Quentin Adam et Manu Cantraine s’imposent au Rallye de Mettet

National Julien FRERE

Eddy Marique couronné au championnat en Divisions 1-2-3

Manu Cantraine a profité des déboires de Steve Hendy pour ravir la victoire à Mettet (J. Berger)

Manche de clôture du championnat communautaire des rallyes, l’épreuve de Mettet se voulait décisive dans la course au titre opposant Julien Delleuse à Eddy Marique en divisions 1-2-3. Une sortie de route du premier offrait le sacre au second, là où Quentin Adam s’imposait pour la 3ème fois. En Division 4, Emmanuel Cantraine se montrait le plus robuste, imité par Christophe Daco et Tony Lattaque, lauréats dans les classements réservés aux ancêtres.

Disputé dans des conditions météorologiques nettement moins favorables qu’en début de semaine, la cuvée 2017 du Rallye de Mettet s’est avérée particulièrement délicate, tant pour les hommes que pour les machines. Les pluies intermittentes et les importantes quantités de précipitations tombées au cours de la nuit rendaient les routes de l’Entre-Sambre et Meuse plus piégeuses encore qu’à l’accoutumée.

En Division 4 (réservée aux véhicules de haute cylindrée et/ou équipés de pneus de compétition), le titre était déjà attribué à Jos Pennartz depuis la manche précédente. Si ce dernier était dès lors absent des débats, il était remplacé par un autre pilote étranger, en l’occurrence Steve Hendy. Au volant de sa Ford Fiesta R5, le Britannique semblait bien parti pour s’imposer lorsqu’il était rattrapé par un…excès de vitesse en liaison. Gentleman dans l’âme, il en assumait parfaitement les conséquences mais préférait en rester là. Tout profit pour Emmanuel Cantraine (Mitsubishi Lancer Evo9) qui décrochait sa seconde victoire de la saison après celle conquise plus tôt dans l’année au Leptines Rallye: « Ce ne fut par une journée facile. Les conditions de routes étaient sans cesse changeantes d’une boucle à l’autre. Puis, une durite de turbo a fait des siennes en fin de course et nous avons craint un abandon. C’est forcément agréable de terminer la saison par une victoire. » Derrière, Christophe Devleeschauwer (Ford Fiesta R5) montait en puissance petit à petit pour s’offrir le scalp de Patrick Schockaert (Subaru Impreza STi) dans la dernière spéciale du jour. Au pied du podium, Mathieu Lapaille (Peugeot 207 M2000) remportait sa catégorie mais les suiveurs retiendront surtout son début de course tonitruant, ponctué d’un scratch initial lui permettant d’occuper la tête de la course l’espace des 3 premières spéciales avant d’être logiquement débordé par les 4 roues motrices plus puissantes. Habitué des épreuves du Namur Racing Club, Erik Degeling (Mitsubishi Lancer Evo6) s’offrait une place dans le top 5 devant la Nissan 350Z d’Alexandre Guillemin. Soignant comme toujours le spectacle, Christian Paquet (Toyota Corolla GT) se voyait récompensé de sa générosité par la victoire en classe 12

Pige annuelle plus que réussie pour Quentin Adam, vainqueur en D1-2-3 (J. Berger)

