Même si le Jobfixers Belgian Rally Championship est mis en pause actuellement pour les raisons que l’on connait, Sébastien Bedoret n’a guère le temps de s’ennuyer. « Je travaille dans la société de parc et jardins de mon papa », explique le pilote ŠKODA Belgique. « Nous sommes spécialisés dans la création de jardins et terrasses. L’arrivée du printemps et la météo agréable depuis le début du confinement nous permettent de rester bien occupés. Les temps que nous vivons actuellement sont vraiment étranges et je souhaite avant tout à chacun de rester en bonne santé. Quand tout cela sera passé, j’espère retrouver bien vite tous les fans de rallye sur le bord des spéciales… »
En attendant, Sébastien s’est lancé dans le rallye en version… virtuelle ! « Puisque l’on ne peut plus faire de vrais rallyes, je n’avais pas vraiment le choix », plaisante le jeune homme de 24 ans. « En fait, c’est quand le promoteur du Jobfixers Belgian Rally Championship a lancé son propre championnat en ligne sur le jeu DiRT Rally 2.0 que je me suis décidé. J’ai trouvé l’idée vraiment sympa et j’ai donc acheté une console, un siège et un volant. Et je me suis lancé dans l’inconnu. »
Alors qu’il n’est pas un adepte des jeux vidéo en temps normal, Sébastien s’est rapidement acclimaté. « Évidemment, les sensations ne sont pas les mêmes qu’en réalité », glisse-t-il d’emblée. « Il manque la notion de risque et toutes les forces physiques que l’on peut ressentir dans la voiture. Alors qu’en réalité on essaie d’accélérer progressivement pour atteindre la limite sans jamais la dépasser, l’approche est différente sur un simulateur. On peut attaquer à fond et, en cas de sortie de route, il n’y a aucun dommage physique ni de répercussions financières. Il suffit de pousser sur une touche pour recommencer… Ça change évidemment les choses. »
Pourtant, en tenant compte forcément de cette grande différence, Sébastien reconnait les qualités du jeu. « C’est vraiment du pilotage », confirme le citoyen de Donstiennes. « Pour aller vite, il faut emprunter les bonnes trajectoires, freiner tard, accélérer tôt et avoir un bon car control pour maîtriser les dérives de la ŠKODA FABIA Rally2 evo virtuelle. Et puis, c’est une bon exercice pour la concentration ! »
Paradoxalement, le jeu vidéo peut aussi avoir un côté social. « Nous avons créé un groupe avec plusieurs amis », précise Seb. « Nous partageons nos chronos, nos réglages… L’objectif c’est de permettre à chacun de progresser et nous le faisons en nous amusant beaucoup. Mais il y a forcément un moment, quand le chrono se met en route, où l’esprit de compétiteur reprend ses droits. C’est évidemment cela qui m’amuse le plus. Dans un championnat virtuel, on sait que l’on joue face à d’autres adversaires réels et ça en devient encore plus amusant. Je regrette juste une chose : ne pas avoir la voix de Thomas (Walbrecq), mon copilote, pour me donner les notes. Au début, je me sentais perdu sans lui. » (Il rit, NDLR)
Compétiteur jusqu’au bout des ongles, Sébastien a fait des progrès manifestes en trois semaines à peine. Au point de se retrouver aux portes du Top 10 (sur 571 participants) lors du dernier rallye (la Grèce) disputé dans le cadre de ce BRC virtuel. « Les pilotes qui jouent la victoire vont vraiment très vite », avoue le protégé de Freddy Loix. « Ils ont énormément d’expérience et ils connaissent les parcours par cœur. Alors, si je veux être performant, il faut que je travaille pour moi aussi savoir où mettre mes roues, où freiner… Contrairement au vrai rallye, on peut passer plusieurs fois en reconnaissance – et en rythme de course – pour connaître les spéciales et c’est incontournable pour celui qui veut être performant. Je suis encore loin des meilleurs, mais je compte bien réduire l’écart à l’avenir. »
Avec le confinement généralisé, le Sim Racing a décidément le vent en poupe. D’ailleurs, ŠKODA Motorsport vient de lancer son propre ŠKODA Motorsport eChallenge, également disputé sur le jeu DiRT Rally 2.0™ by Codemasters® et vendu à plus d’un million d’exemplaires depuis son lancement. Autrement dit, les joueurs sur PC, PlayStation 4 ou Xbox One peuvent tous y prendre part. La première épreuve virtuelle, en Argentine, se déroule jusqu’à ce dimanche 26 avril.
En plus des spécialistes du Sim Racing, de vrais pilotes de rallye habitués à rouler sur la ŠKODA FABIA Rally2 evo sont annoncés comme le Suédois Pontus Tidemand (Champion FIA WRC2 en 2017), le Britannique Chris Ingram (Champion d’Europe en titre) ou le Suédois Oliver Solberg, fils de l’ex-Champion du Monde norvégien Petter.
La marque tchèque communiquera régulièrement sur ses réseaux sociaux avec le hashtag #BEATSKODAACES et promet d’offrir de très beaux cadeaux aux lauréats. Et Sébastien Bedoret, sera-t-il de la partie ? « J’ai peu de temps », glisse-t-il. « Mais j’avoue que le défi me tente et que nous aimerions créer une équipe pour représenter ŠKODA Belgique. On y réfléchit ! »
Affaire à suivre, donc…
Source: Com