Trois sur trois pour J-Motorsport à Ypres
De l’avis de la majorité des concurrents, cette édition 2016 du Kenotek Ypres Rally fut une des plus difficiles qu’ils aient connues. Pour J-Motorsport, le bilan est donc très réjouissant puisque ses trois DS 3 R5 sont à l’arrivée.
Fer de lance de l’équipe dans le Westhoek, Kevin Demaerschalk est à la fois heureux et frustré d’avoir dû se contenter de la 9ème place: “J’avais dit avant le départ qu’éviter toute erreur et toute crevaison serait une bonne part de la clé du succès et j’ai dû changer une roue crevée dès la première spéciale. Je ne sais pas où j’ai crevé exactement. Il y avait trois cordes à droite successives. Ca doit être dans l’une d’elles mais je n’ai rien senti. Après avoir perdu ainsi quelque 3′40″, je ne pouvais plus prendre le risque de sortir de la route. J’ai donc essayé d’être performant tout en gardant la marge de sécurité nécessaire. J’en ai aussi profité pour essayer différents réglages. Je pense avoir malgré tout signé de bons chronos compte tenu du contexte. C’est difficile de rouler juste en dessous de la limite. Quand on assure, on perd facilement du temps. Ca n’a jamais été le cas. Je suis content d’avoir quand même réalisé un 4ème temps. Et surtout d’avoir accumulé les kilomètres. Rejoindre l’arrivée à Ypres est toujours satisfaisant, surtout dans les conditions difficiles de cette année, avec des routes très glissantes et une adhérence très variable. La DS 3 a très bien fonctionné. Je n’ai connu aucun problème. Sans cette crevaison, une place dans le Top 5 était sans doute envisageable. Vivement le prochain rallye pour confirmer de quoi nous sommes capables.”
Présent sur une DS 3 R3 ne disposant pas encore du kit “Evo”, Yves Bruneel se disait satisfait de son rallye: “J’espérais terminer dans le Top 15 et je suis 15ème. L’objectif est donc atteint. Au fil des spéciales, je me suis senti de plus en plus à l’aise au volant de la DS 3, qui demande un certain temps d’adaptation. En fait, tout doit être “juste” à son volant. J’ai pris du plaisir et c’est le principal.”
Quant à Jourdan Serderidis, il préfère savourer le résultat d’ensemble de l’équipe que de parler de sa propre course: “J’ai entamé le rallye avec des réglages peu adaptés aux conditions. Ca allait mieux dans la 2ème boucle mais, en voulant attaquer, je suis sorti de la route. Il a fallu 6 minutes pour que les spectateurs arrivent à nous sortir du fossé. Samedi matin, on a intercalé dans le classement devant moi des concurrents qui avaient abandonné le premier jour, même avec de plus petites voitures. Ca m’a démoralisé. Je n’avais plus la hargne. Je me suis heureusement repris dans la seconde moitié de la journée. Mais sans arriver à prester comme je l’aurais voulu. Le principal est néanmoins que nos trois voitures aient rejoint l’arrivée sans aucune faiblesse. Elles ont ainsi démontré leur fiabilité. C’est important pour la suite de la saison.”
Une saison qui se poursuivra déjà le week-end prochain pour J-Motorsport.
“Nous serons en effet au Rallye de Pologne avec le jeune Suédois Emil Bergkvist,” explique Frédéric Miclotte, co-propriétaire de J-Motorsport avec Jourdan Serderidis. “Nous avons reconstruit notre quatrième voiture pour lui pour ce rendez-vous sur terre. Emil y défendra ses chances dans le cadre du WRC-2 et du Challenge Citroën. Il devrait briller à Mikolajki, sur un terrain souvent très rapide mais aussi avec des portions sinueuses en sous-bois, sablonneuses et piégeuses. Sa motivation est grande…”