Une association d’experts pour une organisation sans faille
La 1ère édition du Ypres Rally Regularity a vécu et le moins que l’on puisse dire est que, pour un coup d’essai dans le domaine des épreuves de régularité, ce fut un coup de maître. Superstage, le club organisateur du Ypres Rally moderne et du Ypres Historic Rally (rallye FIA de vitesse pour voitures historiques), a clairement fait le bon choix en confiant la partie sportive aux frères Bjorn et Jens Vanoverschelde. Ceux-ci ont largement fait leurs preuves comme copilotes dans les plus grandes épreuves de régularité et comme organisateurs du Belgian Westhoek Rally, un rendez-vous très rythmé qui doit chaque année refuser du monde. Avec l’appui et l’encadrement de la “machine de guerre” que constitue Superstage, Bjorn et Jens ont eu l’intelligence de faire appel à d’autres clubs organisateurs très expérimentés et efficaces comme le Tielt AC ou l’écurie Hemicuda, bien rodée par 18 éditions du rallye du même nom, 8 du Ronde door Vlaanderen (régularité) et 7 de la Tierenteynrit (orientation).
Souci du détail et rigueur
Dès avant le départ, le travail de Bjorn, Jens et leur équipe s’avérait impressionnant. Leur ‘Access Guide’ de 36 pages montrait que l’attention était portée sur les moindres détails. Personne ne pouvait se perdre dans Ypres avec leurs cartes détaillées, appuyées de fléché-métré, pour se garer sans problème dans cette ville encombrée, accéder au QG de l’épreuve (dont le plan de chaque pièce et chaque bureau était fourni), se rendre au contrôle technique, trouver le parking pour les remorques, repérer les parcs d’assistance et de départ/arrivée, situer les hôtels partenaires, ravitailler, effectuer l’étalonnage, etc.
Une fois sur place, la rigueur s’impose. Pas question de se présenter n’importe quand aux contrôles administratif et technique. Chaque formalité doit s’effectuer à l’heure précise indiquée. Chose exceptionnelle dans le domaine, les concurrents ont ici la possibilité de participer à un shakedown consistant en 2 RT (Regularity Test) qui permettent de se mettre dans le bain et de vérifier l’étalonnage des appareils de mesure ainsi que la coordination avec le système Tripy utilisé pour le chronométrage.
Suit le briefing, donné d’abord en anglais et une demi-heure plus tard en néerlandais par le chargé des Relations Concurrents, Guy Desmet. Un exposé très clair, bien illustré, qui rappelle les principaux points délicats et les particularités de l’épreuve pour ceux qui n’auraient pas pris la peine de lire le règlement et les instructions publiées dans les semaines précédentes. On remarque que, ne voulant sans doute rien laisser au hasard, certains francophones assistent (aussi) à ce briefing en néerlandais.
Entretemps, la Sint-Maartensplein, derrière les halles, s’est remplie des voitures participantes. Cette vue évoque de fameux souvenirs de l’époque où le parc fermé des 24H d’Ypres était situé à cet endroit. Mais il ne faut pas se laisser distraire. Le timing reste primordial. Le road book pour la 1ère étape, qui couvre les deux premières journées de course, peut être enlevé au QG une demi-heure avant l’heure de départ de chacun. Pas avant. Et l’équipage ne peut pénétrer dans le parc de départ que 10 minutes avant cette même heure de départ.
8 RT dans une nuit d’encre
Sur le coup de 18h30, la première voiture, la superbe Lancia Stratos de Jochen Claerhout, dans laquelle Anton Dupan a été invité tardivement à occuper le baquet de droite, monte sur le podium de départ. Nous sommes persuadés que cette première soirée va déjà opérer une première sélection. 170 km sont à parcourir en quelques heures, dont 60 chronométrés, répartis sur un secteur rapide et 8 RT aux noms aussi évocateurs que Reninge, Hazewind, Alveringem, St-Juliaan et Dikkebus. Pas de doute, on est bien dans une variante du Ypres Rally.
Il ne faut pas longtemps pour rejoindre Boezinge, habituelle base du Ypres Historic Rally, pour la 1ère CRS, ou étape sur route fermée. Longue d’1,87 km, celle-ci est constituée de deux lignes droites, entrecoupées d’un droite à 45° et jalonnées de 3 chicanes et deux ‘Stop&Go’ inédits en rallye. Un exercice sans véritable intérêt, clairement favorable aux grosses puissances, qui consiste à viser un ‘target time’ de 1’43”0.
