Avec 10 voitures au départ, la 34e édition du Rallye de Wallonie avait attiré moins de concurrents du championnat historique que les autres, mais la qualité était au rendez-vous. Notamment grâce à la présence de Robert Droogmans, quadruple vainqueur du Rallye de Wallonie, sur une Opel Manta 400. Si l’attaque de Robert Droogmans a marqué les esprits, la victoire est revenue à Robin Maes et à sa BMW M3 aux couleurs de Camel.
Douze spéciales durant, il n’y en eut que pour Robert “Big Attack” Droogmans, particulièrement impressionnant sur l’Opel Manta 400 de Frank Jorissen. Pourtant, le pilote rencontrait des soucis d’embrayage: “Je devais m’élancer au démarreur. Et pour rétrograder, ce problème d’embrayage était vraiment ennuyeux car la vitesse ne rentrait pas bien et il était compliqué de freiner sur le moteur. Mais le pilotage, ça ne s’oublie pas. Je me sentais bien dans la voiture, même si je n’avais encore jamais vraiment roulé en Opel. En fait, ma seule course en Opel auparavant s’était limitée à deux spéciales l’an dernier à l’East Belgian Rally.”
L’équipe avait programmé le remplacement de cet embrayage lors de la longue assistance de fin de journée le samedi, mais Droogmans n’avait pas l’occasion de rentrer à Jambes. Au départ de la spéciale d’Arbre, c’est l’allumage de la Manta 400 qui le trahissait.
La première place était récupérée par Robin Maes, pour la première fois secondé par Joke Van Damme, qui disputait sa première épreuve au niveau national. Sur sa BMW M3 ex-Ponce, Maes s’imposait dimanche après-midi: “Cette victoire me ravit. Dimanche, j’ai terminé très calmement car j’avais une avance importante. Je ne voulais pas endommager ma BMW sur le jump de Naninne et la mauvaise terre qui suivait. Et je commençais aussi à fatiguer. Cette M3 Gr.A est vraiment très physique. Je ne sens plus mes bras…”
Benoît Gillet amenait son Escort au deuxième rang, mais à plus de 12 minutes du vainqueur. La troisième place revenait à Luc Caprasse sur son Audi, devant Stefaan Prinzie, qui reste leader du Historic BRC avec son Opel Ascona 400. A Namur, Prinzie a connu un week-end difficile. Samedi, il devait ranger son Opel sur le côté, transmission cassée. Grâce au Super Rally, il limitait les dégâts en terminant 4e: “Il m’a manqué deux spéciales pour terminer sur le podium. Je reprenais une minute par spéciale à l’Audi de Caprasse. Mais je suis satisfait de cette 4e place. L’échappement est une nouvelle fois cassé. Nous avons encore pas mal de travail pour que notre Ascona 400 soit compétitive sur ce genre de parcours rapide et bosselé. Dans les portions rapides, je devais parfois lever le pied car la voiture bougeait beaucoup. Et quand c’est ainsi, ce n’est pas très bon pour la confiance…”
Emile Tollet, contraint de renoncer samedi suite à une panne, terminait cinquième devant Eric Duthoit, qui a aussi dû passer par le Super Rally après un bris de pont. Patrick Mylleville renonçait quant à lui à deux reprises en raison de problèmes mécaniques sur sa Porsche: boîte le vendredi et embrayage le samedi.