Première victoire au général pour le jeune pilote !
Après une année sabbatique, le Rallye des Ardennes a récupéré avec brio sa place dans le calendrier du Championnat de la Fédération Wallonie-Bruxelles des rallyes ! À Dinant, ce ne sont pas moins de 163 voitures qui étaient en effet au départ. Douze spéciales plus tard, Niels Reynvoet (D4), Laurent Mottet (D1-2-3), Patrick Deblauwe (Classic) et Tony Lattaque (SR) ont ajouté leur nom au palmarès de la mythique épreuve dont l’édition 2019 aurait certainement rendu très fier Herman Nyssen.
Contrainte de faire l’impasse sur son épreuve-phare en 2018, l’Ecurie Bayard avait mis les petits plats dans les grands pour le retour du Rallye des Ardennes cette année ! Grâce au dynamisme de son équipe et à un parcours revisité, le club dinantais a réussi à attirer pas moins de 163 équipages en bord de Meuse, un nombre record qui n’avait plus été atteint depuis 2012. Pour ne rien gâcher, la qualité avait rendez-vous avec la quantité: inscrit avec sa Citroën DS3 WRC, Yves Matton, désormais à la tête du département « Rallye » de la FIA, ajoutait une note mondiale à une liste également rehaussée par la présence de Jourdan Serderidis, autre habitué des spéciales du Championnat du Monde et qui alignait la DS3 WRC avec laquelle il s’était imposé en 2017, mais aussi des R5 du Néerlandais Erik Morée (DS3), de Vincent Prégardien et du jeune Niels Reynvoet (Skoda Fabia).
Contre toute attente, c’est d’ailleurs ce dernier qui prenait la tête des opérations dès la première spéciale face aux habitués des lieux. Un leadership qu’il n’allait d’ailleurs… plus lâcher jusqu’à l’arrivée ! Revenu par deux fois à stricte égalité avec son jeune rival en cours de matinée, Serderidis, malgré une grosse attaque dans la dernière boucle, ne pouvait combler l’écart qui n’aura finalement jamais dépassé dix secondes entre lui et le futur vainqueur. Très solide alors que la DS3 WRC fondait sur lui en fin de parcours, Niels Reynvoet, troisième du Championnat de Belgique Junior en 2018, décroche ainsi sa première grande victoire pour trois petites secondes ! « Quel sentiment incroyable de gagner après une telle bagarre ! », lâchait-il sur le podium. « La voiture a vraiment été fantastique. C’était en tout cas une belle préparation avant la prochaine manche de la compétition nationale. » De son côté, Jourdan Serderidis faisait contre mauvaise fortune bon coeur: « Je suis évidemment un peu déçu du classement, mais très heureux de la performance que nous avons affichée. Cela dit, félicitations à Niels. C’est très bien de voir que la jeunesse est aussi performante ! »
De retour en Mitsubishi pour la première fois depuis l’été dernier, Olivier Collard a quant à lui tenu son rang pour s’adjuger la médaille de bronze. « Nous sommes à notre place compte tenu du matériel dont disposaient les gars devant », lançait le Marchois à l’arrivée. « Nous aurions pu être encore plus proches en montant des nouveaux pneus en fin de journée, mais comme nous étions isolés au 3e rang, cela n’en valait pas la peine. » Présent pour deux boucles seulement à cause d’un rendez-vous professionnel en fin de journée, Yves Matton délaissait sa 4e place à Johnny Vanzeebroeck (Mitsubishi Lancer) tandis que le Luxembourgeois Steve Zimmer ponctuait le Top 5 avec sa Porsche devant l’autre 997 GT3 de Christian Guillemin et l’Audi TT du vétéran allemand Karl Kraus. Huitième, Didier Bosseloir l’emportait en classe 13, au même titre que l’Allemand Benjamin Schmitt (Citroën C2, 17e) en classe 12.
Déjà vainqueur en 2014 et en 2015 chez les utilisateurs de pneus de tourisme, Laurent Mottet a remis le couvert en dominant l’épreuve d’un bout à l’autre ce dimanche. À l’arrivée, le Bertrigeois devance pour seize secondes un « Jé » qui aurait pu avoir son mot à dire pour la victoire s’il n’avait pas rencontré des problèmes de Durit de turbo en cours de matinée. Le régional Serge Minet (Renault Clio) semblait bien parti pour terminer sur la plus petite marche du podium, mais une touchette le contraignait à l’abandon en dernière boucle. Si Sébastien Soyeurt (Clio également) récupérait la 3e place, la joie était de courte durée puisqu’il devait lui aussi jeter le gant en vue de l’arrivée. Dès lors, c’est Hugo Page qui en profitait pour grimper sur le podium, juste devant Sébastien Luis (Citroën C2 R2 Max), vainqueur en classe 9, et Jean-Julien Gaudin, lauréat en classe 6 avec sa Peugeot 306. Au 6e rang, Vilmo Boët a pris quant à lui le meilleur sur les vainqueurs en classe 8 et 11 que sont le local Christophe Doeran (VW Polo) et Vincent Compère (BMW 325). Le Top 10 des Divisions 1-2-3 est complété par la Ford Escort de Benoît Gillot et la Peugeot 106 de Pierre Watelet. Dans le reste des catégories, ce sont Stéphane Delmelle (Renault Twingo, 17e), Julien Delmoitiez (Citroën AX, 28e) et Wouter Derboven (Ford Ka, 35e) qui ont tiré les marrons du feu en classes 5, 4 et 2.
