Le Citroën Belux Junior Team face au gratin européen

ERC National Julien

Demaerschalk et Dilley abordent Ypres avec ambition et modestie

Le Rallye d’Ypres est un monument. L’épreuve-phare du Championnat de Belgique des Rallyes. Mais aussi l’un des plus grands et des plus prestigieux rendez-vous du Championnat d’Europe. Une épreuve que Kevin Demaerschalk et Guillaume Dilley disputeront pour la première fois au volant d’une 4 roues motrices. Les deux jeunes pilotes du Citroën Belux Junior Team sont prêts à relever le défi…

Une trentaine de R5 au départ. 17 spéciales. Et 250 km contre le chrono. En plus d’être le sommet de la saison européenne et du Championnat de Belgique, le Kenotek Ypres Rally est aussi la troisième épreuve du programme commun de Kevin Demaerschalk et Guillaume Dilley, les pilotes du Citroën Belux Junior Team. Kevin et Guillaume ont pu découvrir ces derniers jours les nouvelles évolutions apportées par PSA à la DS 3 R5. C’est dans le cadre d’une épreuve régionale, le Rallye de la Haute-Senne à Braine-le-Comte, que Guillaume Dilley a découvert dimanche ces évolutions. “Et cela s’est très bien passé puisque nous n’avons pas eu le moindre problème, signant tous les meilleurs temps du rallye pour nous offrir la victoire sur la DS 3 R5 du team de Caren Burton,” se réjouit le Bruxellois.

“L’évolution la plus importante concerne certainement le différentiel arrière,” poursuit Guillaume. “Dans certains types de virages, l’arrière est désormais nettement plus stable. Mais je dois avouer que je n’exploite pas encore totalement ce nouveau différentiel. Il nous reste un peu de travail pour ajuster les réglages et profiter pleinement de l’avantage qu’il représente. La direction offre également un ressenti différent avec une meilleure remontée d’informations. Au final, le niveau de performances de la DS 3 R5 est évidemment hissé vers le haut.”

Lundi, c’était au tour de Kevin Demaerschalk de découvrir les avancées offertes par les nouvelles évolutions apportées à sa DS 3 R5 du team J-Motorsport. “Nous avons effectué une journée de tests du côté d’Alveringem, sur une base bien représentative de ce qui nous attend à Ypres,” explique le jeune pilote de Hoeilaart. “La première chose à dire, c’est que j’ai retrouvé une voiture comme celle que j’avais à Tielt. Efficace et bien réglée. En plus de tester les évolutions, nous avons profité de la journée pour balayer divers réglages et trouver un set-up adapté au terrain très particulier d’Ypres, que ce soit sur le sec ou sous la pluie. À mes yeux, l’avancée la plus importante réalisée avec ce nouveau kit, c’est le différentiel. Si l’arrière était parfois un peu nerveux quand la voiture plongeait dans une corde, ce n’est plus le cas. Et à Ypres, il y a beaucoup de cordes…”

PreviewYpres_Demaerschalk

Souvent très performant à Ypres, Kevin Demaerschalk sait aussi que ce rallye est long, difficile et éprouvant: “Si la météo est clémente, c’est un rallye où l’on peut attaquer très fort. S’il pleut, c’est autre chose… Je pense que beaucoup de pilotes vont vouloir partir très fort vendredi. Nous allons plutôt essayer de trouver un bon rythme. Si nous parvenons à éviter les erreurs et les crevaisons, le résultat au bout des 250 km chrono devrait être bon. Mais on le sait, à Ypres plus qu’ailleurs, tout peut arriver.”

Quant à Guillaume Dilley, il abordera Ypres comme les autres épreuves. “Sur un tel parcours et face à un tel plateau de concurrents, il faut faire preuve d’humilité,” poursuit le vice-Champion de Belgique en titre. “Tellement de paramètres entrant en ligne de compte, il faut être malin. Et ce ne sont pas nécessairement ceux qui seront devant le vendredi soir que l’on retrouvera en haut du classement à l’arrivée. Ypres est un rallye où il faut surtout être constant. De la première à la dernière spéciale. Si je préfère personnellement les parcours plus naturels comme ceux du Rallye de Wallonie, du Spa Rally ou du Rallye du Condroz, il faut être à l’aise partout pour être un pilote complet. Tout en trouvant le bon tempo, je vais surtout m’atteler à rouler intelligemment. Si tout se passe bien, le résultat devrait être au rendez-vous samedi soir.”

Ce jeudi, Kevin Demaerschalk et Guillaume Dilley prendront naturellement part à la Qualifying Stage et au Shakedown officiel de l’épreuve au volant des DS 3 R5 arborant cette fois les numéros 14 et 15. Vendredi, le départ de la première spéciale sera donné à 16h54.