Toyota Camry

Industrie Marc LACROIX

Essai Toyota Camry Hybride Premium (27.02.2020)

Depuis le retrait de son Avensis en 2018, Toyota ne disposait plus de berline vers les hauteurs de gamme. Ce à quoi il remédie aujourd’hui en réintroduisant en Europe un modèle d’abord principalement destiné au marché nord-américain : la Camry. (Marc Lacroix)

 

DESIGN

Sur la nouvelle plateforme TNGA-K (Lexus ES, Toyota RAV4 et Corolla), la nouvelle Camry exhibe son profil élancé sur 4,89m. Sans toujours déchainer les passions, sa robe se veut sans doute plus affirmée et plus audacieuse que pour les générations qui l’ont précédée.

 

De cette architecture tricorps très classique, on appréciera notamment le look de la face avant cette calandre en « T » encadrée de feux effilés, le tout souligné par un bouclier percé d’une grille béante. Le logo Toyota auréolé de bleu trahit la présence d’une mécanique… verte. En l’occurrence, un système hybride.

 

HABITACLE

Comme l’extérieur, l’intérieur s’affirme. Et comme dehors, sans être le plus excitant, mais profitant de matériaux et d’assemblages soignés, l’espace de vie est agréable, complet et très spacieux. L’ergonomie des commandes de bord est correcte et les petits rangements nombreux et bien pensés. L’équipement est digne d’une berline de ce rang ; notre exemplaire était de surcroît équipé de l’Executive Pack, comprenant clim 3 zones, sono JBL 9HP, dossier banquette arrière ajustable électriquement, pare-soleil latéraux (manuel) et de vitre arrière (électrique), plus un accoudoir central arrière à commandes intégrées (climatisation, sièges chauffants et pare-soleil arrière).

 

Déplacée dans le coffre, la batterie dégage autant de place dans un coffre qui présente dès lors une belle capacité de charge (524 litres), qui plus est extensible par rabattement des dossiers arrière (2/3-1/3).

 

TECHNIQUE

Chez nous, la seule possibilité de rouler en Camry passe par l’hybridation, en fait un système bien connu puisque déjà découvert avec le RAV4 (4 cylindres essence 2.5-178 ch / 2 moteurs électriques). La puissance cumulée (218 ch) est transmise aux roues avant par le biais d’une boîte de vitesses automatique à variation continue. Le conducteur a le choix entre 3 modes de fonctionnement (Normal, Éco et Sport) qui adaptent vivacité, réactivité et sensations de conduite (sélectionnables via le boutons à côté du levier de vitesses).

 

L’ensemble Toyota Safety Sense est bien entendu de la partie : alerte de collision et de maintien de voie, détection piétons, freinage automatisé, régulateur de vitesse adaptatif… L’affichage tête haute est également apprécié.

A BORD

Sans forcément être aussi pratique que dans un SUV, l’accès à bord est notamment facilité par des seuils aisément franchissables. On apprécie un habitacle cossu, garni de beaux matériaux et à l’ergonomie relativement soignée. On déplorera juste une assise un peu haute et, comme souvent chez Toyota, un léger manque de soutien sous genoux ainsi qu’un ajustement longitudinal du volant un peu trop court. Par contre, quelle place et quel confort ! A noter aussi des finitions bois, comme légion par le passé sur les très hauts de gamme. Comme pour les autres membres de la famille « Toy », l’écran central tactile est rapide mais parfois un peu compliqué à appréhender ; question d’habitude sans doute…

 

SUR LA ROUTE

Au démarrage, puis en action « normale » et douce, le moteur reste discret. Les démarrages peuvent s’effectuer en full électrique pour peu que le pied reste léger sur la pédale de « gaz », mais la petite batterie nickel-métal-hydrure de 1,6 kWh limitera ce type de déplacement en 100 % électrique (mode EV) à 2 ou 3 km maxi !

 

Ce confort acoustique vire du blanc au noir si vous enfoncez l’accélérateur pour dépasser ou simplement solliciter davantage de dynamisme. Dans ce cas, le bloc thermique se fait nettement plus envahissant, comme pour toutes les hybrides sous l’effet du variateur de la transmission. Un phénomène qui sera d’autant plus désagréable sur les parcours plus “tourmentés”. Soulignons un 0-100 km/h réalisé en 8″3.

