A Jyväskylä, Malcolm Wilson nous a accordé ce vendredi soir un long entretien.
Morceaux choisis. Première partie, avec l’actualité brûlante du Rallye de Finlande.
Que pensez-vous de la course de vos pilotes et êtes-vous surpris du rythme de vos adversaires?
Je suis content de la prestation d’ensemble de l’équipe. Vu sa position sur la route, Sébastien a fait une belle journée. Nous savions que les Toyota allaient être très rapides sur leur terrain, où elles ont énormément testé. Si Ott s’est montré impressionnant, la vraie surprise, c’est la belle course de Mads Ostberg. Demain, je pense que Seb peut remonter Teemu (Suninen) et Hayden Paddon. Et si derrière les positions ne changent pas, nous ferons une bonne opération.
Les évolutions aéro sur la voiture d’Ogier sont-elles efficaces?
Il en est content en tout cas. Il nous dit qu’il est davantage en confiance. Après le Mexique, nous avons amené la voiture chez Ford à Charlotte, où nous avons travaillé dans leur soufflerie. Malheureusement, nous n’avons pu produire assez de pièces pour les 3 voitures. Je ne sais pas quand nous utiliserons cette évolution, qui a nécessité 2 jokers, sur les autres voitures. Une fois qu’un châssis en est équipé, il doit continuer à utiliser la nouvelle homologation. Tant que la voiture n’est pas convertie, nous pouvons mixer les évolutions. Peut-être utiliserons-nous l’ancienne aéro en Turquie si le rallye s’avère cassant.
Pourquoi avoir choisi de changer de fournisseur d’amortisseurs sur la voiture d’Ogier seulement? N’est-ce pas difficile de travailler avec deux marques différentes?
Ce n’est pas un problème. A terme, quand le stock de pièces sera suffisant, l’objectif est de monter ces nouveaux amortisseurs sur les trois voitures.
Vous utiliserez donc des Sachs. Mais sur la terre seulement?
Cette année, ce sera en effet seulement sur la terre.
Ce soir, vous avez donné des consignes, demandant à Elfyn Evans de perdre du temps pour laisser passer Ogier. Est-ce facile pour vous de leur faire accepter ce type de décision?
Ce n’est jamais une tâche facile. C’est la dernière chose que l’on voudrait faire. Mais il fallait absolument penser au championnat. Les positions sur la route seront essentielles demain encore. Heureusement, Elfyn l’a accepté facilement. Demain, il roulera dans la même position qu’aujourd’hui et cela ne lui posera donc pas vraiment problème.
Êtes-vous confiant pour les titres Pilotes et Constructeurs?
C’est sûr que ce sera moins facile que l’an dernier (rires). L’avantage, c’est qu’avec Sébastien, nous avons un pilote qui sait parfaitement comment remporter un titre. Je pense en tout cas que la bagarre va être indécise jusqu’au bout.