En D1-2-3, où les pneus de tourisme sont obligatoires, Quentin Adam n’a pas failli à sa désormais réputation de « joker de luxe » venant semer la zizanie parmi les habitués du championnat. Celui qui, depuis 2013, s’impose à domicile une année sur deux n’a pas fait mentir la logique en l’emportant, cette fois au volant de la DS3-R3 de chez WRS. « On a eu difficile en début de course car il fallait apprivoiser la voiture qui n’est pas si évidente en pneus de tourisme mais tout a fonctionné de mieux en mieux au fil de la journée. » Derrière, la lutte entre les Opel Astra GSi d’Eddy Marique et Julien Delleuse tournait court lorsque ce dernier sortait violemment de la route, heureusement sans mal pour l’équipage mais avec la conséquence de priver son pilote d’un second titre communautaire. Son rival, n’ayant « plus qu’à » rejoindre l’arrivée pour décrocher la timbale. Une tâche dont il s’acquittait parfaitement, résistant même au retour en force de la Renault Clio RS de Vincent Bouchat qui clôturait le podium à moins d’une seconde du nouveau champion de la Fédération Wallonie-Bruxelles des rallyes. Accueilli très sportivement sur le podium par Julien Delleuse, Eddy Marique pouvait laisser éclater sa joie: « Au départ, nous n’étions jamais très loin de Quentin Adam, puis, lorsque Julien est malheureusement sorti de la route, j’ai privilégié le championnat. Je devais terminer pour décrocher le titre et j’ai roulé avec ma tête. Ce sacre est mon premier à ce niveau et j’y tenais vraiment. »

Eddy Marique a conquis son 1er titre communautaire à domicile (J. Frère)

Quatrième, Serge Minet (Renault Clio RS) estimait être à sa place, il précédait le vainqueur en classe 9, Cédric Maroit (Peugeot 106 GTi), premier leader surprise de la course et ravi de devancer la Citroën C2-R2 Max de Sébastien Luis. Mathématiquement encore en lice pour le titre, ce dernier se consolera avec celui de vice-champion. Derrière lui, Sébastien Hiernaux (Peugeot 306 GTi) résistait à l’Opel Corsa GSi de Vilmo Boet. Neuvième, Jean-Loup Morel (BMW 325i) remportait la classe 11 après une bagarre à la seconde face à l’Opel Manta i240 de Marc Janssens, qui perdait le bénéfice de sa belle course en se rendant coupable d’un tour en plus dans la partie show de l’avant-dernière spéciale du rallye. Ces derniers étaient cependant devancés par un surprenant Jonathan Wiart (BMW E36), excellent 4ème de l’épreuve avant d’être lui aussi stoppé par sa pompe à essence à l’entame de cette même 13ème spéciale, porte-malheur. Clôturant le top 10, Benoit Mathy (VW Polo) prenait la classe 8 à son compte en devançant la référence établie qu’est Marc Delfosse (Suzuki Swift GTi), quant à lui 12ème du classement final. Entre eux, Jean-Julien Gaudin découvrait avec brio sa nouvelle acquisition, une Peugeot 306 GTi avec laquelle il s’accaparait la classe 6. Au sein des autres catégories, Laurent Allart (Citroën Saxo 16v) s’imposait dans une classe 5 décimée par les nombreux abandons des principaux favoris. Dans la 4, Jean-François Floymon (Suzuki Swift GTi) engrangeait une nouvelle victoire alors que Michaël Potar (Renault Clio) et Pierre Delfosse (Suzuki Swift GTi) en faisaient de même respectivement dans la 2 et la 1.

Christophe Daco s’est imposé en surclassement en catégorie historique “Classic” (J. Berger)

Chez les historiques, le retrait précoce du grand favori, Christophe Jacobs (embrayage sur sa Ford Escort RS1800 Gr.4) n’ouvrait pas plus les débats puisque Christophe Daco se chargeait de dominer la meute dans le classement réservé aux « Classic ». Le pilote de la Ford Escort MKII s’imposait devant les autres Escort d’Emile Tollet et de Luc Savigny. Carl De Ridder (Opel Manta B) et Laurent Renard (Ford Escort MKII) complétant le classement. Enfin, la course chez les répliques (SR) était également l’apanage d’un seul homme puisque le bien nommé Tony Lattaque imposait son Opel Manta B avec un boulevard d’avance sur l’Opel Ascona B de David Hugla et la Porsche 944 de Luc Klouytten. Tous deux absents à Mettet, Maxime Hébrant (PH/SR) et Kris Dedoncker (Classic) sont les nouveaux champions communautaires.

