Après son abandon bien trop précoce au Spa Rally, Adrian Fernémont était fermement décidé à briller sur ses terres au Rallye de Wallonie. Un an après avoir fait à domicile ses débuts en R5, le pilote originaire de Vedrin retrouvait la Ford Fiesta R5 du TeamFloral pour ce qui n’était jamais que son quatrième départ en R5. «Après Spa, il y avait un goût de trop peu puisque je n’avais parcouru qu’une quarantaine de kilomètres», expliquait Adrian. «Et malheureusement, notre course ne débutait vraiment pas de la meilleure manière.»
En effet, lors de chacun des passages sur la spéciale-show tracée en partie sur l’Esplanade de la Citadelle de Namur, le pilote de la Ford Fiesta R5 n°9 était retardée: «Une crevaison la première fois et une panne d’assistance de direction la seconde. Quand le rallye démarre aussi mal, et surtout quand le plateau est aussi relevé, c’est difficile évidemment de se faire remarquer au classement ou au niveau médiatique. Le samedi, même si nous avons encore perdu quelques secondes en matinée, nous nous sommes bien concentrés pour progressivement remonter au classement. Et au soir, nous étions revenus à 12 secondes de Geusens et De Cecco et à une quinzaine de secondes de Bouche. En sachant que la journée du dimanche était celle que je préférais…»
Hausser le rythme
L’étape dominicale débutait par un chrono qu’Adrian apprécie particulièrement, celui de Vedrin. «La spéciale passait à 50 mètres de chez mes parents et je connaissais donc par cœur une partie de la spéciale», sourit Adrian. «J’étais fermement décidé à résorber ces quelques secondes me séparant des pilotes me précédant. Nous avons directement signé un 2e temps derrière Abbring. Et puis ensuite, dans Wartet, le 4e. Mais à 3 dixièmes du scratche… Dans Crupet, une spéciale qui ne m’avait pas réussi l’an dernier, seul Abbring était à nouveau plus rapide que nous. La boucle se terminait par la spéciale de Naninne, où j’étais décidé à frapper un grand coup pour prendre le meilleur sur Bouche après avoir passé De Cecco et Geusens.»
Et là, c’était carrément le meilleur temps qu’Adrian Fernémont et Samuel Maillen réalisaient. Le premier de la carrière du Namurois: «Je suis d’autant plus heureux d’avoir pu signer ce chrono que la bagarre faisait encore rage devant. Lors de la dernière boucle, j’ai bien contrôlé mon avance. Au final, sur l’ensemble de la journée, je n’ai concédé que 8 petites secondes à Abbring sur les 8 spéciales du dimanche. C’est une performance dont je peux être assez fier.»
Et qui en appelle d’autres, comme le meilleur temps signé dans Naninne…