Seul Mirko Savic (Porsche 911) parvient à faire mieux: 1’42″0. Les plus rapides sont ensuite Johan Gitsels (Porsche 911, 1’43″6), Yves Deflandre (Porsche 911, 1’43″7), Guino Kenis (1’46″6 en BMW 325i!) et Jochen Claerhout (Stratos, 1’47″9). Mais ces chronos ne sont pas répercutés directement. Le 1er de chaque catégorie évite toute pénalité, le 2ème de chaque catégorie prend 3 points, et les suivants respectivement 5, 7, 8, 9, 10, 11 et 12 pts, le maximum par CRS. Quand la lutte est à la seconde comme ce sera le cas dans ce Ypres Regularity, ça peut faire mal. Claerhout et Hontoir prennent déjà 5 pts, Berteloot et Deklerck 7, Reuter 9 et Johnny Delhez 11! Martens, Demortier, Van Peer et Adriaens sont au maximum.
Les choses plus traditionnelles suivent avec 8 RT qui vont mettre les équipages et les voitures à rude épreuve sur des petites routes étroites, humides et glissantes, où il n’est pas facile de repérer les mauvaises cordes par une nuit d’encre. Nous en ferons les frais avec une crevaison en début de RT4, nous valant 600 pts de pénalité. Adieu les rêves de beau résultat…
Deklerck-Pyck (Porsche 914-6) et Deflandre-Noelanders remportent le RT2, Hontoir-Peeters (Ascona) le 3 et Berteloot-Wante (Porsche 911) le 4, avant que Deflandre-Noelanders ne frappent un grand coup en s’adjugeant les 5 suivants. Ils rentrent ainsi pour la première fois à Ypres avec 11″ d’avance sur Piraux-Monard (R5 Alpine), 12″2 sur Hontoir-Peeters, 13″5 sur Deklerck-Pyck et 18″5 sur Berteloot-Wante. Auteurs d’une petite erreur dans le RT3, Delhez-Gully (Escort Mk1) et Holvoet-Albert (Celica) sont à 23 et 36″, séparés par Claerhout-Dupan et suivis par les jeunes Delhez-Deflandre (Ford Anglia) et les moins jeunes Van Remoortel-Goris sur la belle Apal Coupé. Reuter-Vandevorst, aussi surpris par le RT 3, et Baugnée-Piret sont déjà à 41″ et Delincé-Ninane à 44″. Une baisse de régime en fin de soirée a relégué Evrard-Bernard à 1’24. Suite à diverses erreurs, Adriaens-Moors et Jacquet-Remion viennent un peu plus loin. Même Van Oosten (avec Kenis) et Chapa (avec Van Peer) se sont égarés dans le RT3. Souvent performants dans les Flandres, Depestel-Vandecasteele et Pappijn-D’Hoore n’ont pas trouvé le bon rythme. Mais c’est pire pour Martens-Dupont (38es), Gitsels-Op ‘t Roodt (48es) et la famille Demortier (51e) qui ont parfois été en grande difficulté.
1er joker salvateur pour Deflandre
Samedi, réveil matinal pour une liaison d’une petite heure vers Tournai et une assistance au Garage Cantraine avant d’attaquer le menu du jour constitué de 10 RT totalisant seulement 56 km. On commence par un amusant RT sous forme de show sur de la bonne terre roulante aux pieds des nouvelles éoliennes de Luminus. Là encore, Deflandre est le meilleur. Seul couac à l’excellent tableau d’ensemble de l’organisation, le RT de Willemeau doit être annulé. 11 km plus loin, le rythme s’accélère avec 3 RT successifs remportés par Chaidron-Nicolas, Deflandre-Noelanders et De Vos-Laroy. Le RT13 porte malheur à Kurt Deklerck qui sort de la route et concède 600 pts. Un candidat à la victoire en moins! Et c’est pire encore pour la Volvo PV544 d’Adriaens-Moors qui doit abandonner.
