David Croes prend sa revanche à Hannut

National Julien FRERE

Jean-Michel Dumont s’impose enfin en Divisions 1-2-3

David Croes tient cette fois sa 1ère victoire à Hannut (V.Mathieu)

Deuxième manche du championnat de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Rallye de Hannut n’a pas manqué son 50ème anniversaire. Malgré la concurrence du Spa Rally, l’épreuve de la FWB affichait déjà “complet” depuis quelques semaines. Finalement, ce sont 186 voitures qui prenaient le départ ce dernier dimanche dans des conditions difficiles en première boucle. Dans les deux dernières, David Croes pouvait progressivement exploiter tout le potentiel de sa WRC pour enfin gagner une épreuve qui lui tient à cœur. Après une grosse bagarre dans les Divisions 1-2-3 où pneus “Routiers” sont obligatoires, Jean-Michel Dumont s’imposait, lui aussi, pour la première fois à Hannut. Enfin, les hommes forts en historique étaient bien sûr, Jean-Pierre Van de Wauwer mais, également Frédéric Souris.

Dès le vendredi précédent la course, le Hesbaye Motor Club, Johan Jalet et Fabrice Berode unissaient leur force pour assurer une présentation et soirée de qualité pour fêter le 50ème anniversaire de l’épreuve. En présence de plusieurs anciens vainqueurs comme Ludwig Lauwers, Marc Timmers ou encore Hubert Deferm pour ne citer que ces derniers, l’apéro de ce Rallye de Hannut valait déjà la peine. Entre le vendredi et les premiers tours de roue le dimanche matin, les conditions de route étaient très délicates en vue de la première boucle. Si la route s’asséchait au fil des passages et de la journée, plusieurs sorties de route compliquaient la tâche des organisateurs. Néanmoins, bonne nouvelle, on ne déplorait aucun blessé sérieux, en fin de journée.

En Division 4 où l’on retrouve les voitures les plus performantes comme l’ancienne DS3 WRC ex-Neuville pilotée ici par David Croes, ce dernier a progressivement pris en mains sa monture du jour. Ex-aequo l’an passé avec Piet Van Hoof, David et son copilote/garagiste local, Fabrice Berode, ont clairement survolé les débats en s’imposant avec plus de trois minutes d’avance ! Derrière, Jos Pennartz (Mistubishi Lancer Evo 10 R4) impressionnait une nouvelle fois en résistant jusqu’au bout aux assauts de Jean-Luc Berleur. A domicile, ce dernier était heureux de monter à nouveau sur le podium après avoir découvert la version R5 de la DS3. Sur une voiture similaire et lui aussi à la maison, Cédric Hubin était certainement un des pilotes les plus déçus quand le moteur de la voiture française rendait l’âme 500 mètres après le départ… Également au volant d’une WRC quasi de dernière génération, Graham Coffey et sa Ford Fiesta rencontraient des soucis de transmission dans l’avant-dernière spéciale. De quoi permettre à Jean-Frédéric Collignon d’effectuer une excellente opération au championnat avec son efficace Mitsubishi Lancer Evo9. Non loin, Bert Truyens (Subaru Impreza) faisait également partie des belles surprises dans le top 5. Première propulsion, Johan Dekens a montré une réelle évolution avec sa superbe Porsche 997 GT3. Mais une des plus impressionnantes performances de ce rallye était celle réalisée par Jérémy Princen avec sa Citroën Saxo de 1600cc. Ce dernier s’immisçait à la neuvième place du général dans une D4 où environ 70 voitures prenaient le départ ! Assurément, le pilote brabançon était le plus rapide du jour parmi les nombreuses tractions. 17ème, le fidèle pilote anglais Ben Howlett méritait également qu’on l’attende en “spéciale” puisqu’il remportait sa classe 13 au même titre que Louis De Rooms (BMW E36 en 4-15 et 37ème du général) qui évoluait, pour sa part, en pneus de tourisme.

