Chasse pascale fructueuse à Marchin pour Matton et Castremanne

National Julien FRERE

Philippe Hellings s’impose quant à lui en historique

Yves Matton s’est logiquement imposé pour la seconde année consécutive à Marchin (V. Mathieu)

Deuxième manche du championnat de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Rallye-Sprint de Marchin a attiré une bonne centaine de montures, véhicules de la catégorie Histo-Démo compris. Sur un parcours apprécié mais rendu délicat par une longue portion de terre, Yves Matton n’en a pas moins survolé l’épreuve. De retour aux affaires dans les Divisions 1-2-3, Philippe Castremanne n’était quant à lui jamais vraiment inquiété au même titre que Philippe Hellings qui remportait haut la main le classement réservé aux historiques.

Au sein d’un village dont certains habitants plutôt anti sport automobile ne facilitent pas toujours la vie des organisateurs, le Marchin Auto Club a su garder sa motivation pour proposer une longue spéciale show de plus de 20 kilomètres. Afin d’éviter un maximum les nuisances, ils empruntaient une longue portion terre, déjà vue au Rallye du Condroz, qui alimentait clairement la rubrique des faits de course, tout au long de l’épreuve. Avec quasi 50% de retraits, les crevaisons et autres raisons mécaniques remplissaient progressivement une liste des abandons longue de 41 voitures. Pour le reste, cette spéciale très variée proposait un tracé plutôt sympa aux concurrents.

Parmi ceux-ci, on en retrouvait 20 au sein de la Division 4 où sont toujours réunies la majorité des voitures les plus performantes et/ou équipées de pneus réservés à la compétition. S’octroyant un long week-end pascal sympathique en famille, le « boss » de Citroën Racing retrouvait la DS3 WRC. Une monture exceptionnelle à bord de laquelle l’accompagnait sa fille Elise. Sans trop de surprises, la paire survolait le classement pour l’emporter logiquement avec plus de deux minutes d’avance sur la Mitsubishi Lancer Evo10 de Xavier Bouche qui signait déjà le deuxième chrono dans la première “spéciale”. Du côté des malchanceux, la liste des abandons était longue en D4 puisque Etienne Monfort (alternateur sur la DS3 R5 louée pour l’occasion) et Karl Dutronquois (durite sur sa nouvelle Mitsubishi Evo9) l’inauguraient dès l’entame. Derrière Bouche, c’est le Néerlandophone Dennis Degroote (Evo6) qui s’en sortait finalement le mieux mais un arrêt dans la dernière boucle pour rebrancher sa durite de turbo ruinait sa belle course.

Quatrième du général, Johan Van den Dries n’était pas mieux loti puisqu’un souci de boîte l’obligeait à en rester là. Et c’est finalement un autre pilote de la classe 12, Thibaud Mazuin (Skoda Fabia R2) qui remontait jusqu’à la dernière marche du podium. Comme ce dernier, Jordy Rousselet (Citroën Saxo) remontait intelligemment pour devancer d’une tout petite seconde dans le top 5, Antoine Roiseux, le vainqueur en classe 15, avec sa BMW M3. Victime d’une crevaison dans la dernière, Jordan Remilly (Citroën C2) ratait le podium au même titre que Philippe Dewulf (Toyota Corolla WRC) qui les enchaînait de boucle en boucle. Enfin, l’équipage féminin formé par Magali Schutz et Géraldine Mattart (Renault Clio) venait à bout de l’épreuve et se voyait même récompensé par la victoire en classe 13.

Philippe Castremanne a enfin renoué avec le succès en D1-2-3 (V. Mathieu).

Sur une épreuve qu’il affectionne, Philippe Castremanne était de retour aux affaires avec sa diabolique Suzuki Swift dans le classement D1-2-3 où les pneus de tourisme sont obligatoires. Et il ne lui aura pas fallu longtemps pour se remettre dans le bain puisqu’il faisait la différence dès le premier passage. Deuxième, Jonathan Remilly parviendra néanmoins à s’accaparer le dernier meilleur chrono après un très joli début de saison sur sa Clio. Avec une monture similaire, Frédéric Jamoulle suivait, avant de casser ses goujons de roue. Pire encore pour Denis Delrue, annoncé parmi les favoris, qui cassait un cardan sur sa Peugeot 306 dès la première “spéciale”. Ne pouvant espérer mieux, Philippe Coenart (Peugeot 106) s’installait sur le podium tout en remportant sa classe comme ceux qui le précédaient. Victime de sa pompe à essence sur sa VW Golf, Mickael Jassogne aurait pu inquiéter Coenart au même titre que Michael Lottefier (Clio), ralenti par une crevaison dès le premier chrono. Auteurs de deux bons “temps” qui les amenaient au sein du quintet de tête, Thibault Janty (Clio) et Stéphane Spiertz (Citroën C2-R2) se voyaient mis hors course car ils ne rentraient pas leur voiture au parc fermé. En bagarre avec ces derniers durant la journée, Cédric Mirguet (Opel Astra) n’était plus inquiété pour la cinquième place finale.