Après le RT de la Chaussée Notre-Dame qui permet à 12 équipages de passer à 0, une assistance est prévue à proximité du cimetière de Braine-le-Comte, haut lieu de spectacle des rallyes locaux. Les spectateurs sont nombreux, pour la plupart bien connus dans le milieu, et l’ambiance sympathique. On attaque alors le très attendu RT de Steenkerque, le plus long du jour avec 19 km. Le cadenceur nous joue des tours et, le temps de s’en rendre compte, nous concédons 240 pts. Méchante entrave dans notre remontée au classement. Ce chrono est en fait fidèle aux attentes. Deflandre y perd 84 points. Le joker viendra bien à point pour récupérer 77 secondes. Piraux, Hontoir, Jacquet, Baugnée et surtout Delincé y rencontrent aussi quelques difficultés. Delhez-Gully s’y montrent les meilleurs devant Gitsels-Ot ‘t Roodt et Van Peer-Chapa.
Après cette copieuse matinée, direction Chièvres et le Moulin de la Hunelle, bien connu des amateurs d’orientation puisque c’est la base des Boucles du Pays Vert. La pause de midi se tient autour d’un appréciable buffet. Après cela, le programme est un peu trop léger à notre goût, avec seulement 3 RT pas très longs et assez espacés, sur la route du retour vers Ypres. Les Demortier remportent le premier, où Deflandre et Reuter se montrent impatients (constamment pointés en avance) et où une petite erreur coûte 64 points (et la 3e place) à Hontoir-Peeters. Delhez-Gully s’adjugent le plus long des 3 RT et Deflandre-Noelanders terminent la journée en passant à 0 dans le dernier. Ces derniers conservent ainsi leur leadership mais les débats restent très serrés avec Piraux-Monard 2es (et 1ers en Cl.2) à 12″ et Berteloot-Wante 3es à 13″. Le duo français a donc signé une belle remontée vers la 3e place, tout comme Holvoet-Albert, les meilleurs sur l’ensemble de cette 2e journée, revenus en 4ème position à 33″. Suivent Claerhout-Dupan (+39″), A. Delhez-Deflandre (1ers en Cl.1, +44″), Reuter-Vandevorst (1ers en Cl.3, +49″), J. Delhez-Gully (+1’09), Hontoir-Peeters (+1’11), Chaidron-Nicolas (+1’31), Langlaert-Legenne (2es en Cl.1, +1’35) et Evrard-Bernard (+1’36), leaders en Cl.4 pour 0″4 devant les De Jaeger.
Holvoet abandonne; lutte serrée devant
Terminée (trop) tôt, peut-être pour laisser au public le temps d’admirer les voitures qui doivent rester au parc fermé jusque 18h30, la journée se poursuit par une animation musicale dans le Winter Bar, aménagé dans les superbes bâtiments du Yperlei, ancien siège de la Banque Nationale, qui abrite le QG du rallye, puis par un repas commun. Mieux vaut toutefois ne pas se laisser entraîner par les fêtards car dimanche, il faut se lever très tôt pour prendre le départ à 6h30 pour les premiers. Les frères Vanoverschelde nous ont en effet concocté un beau RT de 24 km, le dernier disputé en nocturne, le long des canaux situés entre Ypres et Dixmude. Baptisé ‘Early Bird’, il est annoncé comme pouvant encore apporter de gros changements au classement. Sur des routes humides, il recèle effectivement de nombreux pièges. Heureusement, le brouillard n’est pas au rendez-vous comme l’espéraient les organisateurs. Coup de théâtre au départ: Dominique Holvoet ne verra pas ce tracé inédit. Sa Celica refuse de démarrer à la sortie du parc. Après une demi-heure de tentatives diverses, il jette le gant.
De notre côté, nous éprouvons depuis le début du rallye des difficultés à gérer les zones à basse vitesse, les signaux sonores émis par le Tripy étant souvent déroutants. Un manque d’expérience, tout simplement. Toujours est-il que, en voulant rattraper le retard concédé à la sortie d’une zone 30 alors que nous avions bien entamé ce RT important (19 prises de temps!), nous ratons un peu un carrefour à gauche. Le redémarrage du moteur dérègle une fois encore le cadenceur. Nous concédons ainsi 69 points! Ce qui n’est pas si catastrophique puisque nous signons quand même le 36e temps!
Devant, Berteloot et sa jeune copilote Stéphanie s’en sortent le mieux, précédant Gitsels, Deflandre et Piraux. Gênés, Evrard-Bernard y perdent le leadership en classe 4 au profit des De Jaeger, qui ne seront plus inquiétés.
Après une assistance de 15′ à Poperinge, on se dirige vers les RT français de Boeschèpe et Mont Lille en passant par celui de Busseboom, peu sélectif, puisque c’est un des 7 seuls où certains concurrents (ici Deflandre et De Vos) auront pu passer à zéro. Kurt Heyndrickx y rencontre ses premiers problèmes de pompe à essence qui finiront par le stopper définitivement.
