Beau succès pour le Rallye de Tournai

National Julien FRERE

Guillaume Dilley et Bastien Rouard s’imposent chez les « ch’tis »

Après des débuts difficile, Guillaume Dilley et Anthony Bourdeau'Hui ont ensuite survolé l'épreuve (L. Jacquemin)
Après des débuts difficile, Guillaume Dilley et Anthony Bourdeau’Hui ont ensuite survolé l’épreuve (L. Jacquemin)

Nouveau venu dans le calendrier du championnat de la Fédération Wallonie-Bruxelles des rallyes, le Rallye de Tournai a livré un verdict conforme aux attentes en Division 4 avec la nette victoire de Guillaume Dilley qui y faisait débuter la nouvelle Hyundai i20 R5, fraichement homologuée. En Divisions 1-2-3, la lutte était plus ouverte, même si Bastien Rouard en profitait pour continuer sur sa lancée du Critérium Dumont et ravir une nouvelle victoire. Chez les historiques, le néerlandophone Tommy Demaiter imposait sa BMW E21 en « Classic » tandis que Rudy Buyse l’imitait en « S/R » avec sa Ford Escort.

Intégrée depuis cette année dans le championnat des rallyes de la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’épreuve tournaisienne a séduit. De par son accueil mais aussi grâce à un découpage inhabituel privilégiant les longues spéciales, quitte à en réduire le nombre. Un parcours concocté par les organisateurs de l’écurie Euro-Métropole Position, exigeant tant pour les hommes que pour les mécaniques, comme en témoigne le nombre impressionnant d’abandons, culminant à plus de 50% des engagés.

           Sportivement, l’attraction de la course était les grands débuts en compétition de la Hyundai i20 R5 sur le sol belge. A son volant, Guillaume Dilley en a profité pour accrocher un second succès au général, cette année en Division 4 (réservée aux véhicules de haute cylindrée et/ou équipés de pneus de compétition) après celui déjà conquis sur une autre monture lors du dernier Rallye de la Haute-Senne. « De l’extérieur cela peut paraitre facile mais notre début de course fut délicat puisque nous n’avions pas parcouru le moindre mètre avec la voiture. Nous avons donc débuté prudemment avant d’augmenter le rythme. La base de la voiture est très bonne et les kilomètres accumulés ici nous serons profitables dans le futur, d’autant que l’organisateur présentait des spéciales de près de 15Km de long, ce qui se fait rare en Belgique », s’exclamait, radieux, le jeune Brabançon. Premier leader de l’épreuve, le temps de deux spéciales, Rudy Bouvart se faisait déborder en cours d’après-midi par la BMW Compact d’un Claudie Tanghe en grande forme, s’octroyant même un meilleur temps scratch. En compagnie de son frère, l’imprimeur de Comines terminait donc en dauphin du vainqueur, tandis que le pilote de la Toyota Celica GT-Four complétait le podium final. Au pied de celui-ci, le français Pierre Hazebrouck remportait le duel de Mitsubishi Lancer l’opposant à Manu Cantraine. Derrière, Victorien Heuninck survolait la classe 12 sur sa Peugeot 208 R2. Le britannique Simon Howlett était récompensé de ses nombreuses excursions sur nos épreuves communautaires, en remportant la classe 13 tandis qu’Alexandre Guillemin (Nissan 350Z) renouait avec le succès dans la 15.

Bastien Rouard a cette fois renoué avec le succès avec la Peugeot 207 R3T (L. Jacquemin)
Bastien Rouard a cette fois renoué avec le succès avec la Peugeot 207 R3T (L. Jacquemin)

     En D1-2-3 (pneus de tourisme obligatoires), si Vincent Bouchat réalisait le meilleur chrono initial, il était ensuite rapidement trahi par la mécanique de sa Renault Clio RS. Retrouvant ici la Peugeot 207 R3T, Bastien Rouard en profitait pour prendre les rennes de la course mais sa tâche ne s’avérait pas de tout repos : « Après nos soucis de freins au matin, nous avons connu 2 petites crevaisons ce qui nous a donc forcés à mettre de gros gaz jusqu’à l’arrivée. Inespérée, cette victoire me replace idéalement dans la course au titre qui se jouera au Rallye de Mettet entre Jean-Yves Lejeune et moi. » Deuxième du rallye, Jean-Yves Lejeune n’était pas déçu pour autant. En comptabilisant ici son 6ème résultat, le pilote de la Renault Clio RS ne pourra qu’améliorer son score actuel lors de la finale de Mettet et n’a plus vraiment son sort entre les mains. Peu verni ces dernières semaines, Xavier De Ro (Peugeot 207 R3T) trouvait enfin des raisons de se réjouir en grimpant sur la dernière marche du podium. Il devançait Michaël Nuée (Peugeot 306 GTi) qui remportait, quant à lui, son duel à la seconde l’opposant à Fabian Leroy (Citroën C2-R2 Max). Ce dernier pouvait néanmoins se consoler avec une victoire surprise dans la classe 9, dominée jusqu’alors par la Citroën Saxo de son ami Peter Vanderhauwaert mais qui devait injustement jeter l’éponge dans la dernière spéciale. Aux portes du top 5, les Opel Manta i240 de Brör Lehoucq et Marc Janssens réalisaient le doublé dans la classe 11 tandis qu’Axel Blockmans (Honda Civic VTi) assurait la jonction au 8ème rang devant le brillant et surprenant vainqueur de classe 5, Wim Warnez (Peugeot 106 GTi). Trois rangs plus loin, on saluera également la belle course de Benoit Mathy (VW Polo), vainqueur comme à ses bonnes habitudes de la classe 4 et qui réalisait également une bonne opération dans le cadre du challenge Bruno Thiry, tout comme le Germanophone Yannick Kalbush (Toyota Yaris), à peine quatre places derrière et quant à lui victorieux dans la 8.

