La cinquième manche du Historic Belgian Rally Championship accueillait une très belle affiche. Tous les ténors étaient en effet de la partie, mais Gunther Monnens s’est montré intraitable, une nouvelle fois, sur son terrain de prédilection.
“Ce sont ‘mes’ routes. C’est sur ces chemins que j’ai grandi”, avait expliqué avant le départ Gunther Monnens. La concurrence était prévenue. Tout le monde attendait évidemment Robert Droogmans, qui est toujours aussi rapide. Mais Droogmans devait hélas ranger son Opel Manta 400 avant même le départ de l’ES 2 suite à un bris d’embrayage.
Gunther Monnens ne laissait pas passer cette chance. Il démarrait très fort, s’imposant au final aisément devant la BMW M3 de Robin Maes. “J’aurais préféré me bagarrer avec Robert Droogmans sur ces spéciales. Mais après la première boucle, ce sont les pilotes BMW qui ont haussé le rythme et j’ai dû attaquer jusqu’au bout. Sur les spéciales rapides de Peer et Steenberg, les BMW pouvaient profiter d’une vitesse de pointe plus élevée. Avec mon Escort, j’essayais de faire la différence sur la terre. Et ça a marché.”
La bataille pour la deuxième place a été passionnante. Dirk Deveux était le plus vite en début de journée sur un parcours qui lui a déjà souri à plusieurs reprises. Mais à mi-journée, il devait baisser pavillon face à la cavalerie des BMW M3. “Mais je me suis vraiment amusé et c’est bien là le plus important”, se réjouissait Dirk Deveux, finalement troisième. “L’an prochain, je reviendra pour gagner avec une Ford Sierra Cosworth.”
Deux pilotes BMW allaient s’affronter pour le gain de la deuxième place: Robin Maes et Guino Kenis, qui a choisi de délaisser pour l’instant sa Mini RRC pour engager une M3. Même s’il était privé de sixième rapport depuis la deuxième spéciale, Kenis signait des chronos toujours plus rapides. Mais la mécanique allait finir par le lâcher. Robin Maes s’offrait ainsi la deuxième place, faisant une excellente opération au championnat. “Ce fut une course très difficile”, concédait Maes. “La terre était vraiment très piégeuse et les courbes sur asphalte étaient couvertes de graviers. Après la première boucle, je n’étais que sixième. Avant le départ, j’aurais signé des deux mains pour la deuxième place. Je savais que Monnens serait le plus rapide.”
Stefaan Prinzie a de nouveau rencontré des difficultés pour garder son Opel Ascona 400 sur la route. Pas satisfait de ses réglages, le pilote Stesha engrangeait malgré tout les points de la 4e place après le retrait de Tom Van Rompuy, trahi par le moteur de sa BMW. Quant à Patrick Mylleville, il renonçait suite à des soucis de moteur.
Christophe De Leeuw concluait ses débuts au niveau national à la cinquième place. Dirk Vermeersch, le plus rapide des vignerons belges, amenait son originale Fiat 124 Abarth au 6e rang. “C’était le maximum que nous pouvions faire avec notre Fiat”, avouait l’Anversois. “Pour moi, le parcours pourrait être entièrement sur la terre car c’est pour ça que j’étais au départ. Notre Fiat n’a pas la puissance pour jouer devant, mais je pourrais par contre bien envisager de faire toute une saison car le budget reste raisonnable. Et j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir.”
Le parcours délicat du Sezoensrally a fait quand même pas mal de dégâts avec des sorties de route qui ont éliminé Arthur Kerkhove (Ford Escort), Eric Louies (Opel Kadett) et Steven Maes (Opel Kadett).