Le RT de Boeschèpe est plus pointu avec ses routes étroites, bombées, bosselées et très sinueuses. Du vrai “Ypres à l’ancienne”. Mais les ténors ne faillissent pas. Nous sommes plutôt satisfaits d’y signer le 18e temps devant quelques grands noms. En revanche, Chaidron-Nicolas y rencontrent un gros problème qui les fait plonger au classement. Mont Lille, remporté par Gitsels, ne fait pas de gros écarts, sauf pour Vander Zijpen-Lambert, qui semblaient un moment en mesure de viser un Top 15, Varrewaere-Clauw, Van Peer-Chapa et Depestel-Vandecasteele.
Un show sur pavés à Mesen
Suit le 2ème CRS (529 mètres sur route fermée), sur la place de Mesen avec ses pavés rendus bien glissants par la pluie matinale. Nettement plus intéressant que le premier à Boezinge, même s’il est regrettable que, pour des raisons de sécurité sans doute, il soit à nouveau gâché par un ‘Stop&Go’. Ce dernier est toutefois bien près de causer la perte de Berteloot, qui s’arrête un peu trop loin mais ne sera pas pénalisé. Alors que le ‘target time’ est de 40″0, le plus rapide, Eric Piraux, ne peut pas faire mieux que 54″9! Suivent Van Vooren (55″7), Claerhout (55″8), Deflandre (56″3), Savic (56″7), Parisot (57″2) et les étonnants De Jaeger et Vandeputte (57″9). 4ème de catégorie, Berteloot (57″9) concède 5 points à Deflandre et 8 à Piraux. Devant un public assez dense, il est tentant de vouloir faire le show et certains ne parviennent pas à maîtriser idéalement leur enthousiasme. C’est le but du jeu…
Même si cette dernière journée aura été la plus longue en termes de distance chrono, la suite du programme paraît tirée en longueur. Les liaisons deviennent fastidieuses et les parcs d’assistance se multiplient, faisant les affaires des voitures moins fiables.
Après un agréable brunch à Elverdinge, il reste à affronter deux RT de 10,7 et 8,9 km. A Watou, Deflandre-Noelanders prennent encore l’avantage sur Berteloot-Wante, tandis que Piraux-Monard se laissent distancer et perdent ici la 2ème place qu’ils venaient de récupérer à Mesen. Vient Hollebeke, pour terminer en beauté. En difficulté à Watou, Deklerck-Pyck y sauvent quelque peu l’honneur tandis qu’Yves Deflandre rate un freinage, heurte un piquet et perd 15″4. Mais là encore, le joker viendra à point pour limiter les dégâts.
Satisfaction et louanges unanimes
Au final, Christophe Berteloot et Stéphanie Wante auront été les meilleurs en performance absolue puisqu’ils terminent avec 1’37 de pénalités, pour 1’58 à Eric Piraux et Catherine Monard, et 2’14 aux deux Yves, Deflandre et Noelanders. Mais grâce aux jokers prévus surtout pour éviter les conséquences de rencontres malchanceuses dans le trafic, ces derniers inaugurent le palmarès du Ypres Rally Regularity en devançant les Français du Pas-de-Calais et les concessionnaires Renault d’Ermeton-sur-Biert. Ceux-ci remportent la classe 2 (1600cc).
Belles 4ème place pour Jochen Claerhout et Anton Dupan, dont la Lancia Stratos aura certainement été la voiture suscitant le plus d’admiration et de curiosité. Vainqueurs en classe 1, et par là du Trophée Franz Thévelin, les jeunes Alexandre Delhez et Benoît Deflandre n’étaient pas nécessairement attendus en si bonne place (5es). Même s’ils disposaient d’une excellente auto avec leur Ford Anglia récemment reconstruite, ils ont clairement de qui tenir. Un peu plus efficaces intrinsèquement, Florent Hontoir et Alexandre Peeters, laissés anormalement dans la classe 2 de l’Alpine prévue, méritaient mieux que leur 6e place. Grands perdants de l’épreuve, Daniel Reuter-Robert Vandevorst et Johnny Delhez-Eddy Gully peuvent se consoler en partie avec les deux premières places en classe 3 (2 litres).
