Pour finir la saison en beauté, Bastien Rouard et Félicien Poncelet avaient opté pour un choix différent en préférant une WRC pour le Rallye du Condroz, incontournable finale des rallyes belges. Après avoir gagné le rallye régional du Trèfle en guise d’essai, le duo namurois était prêt pour affronter les 24 R5 au départ. La première déception du pilote, elle arrivait dès le vendredi soir quand la liste de départ le faisait démarrer 30ème sur la route derrière les Junior : « Même si nous n’avons pas été trop gêné en dépassant la R2 devant nous en spéciale, c’était dommage de démarrer si loin » confiait Bastien au volant d’une WRC qui garde toujours la côte auprès du public. Néanmoins, le Cinacien augmentait progressivement le rythme pour signer un joli sixième temps dès la cinquième spéciale de Bodegnée-Amay à moins d’une demi-seconde au kilomètre du meilleur chrono signé par Stéphane Lefebvre, pilote officiel Citroën. « En revenant à Huy après la première boucle, nous étions neuvièmes devant Xavier Baugnet, Kevin Demaerschalk ou encore Olivier Collard. Sébastien Bedoret était impressionné par nos chronos au même titre que Stéphane Prévot qui est venu nous féliciter sachant notre position sur la route. »
Bien décidé à garder ce bon rythme en deuxième boucle, Bastien effectuait une petite erreur lourde de conséquence dans Perwez-Marchin. « Après un changement de direction qui devenait très glissant, nous avons un peu trop sur-viré et cassé une jante. Si nous l’avons rapidement changée, je n’ai plus pensé à ce pneu froid quelques kilomètres plus loin au moment de tirer le frein à main pour une épingle étroite. Nouvelle touchette et quelques dégâts mécaniques au passage, nous devions en rester là. J’étais très déçu et je voulais en rester là mais c’était sans compter sur le superbe boulot des mécanos qui nous ont permis de redémarrer le dimanche. » Cette fois, l’organisation était à remercier puisque la Skoda Fabia WRC partait onzième sur la route parmi les R5. Le temps de reprendre ces marques, Bastien et Félicien allaient enchainer les sept derniers chronos du week-end dans le top 10 à une demie-seconde au kilomètre en moyenne des meilleurs. « Dans Villers-le-Bouillet, nous avons même descendus cet écart à trois dixièmes. Vincent Verschueren, le champion 2017, y signait le meilleur temps alors que la grosse majorité du top 10 étaient encore à la bagarre. Et très honnêtement, nous n’avons pas pris tous les risques sachant que nous étions déjà en Super-Rally. Repartir le dimanche était une bonne chose car nous avons pu confirmer notre pointe de vitesse et nous ne regrettons pas le choix de la WRC pour ce rallye. Assurément, le top 5 annoncé était clairement envisageable sans mon erreur. »
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