Fred Souris (D4) savoure, Francis Gilles (D-1-2-3) regrette !
Avant-dernière épreuve du championnat de la Fédération Wallonie-Bruxelles des courses de côte, l’épreuve de Houyet a accueilli, ce dimanche 9 septembre, 57 concurrents. Malgré les efforts de Florian Collard, Fred Souris s’est imposé dans la Division 4 tandis que Francis Gilles a devancé, non sans mal, les candidats au titre dans les Divisions 1, 2 et 3 !
Une fois n’est pas coutume, l’épreuve de Houyet n’a pas marqué la fin du championnat ASAF-FWB des courses de côte, qui en terminera dans quinze jours à La Roche-en-Ardenne. Qu’à cela ne tienne, la classique namuroise a été riche d’enseignements, en dépit d’un déroulement pour le moins contrarié suite à la sortie de route d’un concurrent dans l’épreuve annexe, qui en a provoqué plusieurs autres. Ce qui a nécessité de trop nombreuses interventions des équipes de sécurité et contraint l’organisateur à se limiter à deux montées officielles au lieu de trois. Avec pour conséquence directe, un classement sur base du seul meilleur temps alors qu’en général, les classements sont établis à l’addition des deux meilleures des trois montées. Une précision qui a eu toute son importance ce dimanche en bord de Lesse, aussi bien en Division 4 que dans les Divisions 1, 2 et 3.
En effet, les trois premiers de la Division 4 ont pleinement profité de ce point du règlement en n’ayant réussi qu’une bonne montée : vainqueur dans un style très « Ford Escort » (c’est normal, il connaît !) au volant de son Speedcar GTR, Fred Souris y est allé d’un tête à queue, ruinant sa seconde montée tandis que Florian Collard, au volant du BRC paternel, avait d’abord terminé au ralenti avant d’enlever le premier accessit final devant le premier kart-cross aux mains d’Anthony Milone. Lequel, forcé de jeter le gant au second passage, chaîne de transmission à nouveau brisée, a – heureusement pour lui – a pu compter sur son premier (et donc unique…) chrono pour faire la différence face à ses adversaires directs, Benoît Matagne (de justesse devant Marc Philippens) et Jo Ferro ; Ismaël Cappe ayant, pour sa part, renoncé dès le matin.
Désormais assuré du sacre en Division 4, Philippe Deminne était présent en spectateur, n’ayant pu, suite à sa sortie de route de Richelle, trouver de véhicule de remplacement de la bonne catégorie. Mais il devrait finalement pouvoir remonter son proto Ford Ka pour étrenner son titre à La Roche !
Victorieux à Richelle pour son véritable retour à la compétition, Francis Gilles a récidivé ce dimanche dans les Divisions 1, 2 et 3. Mais pas sûr qu’il ait apprécié cette victoire acquise à la Pyrrhus, grâce à un excellent 1.16.51, malheureusement suivi d’un abandon sur sortie de route. La belle Escort Cosworth a dégusté à l’avant droit. La reverra-t-on dans quinze jours pour la finale ?
Finale à La Roche qui sera décisive pour le titre : 4e à l’issue de la montée initiale ce dimanche, Quentin Guilbert, co-leader du championnat, a pris tous les risques ensuite pour hisser sa Nissan Skyline GTR dans les échappements de la Ford, parvenant in extremis à repasser tant Olivier Dubois, 3e sur une Lotus Elise qui a parfaitement fonctionné avec un cardan… ressoudé (!) qu’Alain Cricus, l’autre co-leader de la compétition, « seulement » 4e avec sa Porsche 996GT3 mais sauvé aux points par sa victoire en classe 2-8.
Au soir de Houyet, les deux hommes sont toujours leaders ex aequo, en comptabilisant 8 résultats chacun (sur 11 épreuves). Comme 9 résultats (sur 12 épreuves) pourront intervenir pour le décompte final, au vu de la différence actuelle (virtuelle pour le moment), la décision ne se ferait pas sur base des 4 victoires décrochées par la Skyline mais bien grâce au dixième résultat déjà acquis par la Porsche. Au risque de se répéter, la finale sur les bords de l’Ourthe sera décisive et, sans rentrer dans les détails de l’attribution des points, celui qui terminera devant l’autre devrait, normalement, décrocher la timbale !
De passage en côte comme il le fait de manière récurrente, Anthony Thirion en a profité pour compléter joliment le top5 final au volant de son Opel Astra et s’arroger la victoire en classe 3-12 sans laisser la moindre chance à son dauphin Fabian Bury, pourtant vindicatif avec sa Mini… GSI 16V ! Patrick Clajot (6e, Porsche 997 ex-Bodson) et Michel Dubois (7e, Lotus Elise) n’ont pu que constater, suivis par Daniel Dierckx (8e, vainqueur en 3-11), Jean Leruth (9e) et Eric Bettel (10e, premier en 2-7).
Dans les autres catégories, épinglons le succès d’Arnaud Goire (15e) en 2-5 mais aussi la deuxième place d’un méritant Andy Denis (18e) qui a pu réparer sur place, avec l’aide de la famille Le Nouvel, la boîte de vitesses de la Peugeot 205 rallye familiale pour faire honneur au trophée Bernard Gosset qui lui a été décerné au titre du plus jeune (18 ans et 5 mois) pilote classé. Entre les deux, on retrouve Alain Etienne (17e), lauréat en 2-6 tandis que Philippe Denis (24e) s’est imposé en classe 1-3 comme Julien Saussus (26e) en 1-2. Plus loin, Loïc Etienne (33e) a pris la classe 3-10 à son compte alors que le duel Citroën en 3-9 a tourné à l’avantage de la 2CV du métronome Benoît Marion face à l’AX de Laurent Grégoire.
La coupe des dames est revenue, de peu, à Elodie Rogiers (43e, Opel Astra 2-7) face à Cyrielle Lejeune (44e) qui faisait débuter une originale et rare Rover 114GTI 3-10 à conduite à droite montée par le frérot Guillaume.
Un mot, enfin, sur la catégorie Histo-Démo qui accueillait trois participants. Elle a surtout permis de revoir en action Roland Famerée (Peugeot 205 GTI) et Vincent Vansamilliette (BMW 320 Evo avec une bande-son à damner un saint…), tous deux en repérage pour 2019, ainsi que Bernard Bastin (Peugeot 205 rallye, récemment vu à son avantage à Bomerée).
Prochaine épreuve le dimanche 23 septembre à La Roche-en-Ardenne