Le Claudy Desoil sourit à la famille Walbrecq

National Julien FRERE

Thomas s’impose aux côtés de Bedoret en D4, Lucas triomphe au volant en D1-2-3

Comme l’an passé, Sébastien Bedoret et Thomas Walbrecq venaient à Erquelinnes pour accumuler les kilomètres avant Ypres. Et logiquement, le duo officiel Skoda Belgique y a signé la victoire. Chaque année au départ du Desoil, le frère de Thomas, Lucas, a réussi une fameuse performance en s’imposant en Divisions 1-2-3. Quant à Hubert Deferm, il remportait une nouvelle fois la course en historique S/R tandis que Rudy Buyse imposait sa mélodieuse Porsche en Classic.

Pour la 36ème année déjà, la petite équipe du Motor Union Yvo Grauls était remerciée de ses efforts avec un plateau de grande qualité qui comptait une centaine d’équipages dont quatre en R5. Ancien champion de Belgique, Hubert Deferm faisait une nouvelle fois honneur de sa présence avec sa fameuse Escort. Une ancienne qu’a découvert, sur le sec durant une journée très ensoleillée, Adrian Fernémont qui précédait, dans l’ordre des départs, son pote Sébastien Bedoret. Si ces derniers espèrent un jour rejoindre Deferm au palmarès du championnat belge, une jolie variété de montures faisait re(vivre) de grands moments au public très présent. Derrière l’Escort et la Fabia R5, on retrouvait avec plaisir certaines des meilleures Mitsubishi du pays, la superbe Toyota Celica de Rudy Bouvart ou encore une belle variété en D1-2-3 avec les voitures chaussées de pneus de tourisme.

Déjà plus rapide de 16 secondes dès la première spéciale show de Grand-Reng, longue de plus de 13 kilomètres, le duo Bedoret-Walbrecq multipliait les réglages avant Ypres tout en remportant leur troisième victoire de l’année déjà après les Boucles Clavieroises et le Salamandre Rally. Bien réveillés, Christophe Devleeschauwer (Ford Fiesta R5), Emmanuel Cantraine (Mitsubishi Lancer Evo9) et Mathieu Lapaille (Peugeot 207) devaient ensuite en laisser repasser d’autres. Parmi ceux-ci, Christophe Verstaen qui rencontrait d’abord des soucis de transmission sur sa Fiesta R5. Une fois solutionnés, il pouvait remonter deuxième et se rapprocher à quelques dixièmes au kilomètre des chronos de la référence en Skoda. Arrivé en tête du championnat de la Fédération Wallonie-Bruxelles à Erquelinnes, Johnny Vanzeebroeck le restait également après cette quatrième course de l’année. Avec sa Mitsubishi Lancer Evo10, il était extrêmement satisfait avec son podium derrière les R5 et devant l’autre performante Evo9 de Vincent Vertommen. En pleine bagarre avec Adrian Fernémont, Mathieu Lapaille (Peugeot 207) terminait finalement septième et premier en deux roues motrices même s’il était le premier à regretter l’abandon de Fernémont, moteur cassé sur l’Escort de Devleeschauwer. Enfin, un joli duel familial opposait les frères Vertommen en Ford Fiesta R2T. Et pour une première avec cette voiture, Corentin n’avait pas à rougir face à son frère Valentin qui remportait la classe et terminait neuvième.

Avec sa nouvelle Opel Astra, Bertrand Piedboeuf était attendu pour le classement des D1-2-3. Mais face à lui, Eddy Marique ou encore Lucas Walbrecq comptaient bien lui donner la réplique avec le modèle de génération précédente. Et face à ces derniers, les Peugeot étaient nombreuses tandis qu’une autre Opel, Omega cette fois, en surprenait encore plus d’un ! Auteur du premier meilleur temps comme son frère en D4, Lucas précédait « Jé » (Citroën DS3-R3) et Eddy qui suivaient en deux secondes. Si Marique prenait ensuite le relais, une crevaison puis un souci de roue le contraignaient à en rester là. Quant au pilote de la DS3, un excès d’optimisme abîmait sa suspension, de quoi rejoindre une liste d’abandons où les mécaniques souffraient (dont celle de Piedboeuf déjà). Si Walbrecq pensait être plus tranquille, il en oubliait l’impressionnante Omega de Stéphane Hubin qui revenait à cinq secondes à mi-rallye. Le message était bien passé et Lucas attaquait pour garder l’avantage et signer cette victoire qui lui tenait particulièrement à cœur à domicile. Avec son frère, vainqueur à droite de Bedoret, ou encore leur papa très actif au sein de la Fédération, c’est toute une famille rallye qui n’est pas prête d’oublier ce 36ème Desoil Rally.