Après avoir terminé 2ème en 2016 et 2017, Jean-Michel Dumont tient enfin la victoire en D1-2-3 (V. Mathieu)

Ces derniers, sont obligatoires en D1-2-3 où la bagarre a également fait rage entre des montures de générations très différentes. Sur ses terres, Julien Delleuse pensait réellement pouvoir tenir la tête de la course jusqu’au bout. Malheureusement, la mécanique de sa nouvelle Opel Astra en décidait autrement. Juste derrière lui en début de course avec sa « petite » VW Golf 2 moins puissante, son ami Geoffray Vecoven regrettait que les conditions s’assèchent. Logiquement les plus puissantes montures repassaient devant, dont Jean-Michel Dumont (Renault Clio), dans un grand jour à domicile, qui prenait le « leadership » pour ne plus le lâcher. Finalement, le pilote régional signait sa première victoire à Hannut devant Corentin Tordeurs (Clio de classe 6) que certains n’attendaient pas avec son ordre de départ plus de 40 minutes après les premiers en D1-2-3. Pour huit secondes seulement, ce dernier repassait Vecoven qui ne pouvait espérer mieux que le podium après une superbe course. Après l’abandon des Opel Astra d’Eddy Marique (cardan) et Bertrand Piedboeuf (sortie), ce sont les concurrents de la classe 9 qui se faisaient remarquer pour le top 5. Après la grosse sortie de Yannick Kalbusch et sa Ford Fiesta, Thierry Lefin (Citroën C2-R2 Max) prenait finalement le meilleur sur Philippe Coenart et sa spectaculaire Peugeot 106 qui rencontrait quelques soucis mécaniques en fin de course. Derrière, Laurent Cravillon (Clio) finissait sixième devant les DS3-R3 des régionaux Karl ‘s Heeren et Jérémy Carlier.

Engagé dans la classe 11 avec sa Peugeot 207 R3T, Michael Henrard remportait cette dernière devant Jean-Yves Lejeune et sa nouvelle Skoda Fabia RS avec laquelle il évoluait très positivement toute la journée. A une superbe 14ème place avec leur très impressionnante « petite » VW Polo, la famille Brion, Philippe et Julien, remportait de très belle manière la classe 8. Derrière, Raphaël Dardenne (15ème avec sa Citroën Saxo) pouvait en dire autant dans une classe 5 toujours très fournie. Comme Brion, Michael Pirnay évoluait en Division 2 où les voitures sont moins performantes. Il n’en signait pas moins une superbe 22ème place au général avec sa Citroën AX Sport qui semble bien résister au poids des années. Enfin, dans la division réservée aux voitures d’origine, Wim Dekens (Peugeot 106 Gti – 46ème) remportait logiquement la classe 2 devant la petite Peugeot 205 XS de Laurent Docquier, par ailleurs, vainqueur en 1-1 et 52ème du général.

Jean-Pierre Van de Wauwer a survolé le classement PH/SR sur la Porsche 944 (V. Mathieu)

En “Prov’Historic”, version Classic, après le malheureux abandon de Philippe Hellings suite à des soucis moteur, Frédéric Souris prenait la main avec une autre Escort. Ce dernier parvenait à garder l’avantage sur Jean-Philippe Schrynen qui remontait toute la journée jusqu’à la deuxième place. Les Escort étaient en grande forme puisque Etienne-Philippe Courtin suivait juste devant celle de Michael Renson. Dans le top 5, on retrouvait également le vainqueur en PH/18, Bernard Lamy, et sa spectaculaire Volvo 242.

Quant à la Division “Prov’Historic” S/R où les montures diffèrent de la fiche d’homologation de l’époque, Jean-Pierre Van de Wauwer était bien sûr l’homme (très) fort et attendu pour la victoire, avec la Porsche 944 du Namurois Luc Klouytten. « Vande » était ravi du comportement de cette voiture qu’il découvrait. De quoi s’imposer avec quasi 9 minutes d’avance sur les Opel de Michael America (Kadett GT/E) et Jens Neskens (Ascona B), toutes deux sur le podium final.

