Les Kit-Car brillent en D1-2-3 où Vincent Gallet s’impose
Sur un parcours remanié, qui faisait l’unanimité chez les 109 inscrits, l’épreuve proposée par l’écurie Responsible Auto Club attirait du beau monde. Ainsi, en D4, Mélissa Debackere se rassurait sur le potentiel de sa Skoda Fabia R5 en s’imposant autoritairement. Il en allait de même dans les D1-2-3, où Vincent Gallet offrait une belle première au public et aux organisateurs en présentant au départ sa Peugeot 306 Maxi. Chez les historiques, le maitre s’appelait Christophe Devleeschauwer en « classic », imité par Louis Degroote dans le classement « SR ».
Alors que l’ensemble de la journée s’avérait ensoleillé, les éléments ressentaient l’envie de faire parler d’eux en toute fin d’après-midi dans la belle région de Froidchapelle. De fortes pluies s’abattaient, en effet, au départ de la dernière spéciale du jour. Si elles ne duraient pas bien longtemps, elles s’avéraient intenses, avec pour conséquences de redistribuer complètement les cartes dans la course réservée aux véhicules évoluant obligatoirement en pneus de tourisme (Divisions 1-2-3).
Dominée par la Peugeot 306 Maxi que Vincent Gallet avait eu l’audace de chausser de pneus « de tous les jours », le classement général se voyait ainsi complètement bouleversé suite à la sortie de route de Vincent Bouchat, alors dauphin de Gallet. Bloquant la route, la Renault Clio RS du Carolo, empêchait le passage des concurrents suivants ce qui nécessitait une neutralisation temporaire de la course. Si les concurrents bloqués bénéficiaient ensuite d’une moyenne de l’ensemble de leurs chronos de la journée, leurs rivaux devaient, quant à eux, effectuer la spéciale sur un sol mouillé. Logiquement défavorisés, ces derniers perdaient gros au classement, à l’image de Michaël Nuée (Peugeot 306 GTi), Jean-Claude Mayné (BMW M3) et, surtout, Xavier De Ro (Peugeot 207 R3T). Aux basques de ces derniers et enfin de retour sur sa Ford Puma, Patrick Grignet profitait quant à lui de ce point de règlement pour bondir au deuxième rang final et ainsi offrir un doublé aux voitures de feu, la génération « Kit-Car ». De ces considérations, Vincent Gallet n’en avait cure puisqu’il s’imposait avec une vingtaine de secondes d’avance : « Je n’étais cependant pas très rassuré en prenant le départ de la dernière sous les hallebardes et j’ai été très prudent. Néanmoins, sur le sec, cette 306 Maxi est un régal et contrairement à ce qu’on pourrait penser j’ai plus facile de faire passer la motricité avec celle-ci qu’avec mon habituelle version à voies étroites. Cette auto je l’ai depuis longtemps mais je ne l’avais encore jamais sortie en course. J’avais réussi à mettre la main sur de vraies pièces Peugeot Sport ce qui m’avait permis de la monter. L’an prochain on devrait me revoir avec elle sur les parcours qui ne sont pas trop cassants. »
Déçu, Michaël Nuée se consolait avec la dernière marche du podium devant les Blaton père et fils (Peugeot 106 GTi), heureux de ce dimanche réussi en famille. Accrochant le top 5, Damien Marée (Peugeot 205 GTi) était, quant à lui, ravi de venger son frère Alan (Opel Kadett GT/E) qui le devançait avant de sortir de la route sur une plaque d’huile laissée par un concurrent précédent. Septième derrière Xavier De Ro, pourtant encore sur la dernière marche du podium avant l’ultime spéciale, Jean-Claude Mayné s’assurait de la victoire dans sa catégorie tout en mettant toutes les chances de son côté en vue de l’obtention du titre final qui se jouera lors de la dernière épreuve de la saison, au Rallye-sprint Villersois. Derrière lui, Valentin Vertommen (Peugeot 306 GTi) dominait allègrement la classe 6 tout en s’offrant donc une belle huitième place au classement général. Dans les autres catégories, la classe 8 était remportée brillamment par David Delvigne (Nissan Micra) devant Marc Delfosse (Suzuki Swift GTi) lui-même. Dans la 5, Pascal Bomblé conservait ses bonnes habitudes en se montrant constamment le plus rapide. Enfin, Christophe Patiny (Peugeot 106 Rallye) était le patron dans la 4, imité par Joël Borgnet (Suzuki Swift GTi) dans la 1.
