Critérium J-L. Dumont : Surprise pour Diels, confirmation pour Rouard

National Julien FRERE

Le néerlandophone Patrick Diels s’offre sa 1ère victoire en D4

Patrick Diels n'a pas volé cette victoire à Waremme (Q. Champion)
Patrick Diels n’a pas volé cette victoire à Waremme (Q. Champion)

Deuxième à Waremme l’an passé, Patrick Diels s’est cette fois joué des Mitsubishi en imposant sa BMW M3 au Critérium Jean-Louis Dumont. En D1-2-3, le Namurois Bastien Rouard a réalisé l’exploit de mater les pilotes liégeois sur leur propre terrain alors que Roland Delhez l’emportait dans une catégorie historique décimée par ce parcours très exigeant pour les mécaniques.

Contraint à déclarer forfait en dernière minute en raison d’un souci administratif rencontré au contrôle technique civil avec sa nouvelle Mitsubishi Lancer Evo 10, Jonas Langenakens a bien malgré lui participé à la réussite de ce Critérium Jean-Louis Dumont 2016. Privée de son grand favori, l’épreuve
hesbignonne s’annonçait en effet
plus ouverte que jamais !

Si d’aucuns pensaient que la victoire ne pouvait échapper à l’une des 10 autres Lancer engagées, c’était sans compter sur un Patrick Diels particulièrement motivé à l’idée de titiller les quatre roues motrices. Déjà excellent 2ème l’an passé derrière Fred Jamoulle, le sympathique pilote néerlandophone sortait à nouveau le grand jeu cette année pour propulser sa BMW M3 en tête du classement dès les premiers kilomètres de course. Pouvant compter sur une météo clémente tout au long de la journée, et ce malgré quelques nuages très menaçants, Diels laissait alors s’exprimer toute la puissance de sa cavalerie bavaroise et soignait le show tout en alignant les temps scratches. Au terme d’une journée maîtrisée de bout en bout, il s’imposait ainsi avec trente secondes de bon sur le reste de la meute.

Derrière, la concurrence n’aura pourtant pas chômé ! Emmenée par les Lancer Evo 10 de Jos Pennnartz et Jan Jacobs, elle faillit même renverser la domination de Diels en début de course lorsque les deux nipponnes revenaient à moins de trois secondes de la BMW. Jamais très loin par la suite, Pennartz et Jacobs ne pouvaient néanmoins  égaler les temps de Diels et semblaient se satisfaire des premiers accessits. Si le premier nommé décrochait effectivement la médaille d’argent après s’être montré le plus menaçant des deux, Jan Jacobs voyait quant à lui sa course se conclure prématurément, trahi par son moteur. Dès lors, c’est Jean-Fred Colignon, également sur une Lancer mais de 9èmegénération celle-là, qui grimpait sur la plus petite marche du podium.

Profitant de l’hécatombe qui touchait les têtes de série (Patrick Clajot, Manu Cantraine, Paul Allerts et Christian Guillemin ont tous dû renoncer en raison de problèmes mécaniques), Julien Fossion hissait sa petite Ford Fiesta R2 à la 4ème place devant la Subaru Impreza de Philippe Hellings et la Skoda Fabia d’un Jean-Luc Berleur qui prenait  le meilleur sur Bart Vrijdaghs (Lancer) dans les dernières spéciales du jour. Huitième, Thomas Collignon remportait quant à lui la classe 15 au volant de sa BMW M3.

Troisième victoire de la saison pour Rouard, cette fois sur la 206 (Q. Champion)
Troisième victoire de la saison pour Rouard, cette fois sur la 206 (Q. Champion)

Du côté des utilisateurs de pneus de tourisme obligatoires, il n’y en eut quasiment que pour un seul homme : la Peugeot 207 R3T de chez Wilkin étant louée par Jean-Philippe Moes à Waremme, Bastien Rouard alignait la Peugeot 206 RC avec laquelle il s’était illustré la saison dernière. Retrouvant d’emblée ses automatismes aux commandes de cette autre lionne et imprimant une cadence d’enfer qui laissait béats ses rivaux directs, le jeune pilote était décidément bien trop rapide pour ses adversaires, ce dimanche. Malgré une pénalité de 10 secondes et un après-midi tout en gestion, le Cinacien remportait le classement réservé aux Divisions 1 à 3 avec près d’une minute d’avance.

