Lamborghini a dévoilé une nouvelle édition limitée futuriste qui réveillera chez certains beaucoup de souvenirs. Son nom ? Countach LPI 800-4. Un modèle qui rend hommage au statut emblématique de celle qui porta ce petit nom dans les années 70-80, une GT révolutionnaire tant en termes de conception que technologiques et aujourd’hui recréée avec les ingrédients du 21e siècle. Une sorte d’expression concrète de comment l’emblématique Countach initiale aurait pu évoluer en modèle super sportif d’élite de cette décennie, avec l’ADN de la famille de Sant’Agata Bolognese. (17.08.2021 – Marc Lacroix / illustrations constructeur)
Il y a 50 ans, en mars 1971, le public du salon de Genève découvrait le nouveau prototype de Lamborghini ; le projet codé LP112 devenait la Countach LP500. Ce n’est qu’après trois nouvelles années de mise au point qu’était enfin lancée la version commerciale : la Countach LP400.
Son style de fusée sur roues fera date. Pour le moins impressionnant, il s’accompagnait aussi de portes à ouverture en élytre (“papillon”), une première sur une voiture de série. La ligne générale de la Countach a été le point de départ du style que développera la marque les décennies suivantes.
Sous le capot arrière, le V12 5.0-446 ch du proto avait laissé place à un plus modeste 4.0-375 ch, qui évoluera au gré des versions qui se sont succédées tout au long de sa carrière, qui se termine en 1990 avec environ 2.000 unités produites : 355 ch (LP400 S, avec laquelle apparaissent les ailes élargies), 375 ch (LP500 S avec cylindrée portée à 4.8 lit), et 455 ch (5000 QV et 25th Anniversary, cylindrée de 5.2 lit).
Bien que n’étant finalement qu’une Sián habilement recarrossée (série limitée présentée au salon de Francfort 2019), les lignes angulaires de la nouvelle Countach LPI 800-4 sont immédiatement reconnaissables.
L’appellation LPI signifiant Longitudinale Posteriore ibrido” dit tout sur le moteur, en fait repris lui aussi à la Sián, qui fut la première supersportive alimentée par un V12 hybride basé sur des supercondensateurs. Le petit 4 à la fin indique que le nombre de roues motrices.
L’habitacle est moins exclusif et reprend en gros les ingrédients, ici aussi, appliqués à la Sian. L’écran tactile central lui est propre.
Au 780 ch du moteur thermique suralimenté, le supercondensateur hybride (petit moteur électrique alimenté en 48 volts intégré à la boîte 7 robotisée) apporte 34 unités supplémentaires, soit un total de 814 ch (chiffre arrondi à 800 dans le nom) ; 0 -100 km/h en 2″8 ; 0-200 km/h en 8″6 ; vitesse maxi 355 km/h.
Si le prix n’a pas – encore – été indiqué (on parle d’environ 3 millions d’euros !), on sait que la Countach LPI 800-4 sera produite à 112 exemplaires, vous l’aurez compris, en référence au nom de code du modèle initial ; premiers exemplaires livrés début 2022.
La renaissance de cette Countach sera sans doute appréciée ; elle paraît en tous cas plus inspirée que la Miura Concept vue Salon de Détroit 2006, qui bien que joli, n’était guère qu’une mise à jour, presque trait pour trait, du modèle initial, ce qui n’a guère déchainé les passions.