La récupération d’énergie aux freinages contribue à une sobriété franchement sympa. A fortiori pour une berline de ce gabarit et de 1.7 tonne. A ce titre, on aurait peut-être apprécié une pédale de frein plus facile à doser. Le déplacement de la batterie sous le coussin de banquette arrière autorise un centre de gravité plus bas, au bénéfice du comportement routier, clairement orienté confort. Le calibrage de la direction est bon, tout comme le “retour de la route”.

 

BILAN

La Camry hybride a sans doute une carte à jouer, principalement pour ceux pour qui la voiture sert en périurbain, conditions où réside tout l’intérêt de l’hybridation, qui fera alors étalage de ses qualités en termes de consommation. Toujours spacieuse, bien équipée et de belle qualité, la Camry ajoute désormais un look un peu moins “fade”. D’autant mieux qu’elle profite d’un agrément de conduite certain. Certainement pas sportive et ne déchainant pas les passions, celle qui est la berline la plus vendue aux Etats-Unis, où elle jouit d’une réputation enviable, conviendra à ceux qui passent beaucoup de temps à bord et qui adoptent une conduite posée. Ces utilisateurs-là devraient être enchantés par cette voiture qui se veut avant tout pragmatique.


Présentation Toyota Camry (04.02.2020)

La disparition de l’Avensis voici quelques mois privait Toyota d’un modèle “haut de gamme” classique. Une absence comblée avec le retour de la Camry, qui avec sa technologie 100 % hybride pourrait intéresser ceux qui recherchent une berline d’un certain rang. (Marc Lacroix)

DESIGN

A l’opposé de celui très moderne et personnel d’un C-HR par exemple, le dessin de la Camry reste assez classique. On ne peut en effet pas dire qu’elle présente une originalité particulière !

 

Un choix sans doute “malin” quand on sait à quel point la clientèle de ce marché auquel la Camry s’attaque est plutôt traditionnaliste et pragmatique.

HABITACLE

Elle aussi sans fioriture, la présentation du tableau de bord reste sobre ; l’ensemble est bien construit et paraît ergonomique.

Comme toujours chez Toyota, l’équipement se montre très complet et contient tout ce qu’il faut et que l’on envisage dans une voiture moderne de ce type.

Les cotes d’habitabilité constituent sans doute un des atouts majeur de la nouvelle Camry, notamment aux places arrière. Le coffre annonce 524 litres, ce qui reste dans la moyenne de la catégorie.

Une finitions “Premium” (+1.300€) est proposée en plus de celle d’accès.

TECHNIQUE

Exclusivement prévue avec l’ensemble hybride du RAV4, à savoir qu’un moteur électrique est associé à un bloc thermique de 2.5 litres pour une puissance cumulée de 218 ch. La vitesse maxi est bridée à 180 km/h (question de rendement électrique).

PRIX

Dès 36.970€


Story Toyota Camry (15.01.2020)

C’est en 1980 qu’est née la Camry, ou plus précisément la Celica Camry ! Onze générations ont suivi, avec parfois une durée de vie courte (4 ans), mais toutes n’ont pas été importées chez nous, puisqu’elle a disparu des tablettes voici 15 ans. Notamment très appréciée aux États-Unis, où elle domine le marché des berlines, la Camry s’est écoulée à plus de 19 millions d’exemplaires. (Marc Lacroix : Images : constructeur)

 

01/1980 : Commercialisation Celica Camry ; berline à 4 portes proche de la Celica ;

 

03/1982 : Camry “V10” ; première véritable Camry ;

 

08/1986: Camry “V20” ;

 

09/1990 : Camry “V30” ;

 

07/1994 : Camry “V40” ;

 

1998 : Camry “V50” ;

 

Fin 1991 : Camry “XV10” ;

 

1996 : Camry “XV20” ;

 

09/2001 : Camry “XV30” ;

 

Début 2006 : Camry “XV40” ;

 

2011 : Camry “XV50” ;

 

01/2017 : Camry “XV70” ;

 

03/2019 : Commercialisation en Europe.