Premier leader de cette course qui lui tient tout particulièrement à cœur, Jean-Michel Dumont déposait ensuite les armes en début d’après-midi après avoir constaté qu’il lui fallait prendre de trop grands risques pour rivaliser avec Rouard. Pour la deuxième année consécutive, le fils du regretté Jean-Louis rentrait ainsi sa Renault Clio RS en 2ème position tout en se satisfaisant de ce premier rallye complet passé aux côté de son fils, Loïc.

Hormis le vainqueur, le podium aurait pu être un copier/coller de celui de 2015 puisque c’est Raphaël Beaufort qui prétendait, malgré une crevaison subie en début de journée, à la médaille de bronze avec sa Clio de classe 6. Le spécialiste Renault était toutefois devancé sur le fil par le jeune Corentin Tordeurs qui livrait une nouvelle prestation de choix cette année. Ces deux-là précédaient la VW Golf de Geoffrey Vecoven (copiloté par le revenant Christophe Chaudière), lequel parvenait à contenir les assauts du local Jean-Philippe Moes (Peugeot 207 R3T) malgré des problèmes d’alternateur rencontrés en début de course. Victime d’une crevaison au même titre que Beaufort, Laurent Cravillon (Clio) avouait humblement ne pas pouvoir suivre ses petits camarades de la classe 6. Échouant à la septième place, il prenait malgré tout le meilleur sur le lauréat en classe 9 qu’était Kenny Herbillon (Ford Fiesta R2). De son côté, Julien Delleuse (Opel Corsa) complétait le top 10 juste derrière Steve Seret (Clio) non sans avoir connu quelques soucis avec une bobine d’allumage récalcitrante. Échouant aux portes du top 10, Marc Janssens (Opel Manta) se consolait quant àlui avec la victoire en classe 11.

Dans le reste des catégories, on épinglera encore les victoires de Jean-Marc Dechany (Peugeot 106, 13ème) en classe 5, Yannick Kalbusch (Toyota Yaris, 18ème) en classe 8 et Raphaël Dardenne (Citroën Saxo, 24ème) en classe 2. Victime d’un incendie sur sa VW Polo dès la première spéciale, Benoît Mathy ne pouvait épingler une 10ème victoire en classe 4 cette saison et laissait pour l’occasion la vedette à Michaël Pirnay (Citroën AX, 26ème).

Daniel Renard fut le seul à échapper à l'hécatombe en PH Classic (Q. Champion)
Daniel Renard fut le seul à échapper à l’hécatombe en PH Classic (Q. Champion)

Des 12 équipages inscrits dans les deux catégories historiques, il n’en restait finalement que 5 à l’arrivée. S’échangeant la tête de la course en Classic, Émile Tollet (Ford Escort) et Philippe Czaplicki (BMW 2002) étaient lâchés par leur monture quasi simultanément et abandonnaient la victoire à Daniel Renard (Opel Manta). Dans la Division S/R, (silhouettes et répliques), Hubert Deferm (Ford Escort) menait la danse avant de devoir renoncer aussi à son tour. Si Francis Pesser récupérait la main, il se faisait ensuite déborder par un Roland Delhez très en verve qui emmenait finalement un quadruplé Opel en imposant son Ascona devant le modèle similaire de Pesser, la Manta de Filip Jacobs et l’Ascona B de Ronny Laporte.