En Division 4 (réservée aux véhicules de haute cylindrée et/ou équipés de pneus de compétition), Mélissa Debackere avait choisi cette épreuve hennuyère pour vérifier le bon fonctionnement de sa Skoda Fabia R5, après une sortie de route effectuée voici deux semaines dans un rallye-sprint néerlandophone. Force est de constater que la demoiselle de Wervik peut dormir sur ses 2 oreilles puisqu’elle a dominé la meute la journée durant, à l’exception notable de la dernière spéciale du jour où, faisant un pari pneumatique plus osé, le français Jean-Noël Tournay s’accaparait le dernier meilleur temps de la journée. Dauphin de la vainqueur, le pilote de la Mitsubishi Lancer E8 pouvait se targuer de devancer la Toyota Corolla WRC de Philippe Dewulf qui s’avouait battu à la régulière. Au pied du podium, Rudy Bouvart (Toyota Celica GT-Four) devançait Vincent Vertommen (Mitsubishi Lancer E9) et, le lauréat de classe 13, Jean-Yves Brumioul (Peugeot 206 RC). Quant à Nicolas Lamy (Citroën C2-R2) il se montrait le meilleur représentant dans la 12.
Du côté des Prov’Historic, dans la catégorie « Classic », Christophe Devleeschauwer ne faisait pas dans le détail et imposait largement sa Ford Escort MKII face à l’Opel Ascona A de Jean-Marc Thomas et l’autre Ford Escort de Marek Maslowsky. Dans le classement réservé aux véhicules ne répondant plus à la fiche d’homologation de l’époque (S/R), Louis Degroote (VW Golf I GTi) se montrait constamment plus rapide qu’Hervé Lewandowski (Opel Manta A) et Francky Levecq (Opel Kadett City).
CLASSEMENTS GÉNÉRAUX
Division 4 :
1. M. Debackere-D. Bostoem (Skoda Fabia R5-1er 4/14) en 29’47
2. J-N. Tournay-L. Didier (Mitsubishi Lancer Evo8-4/14) +36″
3. P. Dewulf-C. Dalne (Toyota Corolla WRC-4/14) +50″
4. R. & T. Bouvard (Toyota Celica GT-Four-4/14) +1’34
5. V. Vertommen-S. Cambier (Mitsubishi Lancer Evo9-4/14) +2’19
6. J-Y. Brumioul-V. Machoul (Peugeot 206 RC-1er 4/13) +5’05
7. L. Stassin-D. Michel (Mitsubishi Lancer Evo8-4/14) +5’07
8. F. & J-R. Gomet (Peugeot 306 GTi-4/13) +5’25
9. T. Villot-S. Rives (Peugeot 206 RC-4/13) +5’59
10. G. Brenta-J. Herzeel (Opel Astra GSi 16v-4/13) +6’10
12. N. Lamy-L. Charlier (Citroën C2-R2-1er 4/12) +6’42
(14 classés)
Divisions 1-2-3 :
1. V. Gallet-M. Lapaille (Peugeot 306 GTi-1er 3/10) en 31’47
2. P. Grignet-S. Balcaen (Ford Puma Kit-Car-1er 3/9) +22″
3. M. Nuée-E. Gallet (Peugeot 306 GTi-3/10) +59″
4. L. & J-P. Blaton (Peugeot 106 GTi-3/9) +1’01
5. D. Marée-J. Septon (Peugeot 205 GTi-3/10) +1’03
6. X. De Ro-M. Lefebvre (Peugeot 207 R3T-3/10) +1’07
7. J-C. Mayné-M. Gourmeur (BMW M3-1er 3/11) +1’22
8. V. Vertommen-J-L. Hottelet (Peugeot 306 GTi-2/6) +1’45
9. A. Regnier-V. Tournay (Citroën Xsara M2000-3/10) +1’45
10. V. Compère-M. Thirion (BMW 325i-3/11) +1’51
12. D. Delvigne-F. Bertaux (Nissan Micra-1er 3/8) +2’22
18. P. Bomblé-J. Alexandre (Peugeot 106 Gti-1er 2/5) +3’25
41. C. Patiny-S. Lete (Peugeot 106 Rallye-1er 2/4) +6’06
49. J. Borgnet-Y. Vandenbroeck (Suzuki Swift GTi-1er 1/1) +7’06
(57 classés)
Prov’Historic Classic :
1. C. Devleeschauwer-G. Agostinacchio (Ford Escort MKII-1er PH/17) en 24’22
2. J-M. Thomas-D. Durbecq (Opel Ascona A-PH/17) +4’47
3. M. Maslowsky-C. Vincent (Ford Escort MKII-PH/17) +6’34
(3 classés)
Prov’Historic S/R :
1. L. & L. Degroote (VW Golf I GTi-PH/SR) en 36’36
2. H. Lewandowski-Q. Lisiak (Opel Manta A-PH/SR) +51″
3. F. Levecq-C. Michaux (Opel Kadett City-PH/SR) +3’54
(3 classés)