Guillaume de Mévius et Louis Louka: «On commence par le plus difficile»

Rallye WRC Vincent Marique

A partir de ce jeudi et pour la première fois de la saison, Guillaume de Mévius et Louis Louka défendront les couleurs du RACB National Team. C’est sur les tronçons chronométrés du légendaire Monte-Carlo qu’ils entameront, au volant d’une Peugeot 208 T16, leur programme composé de neuf épreuves dont trois manches mondiales en WRC2.

Pour Guillaume de Mévius et Louis Louka, le copieux menu qui les attend cette année commence par… le plat de résistance. «Il est évident qu’on attaque par le rallye le plus compliqué de la saison», souligne le pilote de la Peugeot 208 T16. «D’un bout à l’autre du parcours, nous allons être confrontés à des changements d’adhérence incessants. C’est précisément ce qui a façonné la légende du Monte-Carlo et en constitue sa beauté

Une difficulté que les représentants du RACB National Team ont pu appréhender lors d’essais le week-end dernier. «Avant d’entamer les reconnaissances ce lundi, nous avons parcouru une centaine de kilomètres au volant de notre Peugeot noir-jaune-rouge sur de petites routes de montagne. Nous avons rencontré de l’asphalte sec, de la neige fraîche et fondante, de la pluie et du verglas. Nous ne pouvions pas espérer meilleur contexte pour affiner les réglages de la 208 T16

A la difficulté du terrain s’ajoute celle de disposer d’un bolide de la catégorie R5 autrement plus puissant que celui dont l’équipage disposait sur la plupart des épreuves belges en 2017: «Nous avons simplifié notre système de notes», explique Louis Louka. «Jusqu’à présent, j’avais tendance à donner beaucoup d’informations à Guillaume. Sur les parcours tortueux rencontrés en montagne, il lui est impossible d’assimiler toutes ces données. Désormais, j’irai à l’essentiel tout en ajoutant, bien sûr, les annotations de nos ouvreurs Grégoire de Mévius et André Leyh. »

L’équipage belge s’est juré d’appréhender la première manche du championnat du monde, dans laquelle il est inscrit en WRC2, sur le mode de l’apprentissage. «Il est impératif pour nous de parcourir un maximum de kilomètres, d’emmagasiner de l’expérience et d’atteindre l’arrivée », conclut Guillaume. « Je sais que ce ne sera pas simple mais c’est précisément ce qui est excitant dans ce sport