Le millésime 2016 des 24 Hours of Zolder se présentera, pour ce qui est de la lutte pour la victoire finale, sous la forme d’une bataille opposant les concurrents de la catégorie Belcar 1 – lisez les Porsche – et ceux de la Classe Belcar 2, soit les Sportscars. Comme davantage de points sont à engranger dans les classes – 100 points pour une victoire, 50 pour la première place au classement général – tandis qu’en fin de course, le barème habituel est encore doublé, l’importance de ce rendez-vous est plus qu’évident dans les cinq catégories du Belcar. L’avant-veille du départ de ces 24 Hours of Zolder, l’heure est venue d’évaluer les chances des différents leaders.
Sur quelle base l’équipage a-t-il été créé?
Lieven Goegebuer (MExT Racing Porsche – Belcar 1): “La composition de l’équipage repose sur l’absence de Kris Wauters, qui assiste traditionnellement aux Jeux Olympiques. Outre le pilote habituel Xavier Stevens et moi-même, il nous fallait trouver deux pilotes supplémentaires. C’est sur les conseils de Koen (Wauters) que nous sommes entrés en contact avec Jeffrey Van Hooydonk et Nicolas Vandierendonck. Car Koen roulera bien le samedi et durant la nuit, mais il a un autre engagement pour dimanche, et à cet instant, Xavier, Jeffrey et Nicolas se partageront le travail.”
Luc De Cock (Deldiche Racing – Norma Belcar 2): “Tim Joosen et Sam Dejonghe font déjà partie de la famille Deldiche depuis pas mal de temps. Nous étions à la recherche d’un quatrième homme de gabarit, et nous savions que Fred Bouvy voulait absolument gagner les 24 Heures, mais aussi prendre le volant d’un proto. Tant au niveau de l’équipage, de la structure, du team et du soutien de Norma, on peut dire que nous alignons une formation très solide!”
Guillaume Dumarey (PK Carsport – BMW M235i Cup – Belcar 3): “J’ai expressément choisi des pilotes qui ont une bonne connaissance des 24 Heures. Mon frère Maxime, Max van Splunteren et Jean Glorieux sont des personnes en qui je peux avoir totale confiance, car je sais qu’ils donneront la priorité aux intérêts de l’équipe, afin d’atteindre l’objectif que nous nous sommes fixés.”
Steve Vanbellingen (Comparex Racing by EMG Motorsport – BMW M3 GTR – Belcar 4): “Wiebe Wijtzes est mon équipier habituel en Belcar, et tout comme Tom Van Rompuy et Johan Huygens, tout le monde sait ce qu’il doit faire dans le cadre d’une course d’endurance. Je les connais bien et je leur fais pleine confiance.”
Bernard Claes (QSR Racing – BMW Clubsport – Belcar 5): “Comme nous avions décidé depuis un certain temps de ne pas prendre part à la course avec la #325, mon équipier Benoît Philips et moi-même avons tenté de trouver refuge ailleurs pour les 24 Heures. Benoît a choisi de rejoindre la famille Donniacuo sur la #58 GD Sport, ce qui m’a obligé à me mettre en quête d’un autre baquet. C’est ainsi que je suis entré en contact avec Jimmy De Breucker, qui engage la #57 de l’équipe QSR Racing. A deux jours du départ, je ne peux que m’en féliciter, surtout que ce choix était inattendu. Jimmy, mais aussi Bart Van Haeren et Cedric Wauters ont déjà disputé les 24 Heures, et ils forment un équipage très homogène. Au moment d’entamer cette saison, je n’avais jamais imaginé que je pourrais disputer les 24 Heures de Zolder dans de telles conditions!”
Quelle est la tactique? Gagner ou engranger des points?
LG: “Pour MExT Racing Team, il s’agira d’une première expérience, raison pour laquelle nous avons comme objectif prioritaire de rallier l’arrivée. Si nous marquons des points et limitons au maximum le nombre de pit-stops, nous engrangerons de précieuses unités et nous pourrons confirmer notre place de leader en Belcar 1.”
LDC: “Nous avons un double objectif : gagner la course et défendre notre place de leader au championnat! Avec un tel plateau et d’innombrables manoeuvres de dépassements, la course avec un proto comme la Norma n’est pas une mince affaire. Le moindre incident, le plus petit contact avec une autre voiture, est synonyme de dommage, réparation et perte de temps dans la pitlane. Le mot d’ordre est donc avant tout d’éviter ce genre de revers!”
GD: “Eviter à tout prix de perdre du temps inutile dans la pitlane, et ainsi veiller à conforter constamment notre avance dans la BMW M235i Racing Cup. Avec quatre distributions des points – après 6 heures, 12 heures, 18 heures et à l’arrivée – dans les compétitions BMW, il s’agira de faire les comptes en permanence.”
SVB: “Gagner en Belcar 4 serait plutôt sympa, mais au sein du team, tout le monde est décidé à revendiquer une place dans le top 5 général. Si nous y parvenons, il s’agirait d’une très belle prestation pour une voiture de tourisme, et nous devrions terminer bien classés dans notre catégorie.”
