juste valeur, ceci depuis la toute première génération de 1996. Nous étions donc impatients de découvrir ce nouvel opus d’un modèle qui nous a souvent bluffés, et c’est par le biais de la berline, dotée du “bon vieux” diesel TDI 150 ch, que nous avons eu l’occasion de vivre cela quelques jours. Verdict. (Marc Lacroix / illustrations constructeur)

 

Question de goût, certes, mais le noir de notre Octavia n’est sans doute pas la teinte qui l’habille le mieux et la met le plus en valeur. Comme indiqué dans notre présentation, nous trouvons le style affiné et dynamique de cette nouvelle génération plus heureux que sa devancière.

 

A BORD

Selon la tendance du moment, l’habitacle s’est beaucoup épuré et adopte le Digital Cockpit avec écran 10,25 pouces. Le système de tablette centrale (8,25 à 10 pouces) est identique aux autres nouveautés du groupe VW, avec plus ou moins les mêmes griefs quant aux manipulations, pas toujours naturellement intuitives, même si globalement les signalétiques sont plus universelles, donc mieux compréhensibles, et le tactile un peu moins présent, ce qui rend l’ensemble un peu plus pratique à l’usage.

 

Notons tout de même l’emplacement étrange où se niche la sélection des modes de conduite (Eco, Comfort, Normal et Sport) : via Aides à la conduite puis… “régulateur de distance” ! Autant vous dire que nous avons cherché pour le trouver… La barrette son est également tactile (pas toujours pratique) et les réglages de la climatisation restent parfois un peu compliqués en dépit d’un raccourci via bouton-piano ; les commandes au volant (molettes chromées) ne sont – heureusement- pas aussi sensibles que sur la Golf et répondent bien aux attentes. A noter ce dessin inédit du volant, qui donne l’impression que la branche vers “30 minutes” a été… sectionnées.

 

La jolie finition Alcantara qui garnit la face du tableau de bord de notre exemplaire “sauve” un peu l’usage de cuir d’apparence bon marché (ex. panneaux portes), un fait déjà relevé dans la León du cousin SEAT, ainsi que certains plastiques durs, qui comme chez VW donnent l’impression d’un recul en termes de qualité (poignées de portes, console, bas de tableau de bord). Les sièges sont joliment dessinés et offrent un bien maintien. A noter que la commande des sièges chauffants est ici directe et non indirecte comme sur une Golf (procédure aussi inutile qu’embêtante) ; la large console accueille le même type de court levier de commande de boîte (DSG) que les autres dernières-nées du groupe (ici doublé de petites palettes au volant), ainsi que prises USB et chargeur par induction pour GSM. L’accoudoir (ajustable en hauteur par crantages) offre une capacité moyenne.

 

Nous sommes chez Škoda, notre Octavia regorgeait donc d’astuces comme toujours appréciées : petite poubelle dans le vide-poche, porte-tablette au dossier du siège conducteur, petite brosse dans la portière (au lieu du traditionnel parapluie), encoche pour GSM dans la console centrale… A noter aussi les poches aumônières de dossiers de sièges avant doublées d’un petit emplacement pour le GSM.

 

Gigantesque, l’habitabilité reste la référence. Idem dans le coffre, géant, avec des rangements latéraux additionnels, des crochets de fixation, ou encore un fond de coffre en caoutchouc et un rangement suspendu ajustable en longueur.

 

SUR LA ROUTE

Point technique central de notre modèle, le diesel TDI 150 ch est égal à lui-même : agrément général, sobriété, et en prime une belle discrétion sonore (peut-être un peu moins “à pleine charge” en accélération). Dans le cas de cette Octavia IV, il nous a toutefois semblé qu’il manquait un peu de dynamismes. La boîte automatique DSG7 (à technologie Shift-By-Wire) qui y est associée fait le TAF… comme d’hab.

 

Ce qui nous a sans doute le plus gêné, c’est la mollesse des suspensions, que même le mode Sport ne parvient pas à gommer. Au demeurant, les différences entre modes nous ont parues à peine perceptibles ! Les bons sièges contribuent à un confort de bon aloi… si l’on excepte précisément ces flottements générés par la suspension. Un constat qui nous fait penser que priorité a été accordée au confort.

 

BILAN

Comme c’est le cas depuis toujours, l’Octavia entretient son rapport prix / habitabilité / prestations. En dépit de quelques remarques qui peuvent paraître “dures”, cette berline reste une de nos préférées dans la catégorie qui est la sienne, au point, selon nous, de conserver son rôle de maître-achat. D’autant que plus elle avance, plus elle se fait séduisante.

 

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