Soulignons la belle prestation de Patrick Van Remoortel et Chris Goris, “vrais” 2èmes en classe 2, loin devant Bernard Jacquet-Benoît Remion et Vincent et Amy Vandeputte. Patrick n’a pas peur d’attaquer au volant de sa précieuse Apal Coupé de construction belge, qui était la plus ancienne voiture du plateau (1951). Belle prestation aussi de Geert et Cédric De Jaeger, lauréats en classe 4 sur leur Porsche Targa de 1970, plus ancienne que les voitures de leurs plus proches concurrents de catégorie, Evrard-Bernard, 13es, et Kenis-Van Oosten, 15es. Derrière Etienne Baugnée et Jean-Marc Piret, qui échouent aux portes du Top 10 pour leur première collaboration, on saluera la très belle 12ème place des Français Guy Langlaert et Vincent Legenne, 2èmes en classe 1 sur leur petite Peugeot 104 ZS. Ils ont nettement devancé les Mini des Britanniques Horsburgh (secondé par Den Hartog, le seul Néerlandais au départ) et Appleton.
Même si tout le monde n’a pas connu la réussite dans cette épreuve, les avis à l’arrivée sont unanimes pour souligner la qualité de l’organisation et le choix judicieux du parcours. Nul doute que le bouche-à-oreille aidant, ce Ypres Rally Regularity, qui innovait avec un chronométrage au dixième de seconde, est promis à un bel avenir et deviendra rapidement l’épreuve de référence en Belgique sur le plan sportif. Sans doute sera-t-elle d’ailleurs dès l’an prochain la seule reprise dans un championnat FIA. (Bernard Verstraete)
Classement final
Pos |
Team |
Car – Class |
Year |
Leg 1 |
Leg 2 |
Tot |
Joker |
Tot -Joker |
1. |
Deflandre Yves-Noelanders Yves |
Porsche 911 Carrera – 5 |
1972 |
1’46″0 |
28″1 |
2’14″1 |
1’20″5 |
53″6 |
2. |
Berteloot Christophe-Wante Stéphanie (F) |
Porsche 911 SC – 5 |
1982 |
1’14″5 |
22″9 |
1’37″4 |
23″0 |
1’14″4 |
3. |
Piraux Eric-Monard Catherine |
Renault 5 Alpine Gr.2 – 2 |
1979 |
1’32″3 |
26″4 |
1’58″7 |
41″6 |
1’17″1 |
4. |
Claerhout Jochen-Dupan Anton |
Lancia Stratos HF – 5 |
1972 |
1’31″8 |
45″5 |
2’17″3 |
21″4 |
1’55″9 |
5. |
Delhez Alexandre-Deflandre Benoit |
Ford Anglia – 1 |
1962 |
2’08″5 |
49″3 |
2’57″8 |
48″3 |
2’09″5 |
6. |
Hontoir Florent-Peeters Alexandre |
Opel Ascona B – 2 |
1968 |
2’21″4 |
35″5 |
2’56″9 |
34″6 |
2’22″3 |
7. |
Reuter Daniel-Vandevorst Robert |
Porsche 914/6 – 3 |
1970 |
2’17″0 |
1’00″5 |
3’17″5 |
49″4 |
2’28″1 |
8. |
Delhez Johnny-Gully Eddy |
Ford Escort Mk1 RS2000 – 3 |
1969 |
2’47″6 |
56″6 |
3’44″2 |
1’00″1 |
2’44″1 |
9. |
Van Remoortel Patrick-Goris Chris |
APAL Coupé – 2 |
1951 |
3’07″6 |
41″1 |
3’48″7 |
51″0 |