BC: “Au classement du Belcar 5, et surtout en BMW Clubsport Trophy, Benoît est désormais un concurrent direct, ce qui signifie que nous revendiquerons la victoire et un maximum de points. Vu qu’il sera possible de scorer à quatre reprises, il sera très important de disputer toute la course, et ne surtout pas devoir jeter le gant très tôt.”
Quels sont vos principaux adversaires?
LG: “Sur une piste sèche et sans malchance, les Sportscars sont imbattables. Mais lors d’une course aussi longue, tout peut arriver, et la fiabilité légendaire des Porsche reste un point très fort. L’an dernier, Belgium Racing n’était pas le favori au départ, et pourtant, ils ont décroché une troisième victoire. Au classement du championnat, nous allons les garder à l’oeil, car les frères Thiers laissent la Ferrari à la maison, et ils se retrouvent au volant de la Porsche de Patric Derdaele, bien décidés à frapper un grand coup. Contrairement à Derdaele et Hoogaars – qui n’ont marqué qu’une seule fois des points – Frank et Hans peuvent encore décrocher le titre en Belcar 1. Ce sont donc nos principaux adversaires.”
LDC: “Toutes les GT! Et en Belcar 2, tout comme pour la victoire au classement général, nous n’allons surtout pas sous-estimer la Wolf de l’équipe Bas Koeten Racing avec Longin-Piessens-Van Laere. Les résultats de ces garçons parlent d’eux-mêmes. J’attends aussi beaucoup de la Ligier, et j’imagine que dans les rangs de PK Carsport, on a fait le nécessaire pour que la Wolf puisse pleinement s’exprimer.”
GD: “Si l’on se base sur le classement, je considère que la #142 de Niels Lagrange est notre principale concurrente. Mais je me méfierai tout autant de la #235 de Bert Redant et Pieter Vanneste, en prenant soin de ne pas oublier la #34 d’Erik Qvick – avec le rapide Nico Verdonck en guise de quatrième homme.”
SVB: “J’attends une grosse concurrence de nos équipiers au sein de la formation EMG, Alain et Patrick Franssen, qui seront accompagnés de l’expérimenté Erik Bruynoghe. Ils disposent d’une BMW M3 quasi identique à la nôtre, et quand bien même nous partageons le même stand, c’est chacun pour soi et on se considère comme de réels concurrents. Pas question de stratégie de team ou quoi que ce soit!”
BC: “En fait, nous tiendrons uniquement compte de la #58 avec laquelle Benoît (Philips) va rouler. Pour les raisons que j’ai évoquées ci-avant (rire)! Et je pense que la #7 de JJ Motorsport sera une autre candidate très sérieuse. Avec Cor Euser en tête de pont, ils disposent d’un pilote rapide, d’autant que les autres ont également de l’expérience dans diverses courses d’endurance.”
Vous rappelez-vous votre première ‘rencontre live’ avec les 24 Heures?
LG: “En tant que pilote, j’ai débuté dans le MINI Challenge et à cette période – en 2003, je pense – je me rappelle que j’avais été invité par un de mes sponsors à faire connaissance avec les 24 Heures. Personnellement, cette participation sera ma première, alors que MExT Racing était déjà au départ des trois premières heures l’an dernier, lorsque le début de course entrait en ligne de compte pour le BRCC. Koen Wauters, de son côté, en est à sa 21ème participation, et il a même décroché une probante 2ème place générale!”
LDC: “Je me rappelle qu’on 1971 – et oui! -, j’étais présent avec ma Lotus Europe personnelle aux 6 Heures de Zolder, qui pouvaient être considérées comme le précurseur, avec forte connotation anversoise, des courses provinciales sur circuit! Dès les premières années du Rétro, on m’a demandé de piloter une Golf GTI aux 24 Heures, en compagnie de Patrick Dewulf, qui allait faire parler de lui par la suite en Formule Ford, et un certain Tavernier. On avait même atteint l’arrivée… Avec la Norma, il s’agira seulement de ma deuxième participation aux 24 Heures.”
GD: “En 1996, mon père Guido était au départ avec une Porsche qu’il partageait avec les BV Dieter Troubleyn et Karel Deruwe! Personnellement, j’ai pris part à l’épreuve d’endurance de Zolder pour la première fois en 2005, et cette année, j’en serai à ma cinquième présence au départ.”
SVB: “Je me souviens être venu dès mon plus jeune âge avec mon père (Freddy, ndlr), lorsqu’il prenait part aux courses du Rétro avec Guy Feyaerts et le Bera Team, avec une petite Toyota 1000. C’était les premières éditions des 24 Heures de Zolder! On dormait alors dans le camping du circuit de Zolder, aujourd’hui disparu. En ce qui me concerne, je n’ai jamais vraiment fait le relevé du nombre de participations, mais comme j’ai disputé la course pour la première fois en ’92, et que j’ai dû louper une seule édition depuis lors, je pense que je dois être à ma 24ème participation!”
BC: “J’avais 12 ans – c’était donc il y a 15 ans – et un ami, pilote d’une Porsche, m’a d’emblée permis de suivre la course depuis les stands et la pitlane! Cela m’a donné le goût, et j’ai décidé qu’un jour, je serais aussi au départ. Cette année, j’en suis à la troisième participation!”