Chez les « Classic », cela a été chaud jusqu’au bout pour Patrick Deblauwe qui résistait finalement pour deux petites secondes à la folle remontée de Pascal Regnier, ce dernier ayant été victime d’une crevaison dans Foy-Notre-Dame alors qu’il venait de prendre le commandement des opérations à mi-rallye. À la lutte avec ces deux-là, Christophe Demortier complétait un triplé de Ford Escort en échouant à seulement six secondes de Regnier. Venu jouer les trouble-fête parmi les voitures américaines, Jean-Pierre Van de Wauwer était malheureusement trahi par un capteur sur sa Lancia Beta Monte-Carlo dans l’ES7. En PH/17, la victoire est revenue à Mario Cosanni (Fiat Ritmo), imité par Marvin Jussiant (Opel Corsa) en PH/16. Tony Lattaque, quant à lui, s’est imposé dans le classement des “anciennes”, réservé aux répliques et autres silhouettes.
CLASSEMENT GÉNÉRAUX
Division 4:
1. N. Reynvoet-W. Verbeke (SKODA Fabia R5-1er 4/14) en 1h07’14
2. J. Serderidis-Fr. Miclotte (Citroën DS3 WRC-4/14) +0’03
3. O. Collard-D. Jacob (Mitsubishi Lancer Evo X-4/14) +1’27
4. J. Vanzeebroeck-Chr. Vandercruys (Mitsubishi Lancer Evo X-4/14) +3’14
5. St. Zimmer-M. Brachtenbach (Porsche 997 GT3-4/14) +3’47
6. Chr. Guillemin-D. Segers (Porsche 997 GT3-4/14) +5’30
7. K. Kraus-B. Preibmann (Audi TT-4/14) +5’56
8. D. Bosseloir-St. Creffier (Honda Civic Type R-1er 4/13) +7’03
9. E. Morée-P. Meijs (Citroën DS3 R5-4/14) +7’05
10. E. Cantraine-A. Riccio (Mitsubishi Lancer Evo IX-4/14) +7’27
11. Gr. Orban-E. Wilmet (Mitsubishi Lancer Evo IX-4/14) +7’30
12. P. Fank-A. Foxius (Mitsubishi Lancer Evo VI-4/14) +7’44
13. P. Gengler-K. Krüger-Gengler (Renault Clio R3T-4/13) +8’51
14. J. Lenarz-M. Stauch (BMW M3-4/14) +8’51
15. Ph. Hellings-N. Heusicom (Mitsubishi Lancer Evo IX-4/14) +9’15
17. B. Schmitt-M. Brack (Citroën C2 F2000-1er 4/12) +9’47
(36 classés)
Divisions 1-2-3:
1. L. Mottet-B. Falmagne (Peugeot 306-1er 3/10) en 1h14’22
2. Jé-E. De Bolle (Citroën DS3 R3T-3/10) +0’16
3. H. Page-J. Gibon (Peugeot 306-3/10) +2’38
4. S. Luis-J. Vanlanguenakers (Citroën C2 R2 Max-1er 3/9) +2’51
5. J-J. Gaudin-A. Guillaume (Peugeot 306 GTi-1er 2/6) +3’02
6. V. Boet-B. Mathy (Opel Corsa A-3/9) +4’28
7. Chr. Doeran-D. Van Steenbrugge (VW Polo-1er 3/8) +5’17
8. V. Compère-M. Thirion (BMW 325 E30-1er 3/11) +5’39
9. B. Gillot-B. Macors (Ford Escort RS2000-3/10) +5’52
10. P. Watelet-D. Legros (Peugeot 106-3/8) +6’37
11. M. Nuée-L. Blaton (Peugeot 306-3/10) +6’42
12. B. et S. Dubasin (Renault Clio-2/6) +6’44
13. St. Rossion-N. Collignon (Peugeot 106-3/9) +7’03
14. J-L. Morel-D. Coppens (BMW M3-3/11) +7’06
15. P. et L. Princen (Peugeot 106-3/9) +7’08
17. St. Delmelle-D. Gaspard (Renault Twingo-1er 2/5) +7’19
28. J. et A. Delmoitiez (Citroën AX Sport-1er 2/4) +12’09
35. W. Derboven-N. Leroy (Ford Ka Sport-1er 1/2) +15’43
(38 classés)
Prov’Historic Classic:
1. P. Deblauwe-J. Lemaire (Ford Escort-1er PH/18) en 1h17’39
2. P. Regnier-M. Furnemont (Ford Escort RS1800-PH/18) +0’02
3. Chr. Demortier-C. Jacques (Ford Escort-PH/18) +0’08
4. C. Deridder-T. Gilson (Opel Manta-PH/18) +2’20
5. E-Ph. Courtin-L. Van Crombrugge (Ford Escort-PH/18) +7’50
6. M. Cosanni-D. Vousure (Fiat Ritmo-1er PH/17) +12’12
7. M. Jussiant-F. Hannot (Opel Corsa A-1er PH/16) +16’25
8. P. Van Rompaey-J. Celen (Lada VAZ 2105) +31’35
(8 classés)
Prov’Historic SR:
1. T. et Ch. Lattaque (Opel Manta-1er PH/SR) en 1h19’10
2. V. Cornet-Br. Modave (Opel Ascona B-PH/SR) +3’44
3. E. Tollet-F. Poncelet (Ford RS2000-PH/SR) +6’18
4. L. Klouytten-Ph. Loiseau (Porsche 944-PH/SR) +6’30
5. J. Campforts-St. Dyonys (Lada VAZ 2105) +11’05
6. P. Maerten-M. Selvais (Peugeot 205) +13’19
(6 classés)