Après un week-end qui n’a pas vraiment souri à Citroën Racing avec la violente sortie de route de Kris Meeke et une course relativement difficile à la fois pour Craig Breen et Mads Ostberg, Pierre Budar revient sur la prestation de son équipe en terre lusitanienne.
Comment analysez-vous ce week-end difficile ?
Les trois crevaisons rencontrées au total le vendredi ont ruiné notre course. Car la réglementation prévoit l’inversion du classement du premier jour pour définir l’ordre de départs du samedi, et ainsi de suite pour le dimanche. Du coup, on s’est ensuite retrouvés à ouvrir la piste, et donc à la balayer de sa pellicule de gravette pour les suivants, deux jours durant. Privés ainsi d’adhérence, c’était alors mission impossible de remonter. Aussi, nous nous sommes alors attachés à travailler sur les réglages de la C3 WRC en pareilles situations de faible grip en prévision de l’avenir. Jusqu’à sa double crevaison, Kris avait occupé la tête de la course à deux reprises, il avait également signé deux meilleurs temps, tandis que Craig, auteur également d’un scratch, pointait troisième au moment de la sienne. Dès lors que nous étions à armes égales avec nos concurrents, nous étions une nouvelle fois compétitifs, tout en affichant une fiabilité exemplaire.
Que pensez-vous des performances de vos pilotes ?
On peut évidemment regretter l’erreur de Kris, mais je suis surtout ravi qu’avec Paul, ils en soient sortis indemnes. C’est la preuve que nos concepteurs abattent un travail extraordinaire pour renforcer toujours plus la sécurité à bord. Kris était encore une fois très vite. Surtout, il était très à l’aise avec sa C3 WRC et c’est important pour la suite. Mads s’est quant à lui un peu cherché au niveau des réglages, avant de progressivement monter en puissance, pour finir par se sentir en mesure d’attaquer. Il a bien mis à profit ce premier rallye sur terre avec la C3 WRC, pour la comprendre, afin d’être d’entrée dans le match en Sardaigne. Craig enfin, a un peu démarré sur la réserve, avant de rapidement montrer qu’il était lui aussi dans le bon tempo, signe que sa mésaventure argentine est bel et bien derrière lui. Il a ensuite parfaitement rempli sa mission, à savoir apprendre de cette position désavantageuse d’ouvreur sur la piste.
Quel est l’état d’esprit de l’équipe ?
Même si nous traversons une période où nous ne connaissons pas les résultats escomptés, le team reste soudé, mobilisé aussi, d’autant que la performance est là. On se prépare tous ensemble à repartir au combat pour le prochain rendez-vous du championnat en Sardaigne, convaincus que nous aurons à nouveau notre chance.