Tony Lattaque a comme d’habitude largement contribué au spectacle (J. Berger)

CLASSEMENTS GÉNÉRAUX

Division 4 :

1. E. Cantraine-A. Riccio (Mitsubishi Lancer E9-1er 4/14) en 1h14’20

2. C. Devleeschauwer-M. Kirsch (Ford Fiesta R5-4/14) +1’05

3. P. Schockaert-J. Heymans (Subaru Impreza STi-4/14) +1’07

4. M. Lapaille-J-L Hottelet (Peugeot 207 M2000-1er 4/13) +1’56

5. E. Degeling-E. Ons (Mitsubishi Lancer E6-4/14) +2’04

6. A. Guillemin-D. Segers (Nissan 350Z-4/14) +3’53

7. T. Schoolmeesters-B. Vanvolcksom (Mitsubishi Lancer E6-4/14) +6’16

8. J. Degreef-R. Bridoux (VW Golf 1 GTi-4/13) +6’24

9. A. Konrath-T. Korb (Opel Kadett GSi-4/13) +6’58

10. C. Paquet-D. Dehaybe (Toyota Corolla GT-1er 4/12) +7’30

(14 classés)

Divisions 1-2-3 :

1. Q. Adam-E. Hotelet (DS 3 R3-1er 3/10) en 1h17’47

2. E. et C. Marique (Opel Astra GSi 16v-3/10) +22″

3. V. Bouchat-C. Salingros (Renault Clio RS-3/10) +23″

4. S. Minet-P. Warnant (Renault Clio RS-3/10) +56″

5. C. Maroit-C. Depraute (Peugeot 106 GTi-1er 3/9) +1’55

6. S. Luis-A. Rassart (Citroën C2-R2 Max-3/9) +2’40

7. S. Hiernaux-J-F. Benoit (Peugeot 306 GTi-3/10) +3’26

8. V. Boet-M. Tirtiaux (Opel Corsa GSi-3/9) +3’31

9. J-L. Morel-D. Coppens (BMW 325i-1er 3/11) +4’39

10. B. Mathy-M. Bastaits (VW Polo-1er 3/8) +5’54

11. J-J. Gaudin-A. Houbotte (Peugeot 306 GTi-1er 2/6) +5’58

12. M. Delfosse-L. Blaton (Suzuki Swift GTi-3/8) +6’19

13. A. Munaro-V. Pouillon (Peugeot 306 GTi-3/10) +7’09

14. M. Janssens-M. Leys (Opel Manta i240-3/11) +7’13

15. A. Macors-F. Maranzan (Renault Clio 3RS-3/10) +7’51

19. L. Allart-S. Pierson (Citroën Saxo 16v-1er 2/5) +9’22

23. J-F. Floymon-K. Magusiak (Suzuki Swift GTi-1er 2/4) +12’19

34. M. Potar-B. Rasschaert (Renault Clio-1er 1/2) +16’23

37. P. Delfosse-Q. Delatour (Suzuki Swift GTi-1er 1/1) +17’41

(41 classés)

Prov’Historic « Classic » :

1. C. Daco-D. Strotz (Ford Escort MKII-1er PH/17) en 1h04’34

2. E. Tollet-C. Knott (Ford Escort MKII-PH/17) +4’14

3. L. Savigny-F. Henry (Ford Escort MKII-PH/17) +7’53

4. C. Deridder-T. Gilson (Opel Manta B-PH/17) +8’25

5. L. Renard-L. Demonté (Ford Escort MKII-PH/17) +10’58

(3 classés)

Prov’Historic « SR » :

1. T. et C. Lattaque (Opel Manta B-1er PH/SR) en 1h08’07

2. D. Hugla-V. Jolivet (Opel Ascona B-PH/SR) +4’12

3. L. Klouytten-P. Loiseau (Porsche 944-PH/SR) +7’13

(3 classés)