Notre seule chance de victoire belge
Après quelques éditions trop sèches, on se demandait si le Monte-Carlo Historique se déroulerait encore un jour dans des conditions hivernales. Et bien oui! Dans la foulée de la manche du Championnat du Monde, qui a été une des plus difficiles depuis longtemps, le pendant pour voitures anciennes a aussi rencontré des conditions hivernales. Dès la première vraie journée de course, dimanche, la neige et le verglas ont fortement compliqué la tâche des pilotes. Les pirouettes et sorties de route se sont multipliées et il devenait difficile de pointer dans les temps.
Michel Decremer et Yannick Albert semblent bien partis pour inscrire leurs noms au palmarès du Monte-Carlo Historique. (photo Jo Lillini)
Comme toujours dans ce contexte, les concurrents ayant opté pour les moyennes intermédiaire et basse sont avantagés, ainsi que, parfois, ceux s’élançant avec de gros numéros car les conditions de roulage peuvent s’améliorer au fil de la journée. C’est ainsi que dimanche soir, à Valence, les Danois Toni Hansen et Per Brodersen menaient les débats sur leur Audi 80 GLE Nr 173. Leaders le premier jour, Daniel Elena et Olivier Campana se maintenaient à une superbe 2ème place (à 60 points) sur leur VW Gof GTI, devant les Italiens Gian Maria Fontanella et Stefano Scrivani (+ 80 pts), inscrits en moyenne intermédiaire sur leur Fiat 128 Rally, et nos compatriotes Michel Decremer et Yannick Albert, très beaux 4èmes à 90 points sur leur Opel Ascona i2000, ex-aequo avec le duo Perlino-Olivieri sur une Opel Kadett GT/E.
Hier lundi, dans les 4 RT’s de la boucle Valence-Valence, Decremer-Albert ont fait mieux encore. Très réguliers, ils ont terminé la journée par un premier “meilleur temps” et ont pris la tête de l’épreuve. Avant l’étape finale, composée de 5 RT’s dont le Col du Turini pour terminer, ils comptaient 90 points d’avance sur les Italiens Aghem-Cumino, en moyenne basse sur leur Lancia Fulvia 1200, 120 sur Hansen-Brodersen, 190 sur Fontanella-Scrivani et 220 sur Perlino-Olivieri, ainsi que sur les Finlandais Ville et Jukka Silvasti (Porsche 356B en moyenne basse). Daniel Elena est retombé en 14ème position et le Français Serge Garosi, habitué des places d’honneur sur sa Mazda RX2 et 7ème la veille, à la 107ème place!
Dirk Van Rompuy et Jens Vanoverschelde sont les 2èmes Belges classés, mais à la 43ème place seulement. (photo Jo Lillini)
Les autres ténors belges avaient mal négocié la journée de dimanche. Hier, Dirk Van Rompuy-Jens Vanoverschelde et José Lareppe-Lieven David, tous deux sur Ascona i2000 comme le leader, sont quand même remontés aux 43ème et 44ème places. Ruben Maes et Filip Deplancke (Porsche 914/6) restent en revanche en difficulté au 96ème rang, juste derrière Michel Dartevelle et Freddy Macq, qui livrent une belle course sur leur modeste Fiat X1/9. Alternant le chaud et le froid, Kurt Deklerck et Steven Vyncke sont 129èmes sur leur Porsche 914/6, Fuchey-Hayez 173èmes, Jean Ragnotti 191ème sur une R8 Gordini, Dudel-Piret 218èmes, Mulier-Goris 228èmes et Pat Lambert 298ème.
Les routes très glissantes et piégeuses ont mis de nombreux concurrents en difficulté. (photo Jo Lillini)
Le Rallye Monte-Carlo se terminera la nuit prochaine, la première voiture étant attendue à Monaco à 1h20, après une très longue dernière étape puisque les concurrents ont commencé à quitter Valence dès 5h ce mardi matin, pour attaquer la ZR10, entre le Col de Gaudissart et la Cime du Mas à 6h20. Après 3 ZR (ou RT’s), ils rentreront à Monaco où ils auront le temps de se reposer avant d’attaquer, à 21h, la célèbre “Nuit des longs couteaux” avec les ZR Lucéram-Lantosque et La Bollène Vésubie-Moulinet-Sospel via le Turini. Michel Decremer et Yannick Albert confirmeront-ils la maîtrise des Belges en faisant résonner la Brabançonne à Monaco pour la 7ème fois en 20 éditions du Monte-Carlo Historique?