2’57″7 |
10. |
De Jaeger Geert-De Jaeger Cédric |
Porsche 911 Targa – 4 |
1970 |
2’33″2 |
1’07″8 |
3’41″0 |
18″9 |
3’22″1 |
11. |
Baugnée Etienne-Piret Jean-Marc |
Porsche 911 SC – 5 |
1979 |
3’42″6 |
1’15″2 |
4’57″8 |
1’25″8 |
3’32″0 |
12. |
Lenglaert Guy-Legenne Vincent (F) |
Peugeot 104 ZS – 1 |
1978 |
2’46″7 |
2’03″0 |
4’49″7 |
1’15″2 |
3’34″5 |
13. |
Evrard Jacques-Bernard Christian |
Porsche 911 – 4 |
1972 |
2’42″2 |
2’05″5 |
4’47″7 |
1’02″5 |
3’45″2 |
14. |
Van Peer Eric-Chapa Eric |
BMW 2002 Tii – 3 |
1972 |
4’51″5 |
1’39″3 |
6’30″8 |
2’15″5 |
4’15″3 |
15. |
Kenis Guino-Van Oosten Georges |
BMW E30 325i – 4 |
1987 |
5’02″4 |
1’53″6 |
6’56″0 |
2’12″4 |
4’43″6 |
16. |
Dumortier Erik-Werniers Bert |
Porsche 911 Targa – 4 |
1976 |
3’30″9 |
1’57″2 |
5’28″1 |
41″5 |
4’46″6 |
17. |
Varrewaere Mario-Clauw Bjorn |
Audi Coupé GT – 3 |
1987 |
5’02″4 |
1’25″5 |
6’27″9 |
1’38″1 |
4’49″8 |
18. |
Horsburgh Peter-Den Hartog Bart (GB/NL) |
Morris Mini Cooper S – 1 |
1965 |
3’57″4 |
1’46″3 |
5’43″7 |
39″4 |
5’04″3 |
19. |
Martens Jean-Jacques -Dupont Pierre (CH) |
Volvo PV 444 – 3 |
1957 |
6’26″4 |
1’08″0 |
7’34″4 |
1’52″0 |
5’42″4 |
20. |
Delincé Jean-Francois -Ninane Claude |
Ford Escort Mk1 – 3 |
1972 |
6’29″6 |
1’49″1 |
8’18″7 |
2’23″6 |
5’55″1 |
21. |
Jacquet Bernard-Remion Benoit |
Toyota Celica GT – 2 |
1972 |
5’24″6 |
1’30″3 |
6’54″9 |
59″2 |
5’55″7 |
22. |
Vandeputte Vincent-Vandeputte Amy |
Lancia Fulvia HF – 2 |
1971 |
4’53″9 |
1’53″3 |
6’47″2 |
34″7 |
6’12″5 |
23. |
Bailly Gilles-Heymans Stéphane |
Porsche 911 Targa T – 4 |
1973 |
5’26″2 |
2’31″3 |
7’57″5 |
1’28″1 |
6’29″4 |
24. |
Heinz Wolfgang-Stoll Marc (D) |
Ford Escort Mk2 RS2000 – 3 |
1979 |
3’32″9 |
3’37″1 |
7’10″0 |
21″4 |
6’48″6 |
25. |
Depestel Dirk-Vandecasteele Franky |
Audi Quattro – 5 |
1981 |
5’16″8 |
2’41″9 |
7’58″7 |
57″7 |
7’01″0 |
26. |
Vander Zypen Arnaud-Lambert Yves |
Alfa Romeo Giulia – 3 |
1972 |
5’12″4 |
2’32″5 |
7’44″9 |
41″8 |
7’03″1 |
27. |
Pappijn Nic-D’Hoore Alexis |
Porsche 911 SC – 5 |
1979 |
6’05″6 |
1’54″1 |
7’59″7 |
55″8 |
7’03″9 |
28. |
Appleton Dick-Appleton Mark (GB) |
Morris Cooper S – 1 |
1965 |
8’19″6 |
2’05″3 |
124″9 |
1’47″6 |
8’37″3 |
29. |
Chaidron Claude-Nicolas Pascal |
Ford Escort Mk2 RS2000 – 3 |
1978 |
2’51″4 |
8’48″3 |
11’39″7 |
3’00″0 |
8’39″7 |
30. |
Deklerck Kurt-Pyck Aswin |
Porsche 914-6 – 3 |
1970 |
10’56″6 |
50″5 |
11’47″1 |
3’00″0 |
8’47″1 |
31. |
Sobry Bart-Eyckmans Bram |
Porsche 911 – 5 |
1981 |
10’27″3 |
1’21″4 |
11’48″7 |
3’00″0 |
8’48″7 |
32. |
Van Vooren Stefan-Deplancke Filip |