Roland Delhez a complété le succès des Opel Ascona en s'imposant en PH/SR (Q. Champion)
Roland Delhez a complété le succès des Opel Ascona en s’imposant en PH/SR (Q. Champion)

CLASSEMENTS GÉNÉRAUX

Division 4:
1. P. Diels-Y. Sterken (BMW M3 E36-1er 4/14) en 1h16’46
2. J. Pennartz-Kr. Botson (Mitsubishi Lancer Evo X-4/14) à 0’30
3. J-Fr. Colignon-V. Sorlet (Mitsubishi Lancer Evo IX-4/14) à 2’25
4. J. Fossion-K. Gallo (Ford Fiesta R2-1er 4/12) à 3’37
5. Ph. Hellings-N. Heusicom (Subaru Impreza-4/14) à4’36
6. J-L. Berleur-M. Wanson (Skoda Fabia RS-1er 4/13)à 4’46
7. B. Vrijdaghs-K. Thierie (Mitsubishi Lancer Evo VI-4/14) à 4’47
8. Th. Collignon-M. Napen (BMW M3-1er 4/15) à 6’50
9. Fr. Vandeloock-L. Hugaerts (Subaru Impreza STi-4/14) à 8’33
10. A. Guillemin-F. Limbourg (Nissan 350Z-4/15) à 9’01
11. A. Mattart-Ch. Cailloux (BMW E30-4/14) à 9’26
12. E. Tack-E. Moons (Mitsubishi Lancer Evo X-4/14)à 11’16
13. Ph. Ledoux-J-J. Adobati (Opel Astra-4/13) à 12’50
14. R. Hoebregs-D. Lammens (BMW E30) à 16’04
(14 classés)

Divisions 1-2-3:
1. B. Rouard-F. Poncelet (Peugeot 206 RC-1er 3/10) en 1h19’50
2. J-M. et L. Dumont (Renault Clio RS-3/10) à 0’57
3. C. Tordeurs-Th. Jadot (Renault Clio-1er 2/6) à 1’48
4. R. Beaufort-M-L. Brouir (Renault Clio-2/6) à 1’56
5. G. Vecoven-Chr. Chaudière (VW Golf II-3/10) à 2’35
6. J-Ph. Moes-Ch. Maquet (Peugeot 207 R3T-3/10) à 2’46
7. L. Cravillon-G. Razzi (Renault Clio-2/6) à 4’23
8. K. Herbillon-F. Danloy (Ford Fiesta R2-1er 3/9) à 4’23
9. St. Seret-Pr. Toffoli (Renault Clio Ragnotti-2/6) à 5’03
10. J. Delleuse-J. Vanlangenakers (Opel Corsa-3/9) à 5’12
11. M. Janssens-M. Ley (Opel Manta-3/11) à 5’49
12. J-Fr. Petit-Fr. Emonts (Ford Fiesta-3/9) à 6’02
13. J-M. Dechany-J. Legros (Peugeot 106 GTi-1er 2/5) à 6’19
14. N. Felten-P. Kohnen (Mitsubishi Colt-3/10) à 6’56
15. J-Y. Brumioul-V. Marchoul (Peugeot 206 RC-3/10)à 6’58
18. Y. Kalbusch-S. Willems (Toyota Yaris-1er 3/8) à9’11
24. R. Dardenne-J. Verhaeven (Citroën Saxo-1er 1/2)à 11’45
26. M. Pirnay-B. Engelborghs (Citroën AX Sport-1er 2/4) à 12’13
(42 classés)

Prov’Historic “Classic”:
1. D. Renard-J-P. Gendarme (Opel Manta-1er PH/17) en 1h26’00
(1 classé)

Prov’Historic “SR”:
1. R. Delhez-D. Schroyen (Opel Ascona-1er PH/SR) en1h16’20
2. Fr. Pesser-Ph. Luis (Opel Ascona-PH/SR) à 0’13
3. F. Jacobs-N. Vandepoel (Opel Manta-PH/SR) à 3’20
4. R. Laport-J. Manshoven (Opel Ascona B-PH/SR) à 7’29
(4 classés)