Première Peugeot au classement, Hugo Page (306) précédait une bonne bande de lionnes avec un excellent Emmanuel Balthasar (309) et Cédric Pétrisot (306). Avec le 1600cc de son Opel Corsa, Anthony Kirsch aura tout essayé mais ne pouvait rien faire de mieux face aux montures plus puissantes. Il s’imposait néanmoins de belle manière en 3-9 même si l’autre Corsa de Guillaume Detrait n’était jamais loin avant d’abandonner suite à un souci mécanique. De Corsa, il en était également question en moins de 1400cc avec la version 3-8 de François Deglin qui s’imposait après une belle bagarre avec Gauthier Paquet (Peugeot 205). Troisième du championnat avant le Desoil, Charles Rousseau (Renault Clio) réalise une nouvelle bonne opération puisqu’il s’imposait dans sa classe tout clôturant le top 10. En classe 5, Jonathan Peeters (Saxo) s’imposait un peu en solitaire après les soucis de boîte de Stéphane Delmelle (Renault Twingo) et les crevaisons de Fabrice Marcolongo (106). Enfin, c’est Yohan Vanden Broeck (Mazda 323) qui s’imposait en 2-4 après les soucis mécaniques de Julien Delmoitiez sur sa Citroën AX.

Côté historique, Hubert Deferm était logiquement le plus rapide avec sa Ford Escort « Millington ». Sans soucis, il s’imposait en S/R devant la plus traditionnelle Escort de Christian Delleuse qui précédait finalement l’Opel Ascona de Patrick Driesen sur le podium. Pour une petite seconde, il prenait l’avantage sur Henri Petit (Opel Corsa) après un sympathique duel. De bagarre, il en était également question en Classic entre Rudy Buyse et Philippe Cuvelier. Mais alors que Rudy venait de prendre l’avantage avec sa Porsche 911, Philippe sortait malheureusement de la route avec sa jolie Escort MK1. Derrière Buyse, c’est Valentin Niro qui suivait avec son Opel Ascona.

CLASSEMENTS GÉNÉRAUX

Division 4 :

  1. S. Bedoret-Th. Walbrecq (Skoda Fabia R5-1er 4/14) en 57’17
  2. Chr. Verstaen-Kr. Botson (Ford Fiesta R5-4/14) +1’40
  3. J. Vanzeebroeck-Chr. Vandercruys (Mitsubishi Lancer Evo10-4/14) +2’59
  4. Chr. Devleeschauwer-M. Kirsch (Ford Fiesta R5-4/14) +3’21
  5. Vi. Vertommen-D. Segers (Mitsubishi Lancer Evo9-4/14) +3’39
  6. E. Cantraine-A. Riccio (Mitsubishi Lancer Evo9-4/14) +4’19
  7. M. Lapaille-L. Blaton (Peugeot 207-1er 4/13) +4’53
  8. Br. Lehoucq-O. Verheye (BMW M3-4/14) +6’19
  9. Va. Vertommen-L. Domine (Ford Fiesta R2T-1er 4/12) +7’03
  10. Ph. Hellings-N. Heusicom (Mitsubishi Lancer Evo9-4/14) +7’09

(13 classés)

Divisions 1-2-3 :

  1. L. Walbrecq-M. Rossignol (Opel Astra GSi 16v-1er 3/10) en 1h03’48
  2. St. Hubin-E. Defourny (Opel Omega-1er 3/11) +9’’
  3. H. Page-J. Gibon (Peugeot 306-3/10) +36’’
  4. E. Balthasar-V. Jadot (Peugeot 309-3/10) +51’’
  5. C. Pétrisot-F. Jandrain (Peugeot 306-3/10) +1’09
  6. A. Kirsch-G. Dufrane (Opel Corsa A-1er 3/9) +1’56
  7. Fr. Verbeke-L. Waltzing (Renault Clio-3/10) +4’18
  8. A. Martha-N. Festor (Citroën C2-3/9) +5’35
  9. Fr. Deglin-Th. Legrand (Opel Corsa A-1er 3/8) +5’48
  10. Ch. Rousseau-D. Grenier (Renault Clio 2-1er 2/6) +6’15
  11. G. Paquet-E. Demey (Peugeot 205 Rallye-3/8) +6’20
  12. J. Peeters-C. Jacquemin (Citroën Saxo-1er 2/5) +6’31
  13. M. Michaux-A. Canva (Citroën Saxo-3/9) +6’46
  14. Chr. Masse-D. Antoine (Peugeot 205-3/8) +7’02
  15. E. Domisse-M. Bayot (Peugeot 309-2/6) +7’06
  16. Y. Vanden Broeck-Th. Tieleman (Mazda 323-1er 2/4) +19’21

(29 classés)

 

Prov’Historic Classic :

  1. R. Buyse-D. Guislain (Porsche 911-1er PH/19) en 1h08’46
  2. V. Niro-D. Derrez (Opel Ascona) +3’42

Prov’Historic S/R :

  1. H. Deferm-Th. Surson (Ford Escort MK2-1er PH/SR) en 1h03’00
  2. Chr. Delleuse-J. Kirsch (Ford Escort MK2-PH/SR) +3’33
  3. P. Driesen-P. Bour (Opel Ascona-PH/SR) +11’13
  4. H. et M. Petit (Opel Corsa-PH/SR) +11’14
  5. G. Wauthier-S. Glenet (Opel Manta-PH/SR) +21’55

(5 classés)

(Phoots: Jacques Berger)