Porsche 911R – 3 |
1968 |
9’32″9 |
3’08″6 |
12’41″5 |
2’45″1 |
9’56″4 |
33. |
Dejonckheere Nikolas-Hilleware Patrick |
VW-Porsche 914 2.0 – 3 |
1974 |
7’58″4 |
4’14″2 |
12’12″6 |
1’42″1 |
10’30″5 |
34. |
Bernard Denis-Thirionet Yves (F/B) |
VW Golf GTI – 2 |
1982 |
11’47″9 |
1’34″2 |
13’22″1 |
2’19″4 |
11’02″7 |
35. |
Gitsels Johan-Op ‘t Roodt Walter |
Porsche 911 SC RS – 5 |
1982 |
13’24″8 |
38″0 |
14’02″8 |
2’44″4 |
11’18″4 |
36. |
Théry Bruno-Maurand Stéphanie (B/F) |
Porsche 3.0 SC – 5 |
1974 |
14’02″1 |
1’15″8 |
15’17″9 |
3’00″0 |
12’17″9 |
37. |
Savic Mirko-Duthoo Vincent |
Porsche 911 – 4 |
1968 |
14’24″8 |
2’36″8 |
17’01″6 |
1’50″4 |
15’11″2 |
38. |
Verstraete Bernard-Stéphenne Benoît |
Toyota Corolla GT – 2 |
1980 |
18’30″8 |
1’56″3 |
20’27″1 |
3’00″0 |
17’27″1 |
39. |
Bouckaert Steven-Bouckaert Kris |
BMW E30 325i – 4 |
1988 |
15’15″0 |
5’28″5 |
20’43″5 |
2’26″5 |
18’17″0 |
40. |
Van den Kieboom Kris-Rom Luc |
Alfa Giulia 1600 Super – 2 |
1970 |
10’34″8 |
10’50″3 |
21’25″1 |
3’00″0 |
18’25″1 |
41. |
Demortier Thierry-Demortier Michaël |
Saab 99 – 3 |
1982 |
17’42″5 |
4’50″5 |
22’33″0 |
3’00″0 |
19’33″0 |
42. |
Wright Ian-Wright Julie (GB/F) |
Renault 4CV – 1 |
1955 |
12’40″3 |
10’33″2 |
23’13″5 |
1’47″9 |
21’25″6 |
43. |
Lammens Patrick-De Terwangne Didier (B/CH) |
Volvo 164 – 5 |
1972 |
23’31″0 |
3’37″5 |
27’08″5 |
3’00″0 |
24’08″5 |
44. |
Collée Alain-Mortier Didrik |
Alfa Romeo GT Junior – 1 |
1973 |
14’35″3 |
13’14″8 |
27’50″1 |
3’00″0 |
24’50″1 |
45. |
Van de Walle Norbert-Cracco Pablo |
BMW 2800 CS – 5 |
1970 |
26’14″2 |
2’43″7 |
28’57″9 |
3’00″0 |
25’57″9 |
46. |
Ulens Theo-Ulens Tim |
VW Golf 1 GTI – 2 |
1978 |
27’28″5 |
2’20″3 |
29’48″8 |
3’00″0 |
26’48″8 |
47. |
Debeil Frederik-Debeil Stefan |
MG B GT – 3 |
1970 |
28’08″7 |
3’39″1 |
31’47″8 |
3’00″0 |
28’47″8 |
48. |
Mottrie Arnaud-Liébart Philippe |
Opel Manta A – 4 |
1970 |
29’25″5 |
2’42″2 |
32’07″7 |
3’00″0 |
29’07″7 |
49. |
D’Hulster Bart-Kinget Martin |
Mitsubishi Lancer Turbo – 5 |
1988 |
27’31″8 |
4’51″1 |
32’22″9 |
3’00″0 |
29’22″9 |
50. |
Alleene Paul-Verthé Kenneth |
VW Golf 2 GTI – 3 |
1988 |
20’37″1 |
12’31″0 |
33’08″1 |
3’00″0 |
30’08″1 |
51. |
Denuwelaere Stijn-Metsu Steven |
Opel Manta A – 3 |
1972 |
31’09″1 |
4’15″4 |
35’24″5 |
3’00″0 |
32’24″5 |
52. |
Jacobs Rudy-Van Loock Ingrid |
Opel Monza – 5 |
1985 |
24’35″4 |
11’27″3 |
36’02″7 |
3’00″0 |
33’02″7 |
53. |
Depuis Willy-Depuis Brecht |
Opel Kadett C – 1 |
1976 |
28’28″1 |
7’59″7 |
36’27″8 |
3’00″0 |
33’27″8 |
54. |
Therstappen Andreas-Van Dooren Alex (A/B) |
