Boucles Chevrotines: Marc Turrion et “Vande” pour les victoires

National Julien FRERE

L’expérience a parlé à Sautin

Marc Turrion n’a jamais été inquiété pour la victoire en D4 (J. Berger)

Pour son dixième anniversaire, le Rallye des Boucles Chevrotines a bien grandi et avait un goût d’épreuve internationale avec de nombreux pilotes venus parfois de très loin. Intouchable en Division 4, Marc Turrion l’emportait haut la main. Dans les Divisions 1-2-3, Jean-Pierre Van De Wauwer n’a pas perdu ses automatismes pour l’emporter sur un parcours qui lui rappelait d’excellents souvenirs. Un tracé qu’apprécient également les Anglais bien présents, dont quelques-uns inscrits en historique où Christophe Jacob aura néanmoins repris sa série de succès sur « ses » Boucles.

Non content d’épauler l’organisation, Christophe Jacob s’est imposé en PH “Classic” (J. Berger)

Avec de nombreux pilotes anglais mais aussi français, hollandais ou encore luxembourgeois parmi les néerlandophones et autres wallons habitués des lieux, le plateau des Boucles Chevrotines avait fière allure. D’année en année, les membres de l’écurie Rançoise n’ont jamais baissé les bras dans une région qui apprécie le sport automobile. Pour l’anniversaire de la dixième édition, l’organisation avait même prévu un feu d’artifice à la fin d’une journée animée mais qui aura démarré et terminé à l’heure. Motivés par Christophe Jacob lors du Salamandre Rally, les Anglais étaient nombreux à (re)venir sur les routes de l’ancien Bianchi Rally. Parmi ceux-ci, on retrouvait en historique Simon Crook qui n’aura pas facilité la vie de Jacob dans les premières spéciales. Malheureusement, une erreur du pilote de la Ford Escort anglaise l’éloignait d’une éventuelle victoire. Ensuite, Jacob enchaînait les meilleurs chronos pour signer une cinquième victoire en historique. Avec la troisième Escort de Dany Jacques, le podium était rempli de MK2 tout comme le top 5 où on retrouvait encore celle d’Etienne Courtin après les abandons mécaniques de Chris White, également très rapide dans certaines spéciales, Luc Savigny (tous en Escort) et la sympathique Alfa Roméo Alfa Sud de la famille Dedoncker. Finalement, Steve Rousselet était le seul à y intégrer une monture différente en prenant une belle quatrième place avec son Opel Kadett GT/E. Quelques montures historiques se retrouvaient également dans le classement S/R où les anciennes ne correspondent plus exactement aux spécifications de l’époque. Là, c’est Michel Smets qui imposait sans soucis son Opel Manta 400 devant la Kadett de Franckie Levecq. Jamais très loin de la Manta, Denis Gravy devait malheureusement ranger sa VW Cox après des soucis de moteur.

Dans une D4 très fournie avec quasi quarante voitures au départ, la quantité rimait avec la qualité. De diverses évolutions, les Mitsubishi Lancer ont néanmoins tenu tête à la R5 de Christophe Devleeschauwer (pourtant bien dans le coup en début d’épreuve avant deux petites erreurs), à la superbe WRC ex-Deferm et ses nouvelles couleurs officielles de David Campling ou encore à la monstrueuse Ford Escort MK2 à moteur Millington et palettes au volant de John Reddington. Laissant seulement trois des douze meilleurs temps à ses adversaires, Marc Turrion imposait de très belle manière sa Lancer Evo8 face à celle du vainqueur 2016, Jean-Noël Tournay. Toujours très bon joueur, ce dernier reconnaissait qu’il ne pouvait pas suivre la cadence infernale du Néerlandophone qui avait dû abandonner bien trop tôt il y a deux ans. En Evo 10, le Hollandais Jos Pennartz n’était pas très loin en échouant à sept secondes seulement de Tournay, tandis que sur une autre, le jovial Marc Ellis (vainqueur surprise du dernier Salamandre) tombait malheureusement en panne d’essence alors qu’il aurait eu sa place dans le trio de tête. Devleeschauwer terminait finalement au pied du podium et prenait de bons points au championnat FWB. Cinquième, Bart Vrijdags prenait une belle cinquième place avec son Evo7 pour quelques secondes face à Reddington ou encore Mathieu Lapaille. Avec sa superbe Peugeot 207 (au look S2000 et pourtant bien en traction à deux roues motrices), le régional prenait la septième place et la victoire en 4-13 devant un tout aussi impressionnant Antoine Regnier (Peugeot 306). Derrière eux, Guillaume Dilley (Ford Fiesta R2T) faisait découvrir les joies du rallye à sa compagne Valentine et terminait à une bonne dixième place en s’adjugeant, au passage, la victoire en classe 12, dans un difficile mais « vrai » rallye comme il aimait à le dire.