Pascal Bomblé poursuit ses bonnes habitudes en classe 5 (V. Mathieu)

Toujours aussi impressionnant et sixième du général dès la première, Pascal Bomblé (106) remportait une nouvelle fois la classe 5 devant la Saxo de Raphaël Dardenne tandis que Michael Jansemme, également attendu à domicile, sortait rapidement de la route. Septième du général, Sébastien Boffin (106) continuait sa belle progression de début de saison. Douzième, Nicolas Cabu (BMW 325i) remportait la classe 11 en solitaire devant Cédric De Clercq (Swift), premier des autres, en 3-8 derrière l’intouchable Castremanne et après une belle bagarre avec François Deglin (Opel Corsa) tandis que Michael Macors (106) suivait de très près. Enfin, les dernières classes 4 et 6 étaient respectivement remportées par Jean-Michel Lacaille (19ème sur sa Peugeot 205) et Bernard Baudoux (23ème avec son inusable Golf).

Philippe Hellings s’est montré le plus rapide en historique (V. Mathieu)

Du côté des véhicules historiques du classement Classic, Philippe Hellings imposait une nouvelle fois une Ford Escort qui a la cote chez les anciennes. Il précédait celle du revenant Rudi Remilly qui remontait la version MK1 de Frédéric Souris après la deuxième boucle. Malheureusement, ce dernier devait ensuite en rester là, suite à un arbre de roue cassé au même titre que Jean-Claude Simon. Alors qu’il était sur le podium provisoire, lui aussi en Escort après la première “spéciale”, son câble d’embrayage cassait. Finalement, c’est Christophe Libert et son Opel Kadett qui grimpaient sur la dernière marche.

 

CLASSEMENTS GENERAUX

Division 4 :

1. Y. et E. Matton (Citroën DS3 WRC-1er 4/14) en 34’43

2. X. Bouche-V. Claes (Mitsubishi Lancer Evo10-4/14) +2’35

3. Th. Mazuin-A. Podgorny (Skoda Fabia R2-1er 4/12) +5’56

4. J. Rousselet-J-M. Larivière (Citroën Saxo-4/12) +6’58

5. A. Roiseux-A. Juen (BMW M3 E36-1er 4/15) +6’59

6. Ph. Dewulf-M. Duchesne (Toyota Corolla WRC-4/14) +7’21

7. Jor. Remilly-St. Docquier (Citroën C2-4/12) +7’40

8. D. Degroote-S. Willemyn (Mitsubishi Lancer Evo6-4/14) +8’06

9. M. Schutz-G. Mattart (Renault Clio-1er 4/13) +15’26

10. St. T Joens-Gr. Passchyn (Renault Megane RS-4/14) +27’55

(11 classés)

Divisions 1-2-3 :

1. Ph. Castremanne-J. Lambert (Suzuki Swift-1er 3/8) en 38’19

2. Jon. Remilly-J. Leclercq (Renault Clio-1er 3/10) +15’’

3. Ph. Coenart-E. Mercy (Peugeot 106 Maxi-1er 3/9) +1’18

4. M. Lottefier-K. Vandenbussche (Renault Clio-3/10) +2’00

5. C. Mirguet-M. Simon (Opel Astra-3/10) +2’13

6. P. Bomblé-J. Alexandre (Peugeot 106-1er 2/5) +2’15

7. S. Boffin-A. Galand (Peugeot 106-3/9) +2’47

8. J-Chr. Pintiaux-J-S. Stoquart (Opel Astra GSi-3/10) +3’00

9. N. Felten-C. Meyer (Mitsubishi Colt-3/10) +3’09

10. Q. Clignet-V. Mayné (Peugeot 306-3/10) +3’10

11. R. Dardenne-J. Verhaeven (Citroën Saxo-2/5) +3’28

12. N. Cabu-M. Gourmeur (BMW 325i-1er 3/11) +3’54

13. C. De Clercq-A. Fourgeaux (Suzuki Swift-3/8) +4’06

14. Fr. Deglin-Th. Legrand (Opel Corsa-3/8) +4’11

15. B. et A. Thomas (Opel Corsa-3/9) +4’14

19. J-M. Lacaille-X. Colard (Peugeot 205-1er 2/4) +4’57

23. B. et L. Baudoux (VW Golf-1er 2/6) +5’29

(34 classés)

Prov’Historic Classic :

1. Ph. Hellings-J. Lejeune (Ford Escort RS-1er PH/17) en 41’29

2. R. Remilly-Ph. Gustin (Ford Escort-PH/17) +1’40

3. Chr. Libert-E. Septon-Noël (Opel Kadett C-PH/17) +3’57

(3 classés)