CLASSEMENTS GÉNÉRAUX

Division 4 :

1. D. Croes-F. Berode (Citroën DS3 WRC-1er 4/14) en 1h23’29

2. J. Pennartz-Kr. Botson (Mitsubishi Lancer Evo10 R4-4/14) +3’08

3. J-L. Berleur-Th. Lallemand (Citroën DS3 R5-4/14) +3’38

4. J-Fr. Collignon-J. Monjoie (Mitsubishi Lancer Evo9-4/14) +3’52

5. B. Truyens-Y. Sterken (Subaru Impreza Sti-4/14) +4’25

6. J. Dekens-R. Govaerts (Porsche 997 GT-4/14) +4’30

7. E. Vandevelde-Kr. Simons (Mitsubishi Lancer-4/14) +4’42

8. D. et Cl. Reiland (Mitsubishi Lancer Evo6-4/14) +7’00

9. J. Princen-J-L. Hottelet (Citroën Saxo-1er 4/12) +7’16

10. K. Herbillon-F. Danloy (Mitsubishi Lancer Evo9-4/14) +7’19

17. B. et S. Howlett (Peugeot 306-1er 4/13) +10’27

37. L. et A. De Rooms (BMW E36-1er 4/15) +25’25

(41 classés)

Divisions 1-2-3 :

1. J-M. Dumont-N. Docquier (Renault Clio RS-1er 3/10) en 1h30’53

2. C. Tordeurs-Th. Jadot (Renault Clio-1er 2/6) +30”

3. G. Vecoven-Chr. Chaudière (VW Golf 2 GTI 16v-3/10) +38”

4. Th. et N. Lefin (Citroën C2-R2 Max-1er 3/9) +55”

5. Ph. et M. Coenart (Peugeot 106 Maxi-3/9) +1’11

6. L. Cravillon-M. Thonnard (Renault Clio-2/6) +2’17

7. K. s’ Heeren-Chr. Dawance (Citroën DS3-3/10) +2’39

8. J. Carlier-M. Compère (Citroën DS3 RT-3/10) +3’12

9. E. et A. Nandrin (Renault Clio RS-3/11) +3’16

10. J. Wuidar-C. Quinten (Opel Corsa-3/9) +3’34

11. P. Vandenhauwaert-D. Peter de Snerck (Renault Clio) +3’46

12. M. Henrard-A. Mawet (Peugeot 207 R3T-1er 3/11) +4’00

13. K. Lepailly-Pr. Toffoli (Renault Clio RS-2/6) +5’28

14. Ph. et J. Brion (VW Polo-1er 3/8) +5’29

15. R. Dardenne-J. Verhaeven (Citroën Saxo-1er 2/5) +5’44

22. M. Pirnay-F. Acedo Sancho (Citroën AX Sport-1er 2/4) +10’56

46. W. Dekens-J. Goffin (Peugeot 106 GTi-1er 1/2) +22’09

52. L. Docquier-S. Janssens (Peugeot 205 XS-1er 1/1) +25’43

(56 classés)

Prov’Historic  Classic :

1. Fr. Souris-M. Disteque (Ford Escort RS-1er PH/17) en 1h39’20

2. J-Ph. Schrynen-P. Houpresse (Ford Escort MK2-PH/17) +31”

3. E-Ph. Courtin-J-M. Toussaint (Ford Escort-PH/17) +1’03

4. M. Renson-Br. Maurice (Ford Escort MK2-1er PH/17) +1’07

5. B. Lamy-G. Glaude (Volvo 242-1er PH/18) +3’34

(11 classés)

Prov’Historic S/R :

1. J-P. Van de Wauwer-V. Lemineur (Porsche 944-1er PH/SR) en 1h29’46

2. M. America-Van de Maele (Opel Kadett GT/E-PH/SR) +8’56

3. J. et D. Neskens (Opel Ascona B-PH/SR) +13’19

4. G. Wauthier-S. Glenet (Opel Ascona-PH/SR) +18’48

(4 classés)