Peu de pilotes confirmés osent “redescendre” en D1-2-3, Jean-Pierre Van de Wauwer l’a fait avec brio (J. Berger)

De belle bagarre, malheureusement trop vite avortée, on en parlait également du côté des D1-2-3 où les pneus de tourisme sont obligatoires. Après avoir signé un impressionnant premier meilleur temps, Dimitri Pirot (Renault Clio) déchantait dès la spéciale suivante en cassant son moteur. Ce qui compliquera très fortement ses espoirs de titre où Eddy Marique a fait la bonne opération en remontant deuxième de l’épreuve après une crevaison. Sans celle-ci (qui lui coûtait une minute), il aurait pu jouer avec Jean-Pierre Van De Wauwer qui se régalait sur ce parcours avec sa 206 de location. Toujours dans le coup, « Vande » remportait une nouvelle victoire, cette fois avec des pneus de tourisme, ce qui est moins dans ses habitudes. Néanmoins, on retiendra une nouvelle fois l’autre première place provisoire de Vincent Gallet (306 Maxi Kit Car) avant un souci d’alternateur. Sur la dernière marche du podium, il n’aura pas manqué grand’ chose à Geoffray Vecoven (VW Golf) pour résister à Marique. Il précédait Anthony Kirsch qui démarrait une nouvelle fois sur les chapeaux de roue avec son Opel Corsa 1600cc pour résister à de nombreuses montures plus puissantes. A peine Michaël Collet (Clio) venait-il de passer ce dernier qu’il devait en rester là (joint de culasse). De quoi accueillir l’autre Clio de Vincent Bouchat dans un top 5 qui le réjouissait après un début de saison difficile.

Derrière, Sébastien Luis (Citroën C2-R2) faisait l’autre bonne opération au championnat en résistant aux Julien’s (Delleuse sur la Corsa et Thirifays sur la Civic). Dans le top 10 avant leur abandon, Loïc Pirot (boîte sur la BMW) et Cédric Pétrisot (moteur sur la 306) laissait respectivement leur victoire de classe à Marc Janssens (15ème avec sa Manta) et Fabrice Delogne (23ème avec la Honda Integra). Dans les autres classes, Johan Stevens (Opel Corsa, 17ème) était une nouvelle fois en grande forme en 2-5 au même titre que Benoit Mathy (18ème avec sa VW Polo), ex-aequo en 3-8 avec Marc Delfosse avant un cardan cassé sur la Suzuki Swift. Avec sa Peugeot 106 de petite cylindrée, Romain Charlet prenait une excellente 21ème place devant Joel Borgnet, belle référence en 2-4. Une autre Swift s’imposait également en classe 1 avec celle de Pierre Delfosse. Enfin, Jean-Louis Thirifays s’imposait dans la 2-7 avec son originale Audi Coupé.