Rudy Buyse vainqueur en PH/SR (L. Jacquemin)
Rudy Buyse vainqueur en PH/SR (L. Jacquemin)

           En Prov’Historic, si Claude Debue (Ford Escort MKI) semblait bien parti pour s’imposer, des soucis mécaniques l’écartaient des débats et c’est le néerlandophone Tommy Demaiter qui en profitait pour imposer sa BMW E21 dans le classement réservé aux « Classic ». Il devançait le local David Lahousse (Ford Escort MKII) et Thierry Bouvart (Opel Kadett GT/E). Au 7ème rang, Kris Dedoncker imposait son Alfa Sud en classe 16. Dans le classement réservé aux véhicules ne répondant plus à la fiche d’homologation de l’époque (S/R), Rudy Buyse profitait des malheurs de Daniel Simeone (problèmes mécaniques sur son Opel Manta i240) pour imposer sa Ford Escort MKII devant Ronny Laporte (Opel Ascona B).

 

CLASSEMENTS GÉNÉRAUX

Division 4 :

1. G. Dilley-A. Bourdeau’Hui (Hyundai i20 R5-1er 4/14) en 1h20’34

2. C. et K. Tanghe (BMW Compact M2000-4/14) +1’29

3. R. Bouvard-D. Bostoen (Toyota Celica GT-Four-4/14) +2’03

4. P. Hazebrouck-R. Calonne (Mitsubishi Lancer Evo9-4/14) +3’03

5. E. Cantraine-J. Decaluwaert (Mitsubishi Lancer Evo9-4/14) +3’39

6. V. Heuninck-M. Forgez (Peugeot 208 R2-1er 4/12) +7’41

7. T. Cokelaere-S. Vanassche (BMW M3 E36-4/14) +7’48

8. P. Milleville-G. Mahieu (Citroën C2-R2 Max-4/12) +9’31

9. B. et S. Howlett (Peugeot 306 GTi-1er 4/13) +11’14

10. E-J. Masquelier-V. Therin (BMW M3 E36-4/14) +11’51

13. A. Guillemin-D. Segers (Nissan 350Z-1er 4/15) +14’07

(22 classés)

Divisions 1-2-3 :

1. B. Rouard-F. Poncelet (Peugeot 207 R3T-1er 3/10) en 1h26’34

2. J-Y. Lejeune-L. Denis (Renault Clio RS-3/10) +17″

3. X. De Ro-S. Frantzen (Peugeot 207 R3T-3/10) +2’55

4. M. Nuée-F. Hannoteau (Peugeot 306 GTi-3/10) +4’29

5. F. Leroy-G. Petitjean (Citroën C2-R2 Max-1er 3/9) +4’34

6. B. Lehoucq-O. Verheye (Opel Manta i240-1er 3/11) +4’42

7. M. Janssens-M. Leys (Opel Manta i240-3/11) +6’59

8. A. Blockmans-A. Dalne (Honda Civic VTi-3/9) +8’21

9. W. Warnez-N. Samyn (Peugeot 106 GTi-1er 2/5) +8’46

10. C. Bombart-B. Delmoitier (Citroën Saxo 16v-3/9) +9’14

12. B. Mathy-M. Bastaits (VW Polo-1er 2/4) +9’19

16. Y. Kalbusch-S. Willems (Toyota Yaris-1er 3/8) +11’19

(27 classés)

Prov’Historic Classic:

1. T. Demaiter-K. Duthoo (BMW E21-1er PH/18) en 1h12’28

2. D. Lahousse-R. Boterman (Ford Escort MKII-1er PH/17) +2’06

3. T. Bouvart-C. Dilbecq (Opel Kadett GT/E-PH/17) +2’50

4. N. Dejonghe-J. Lampole (Opel Kadett GT/E-PH/17) +4’10

5. E. Courtin-L. Vancombrugge (Porsche 911 Gr.3-PH/18) +5’51

7. K. Dedoncker-J-P. Ameys (Alfa Romeo Alfa Sud-1er PH/16) +9’10

(10 classés)

Prov’Historic S/R :

1. R. Buyse-A. Balanger (Ford Escort MKII-PH/SR) en 1h15’36

2. R. Laporte-J. Manshoven (Opel Ascona B) +2’57

(2 classés)