Porsche 911 Cabriolet – 5 |
1984 |
23’52″1 |
13’48″9 |
37’41″0 |
3’00″0 |
34’41″0 |
55. |
Van Roosbroeck Patricia-Peeters Ingrid |
Austin Healey 3000 Mk1 – 5 |
1960 |
27’13″2 |
11’38″6 |
38’51″8 |
3’00″0 |
35’51″8 |
56. |
Henderickx J-Christophe-Goeminne Isabelle |
Alfa Romeo GT 1300 Jr – 1 |
1968 |
26’28″2 |
12’31″8 |
39’00″0 |
3’00″0 |
36’00″0 |
57. |
Daels Serge-Verdonckt Geert |
Austin Mini – 1 |
1976 |
31’33″6 |
13’38″1 |
45’11″7 |
3’00″0 |
42’11″7 |
58. |
Parisot Thierry-Doby Parisot Eddy (CAN) |
Porsche 911 2.7 RS – 5 |
1972 |
35’01″1 |
17’30″1 |
52’31″2 |
3’00″0 |
49’31″2 |
59. |
Stevens Willy-Cooremans Marc |
Peugeot 205 Rallye – 1 |
1989 |
42’11″7 |
13’39″6 |
55’51″3 |
3’00″0 |
52’51″3 |
60. |
Debuck Helmut-Vyncke Pieter |
BMW E21 323i – 4 |
1982 |
55’58″7 |
4’17″6 |
1h00’16″3 |
3’00″0 |
57’16″3 |
61. |
Devos Koen-Lannoye Lieven |
Porsche Carrera 3.0 – 5 |
1976 |
54’59″3 |
5’20″2 |
1h00’19″5 |
3’00″0 |
57’19″5 |
62. |
Vandergeeten Michel-Verschraegen Ilse |
Lancia Delta HF 4WD – 5 |
1987 |
42’15″9 |
19’58″6 |
1h02’14″5 |
3’00″0 |
59’14″5 |
63. |
Mylle Bruno-Bossuyt Dany |
Porsche 911 SC – 5 |
1977 |
51’35″6 |
15’04″7 |
1h06’40″3 |
3’00″0 |
1h03’40″3 |
64. |
Huyghe Pieter-Victoor Steve |
Opel Manta A – 1 |
1975 |
34’59″8 |
33’08″1 |
1h08’07″9 |
3’00″0 |
1h05’07″9 |
65. |
Teerlinck Michel-Loore Jean-Luc |
Volvo 123 GT – 3 |
1968 |
53’25″1 |
21’46″0 |
1h15’11″1 |
3’00″0 |
1h12’11″1 |
66. |
Van Doorslaer Brent-Otto Yvan |
Honda Civic CRX – 2 |
1985 |
61’41″7 |
16’10″7 |
1h17’52″4 |
2’50″9 |
1h15’01″5 |
67. |
Quirijnen Felix-Verbergt Jan |
Citroën Dyane – 1 |
1968 |
58’35″9 |
23’18″7 |
1h21’54″6 |
3’00″0 |
1h18’54″6 |
68. |
Vanrobaeys Thibaut-Vanrobaeys Dirk |
MG B GT V8 – 5 |
1977 |
94’41″3 |
5’56″0 |
1h40’37″3 |
1’40″4 |
1h38’56″9 |
69. |
Embo Georges-Vandoolaeghe Jan |
Porsche 911 Carrera – 5 |
1987 |
103’06″2 |
12’07″0 |
1h55’13″2 |
3’00″0 |
1h52’13″2 |
70. |
Geerinckx Gie-Collin Xavier |
BMW 2002 – 3 |
1973 |
72’58″5 |
45’23″9 |
1h58’22″4 |
3’00″0 |
1h55’22″4 |
71. |
Heyndrickx Kurt-Vandeputte Piero |
Porsche 911 Targa – 4 |
1971 |
14’02″9 |
retired |
|
|
|
72. |
De Vos Jan-Laroy Charly |
Porsche 911 – 5 |
1974 |
14’33″4 |
retired |
|
|
|
73. |
Holvoet Dominique-Albert Yannick |
Toyota Celica GT – 2 |
1971 |
1’45″7 |
retired |
|
|
|
74. |
Adriaens Serge-Moors Freddy |
Volvo PV 544 B12 – 3 |
1963 |
retired |
retired |
|
|
|
75. |
Godfrey Mark-Godfrey Susan (GB) |
MG B – 3 |
1965 |
retired |
retired |
|
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Photo Intro by Vincent Lannoo