 

CLASSEMENTS GÉNÉRAUX 

Division 4 :

1. M. Turrion-N. Beets (Mitsubishi Lancer Evo8-1er 4/14) en 1h00’25

2. J-N. Tournay-L. Mouton (Mitsubishi Lancer Evo8-4/14) +1’07

3. J. Pennartz-Kr. Botson (Mitsubishi Lancer Evo10-4/14) +1’14

4. Chr. Devleeschauwer-M. Kirsch (Ford Fiesta R5-4/14) +1’54

5. B. Vrijdaghs-P. Jordens (Mitsubishi Lancer Evo7-4/14) +2’52

6. J. Reddington-L. Moore (Ford Escort MK2-4/14) +2’55

7. M. Lapaille-L. Blaton (Peugeot 207 F2000-1er 4/13) +3’04

8. D. Campling-J. Ducker (Subaru Impreza WRC-4/14) +3’38

9. A. Regnier-V. Tournay (Peugeot 306 GTi-4/13) +4’11

10. G. Dilley-V. Van Hamme (Ford Fiesta R2T-1er 4/12) +4’52

(25 classés)

Divisions 1-2-3 :

1. J-P. Van De Wauwer-Gr. Surinx (Peugeot 206 RC-1er 3/10) en 1h04’13

2. E. et Chr. Marique (Opel Astra GSi 16v-3/10) +58”

3. G. Vecoven-Chr. Delleuse (VW Golf 2 GTi 16v-3/10) +1’00

4. A. Kirsch-G. Dufrane (Opel Corsa Gsi-1er3/9) +1’46

5. V. Bouchat-J-L. Hottelet (Renault Clio RS-3/10) +2’08

6. S. Luis-A. Rassart (Citroën C2-R2 Max-3/9) +2’30

7. J. Delleuse-L. Van Huffel (Opel Corsa Gsi-3/9) +2’36

8. J. Thirifays-M. Dujardin (Honda Civic-3/9) +2’54

9. Cl. Feltus-J. Duton (Peugeot 306 GTi-3/9) +4’01

10. Kr. Vermeulen-B. Sellekaerts (Opel Corsa Kit Car-3/9) +4’57

11. Fr. et C. Lahaye (Honda Civic-3/9) +4’58

12. A. Munaro-V. Pouillon (Peugeot 306-3/10) +5’39

13. J. Vanlanguenakers-J. Kempenart (VW Polo-3/9) +6’11

14. D. Bocquet-A. Ratazzi (Renault Clio-3/10) +7’00

15. M. Janssens-M. Leys (Opel Manta-1er 3/11) +7’02

16. J. Stevens-H. Godefroid (Opel Corsa-1er 2/5) +7’08

17. B. Mathy-M. Bastaits (VW Polo-1er 3/8) +7’32

21. R. Charlet-P-A. Jacquinet (Peugeot 106-1er 2/4) +9’00

23. F. Delogne-Fl. Van Den Abbeele (Honda Integra-1er 2/6) +9’32

35. P. Delfosse-Q. Delatour (Suzuki Swift-1er 1/1) +13’02

38. J-L. Thirifays-F. Tournay (Audi Coupe-1er 2/7) +16’46

(40 classés)

Prov’Historic Classic :

1. Chr. Jacob-I. Regnier (Ford Escort MK2-1er PH/17) en 55’39

2. S. et A. Crook (Ford Escort MK2-PH/17) +50”

3. D. Jacques-D. Bomblet (Ford Escort MK2-PH/17) +3’22

4. St. Rousselet-M. Copee (Opel Kadett GTE-PH/17) +4’41

5. E. Courtin-L. Van Crombugge (Ford Escort MK2-PH/17) +8’04

6. Ph. Hugla-S. Delaunay (Mitsubishi Lancer-1er PH/18) +8’37

(8 classés)

 

Prov’Historic S/R :

1. M. Smets-H. De Bock (Opel Manta 400-1er PH/SR) en 1’00”17

2. Fr. Levecq-C. Michaux (Opel Kadett-PH/SR) +6’38

(2 classés)