Steve Matterne (D4) et Kenny Herbillon (D1-2-3) sortent vainqueurs du déluge
Avant dernière manche du championnat de la Fédération Wallonie-Bruxelles des Rallyes, l’épreuve en mémoire de Jean-Louis Dumont n’a pas vécu une édition facile avec une pluie incessante durant toute la journée. Au fil de celle-ci, c’est Steve Matterne qui parvenait à emmener sa Fabia R5 vers la victoire au même titre que Kenny Herbillon, à domicile avec sa Clio. Avec un nombre impressionnait de 165 voitures au départ, une trentaine de montures historiques étaient également de la partie dans deux classements, Classic et S/R, qui ont vu les victoires respectives de Benny Heymans et Hubert Deferm.
Encore plus qu’ailleurs, un week-end n’est pas l’autre en Belgique et c’est tout un pays qui était marqué par les trombes d’eau. Mais en Hesbaye où se situe le rapide parcours du Dumont, l’épreuve se complexifie encore davantage qu’ailleurs quand la météo s’en mêle. Grand favori sur ce terrain devenu très boueux qu’il apprécie, Kris Princen (Skoda Fabia R5) y allait, comme beaucoup, de sa petite erreur. Ce qui entrainait un souci moteur sur sa monture et permettait à Steve Matterne, autre habitué des lieux, de prendre le relais sur une R5 similaire. Avec deux minutes d’avance, le pilote néerlandophone remportait cette difficile 35ème édition où moins de la moitié des concurrents rendront leur carnet, parfois de manière volontaire pour éviter des gros risques bien compréhensibles. Derrière l’autoritaire vainqueur, un joli duel à la seconde emmenait Matthias Boon (Subaru Impreza) et Jonas Langenakens. Malheureusement pour ce dernier, il devait ranger sa Mitsubishi Lancer Evo10 suite à un souci mécanique. Venus en nombre avec leurs efficaces Mitsubishi Lancer Evo 10 R4 et autres prototypes (VW Polo et Ford Fiesta), les étrangers Jos Pennartz, Graig Pennington et autre Jim Van den Heuvel n’avaient pas facile pour autant avant de rejoindre la liste des abandons. Finalement, c’est le bien-nommé Barry Groundwater qui montait sur la dernière marche du podium avec une version R4 de l’Evo10. Idéales dans ces conditions, les quatre roues motrices japonaises de la même marque suivaient ensuite avec Jean-Frédéric Colignon (Evo9), Jimmy D’Hondt (Evo10) et Emmanuel Cantraine (Evo9). Premier des autres, Erik Dams emmenait son étonnante Toyota Corolla AE86 à la huitième place du général tout en gagnant sa classe 12 et l’officieux classement des deux roues motrices. Il précédait les Subaru Impreza de Pascal Lemince et Jordan Remilly (vainqueur en 4-15 où les pneus de tourisme sont obligatoires). Aux portes du top 10, Mark Van de Hel remportait sa catégorie avec son Opel Astra. Un dernier mot également sur la grosse sortie de Frédéric Lentz et Sébastien Boffin : s’ils souffrent chacun de fractures et/ou côtes cassées, on se rassurera surtout d’avoir eu des nouvelles rassurantes du sympathique équipage de la Peugeot 106.
En D1-2-3 où les pneus de tourisme sont obligatoires, Frédéric Jamoulle était comme un poisson dans l’eau dans les conditions difficiles du matin. De quoi mener la course pour quelques secondes face à Julien Delleuse (Opel Astra) avant un malheureux abandon en fin de première boucle suite à un souci mécanique. Si Delleuse reprenait la tête, ce n’était que pour une seconde, face la Clio R3 de Kenny Herbillon, et un trop court moment puisque le récent champion 2018 de la discipline devait également se ranger suite à un souci électrique. A domicile, Herbillon impressionnait une nouvelle fois et contrôlait jusque l’arrivée pour signer une superbe première victoire. De retour après 10 ans sur une Citroën DS3-R3, Kevin Humblet ne pouvait espérer meilleur résultat. Dans des conditions où les pilotes pouvaient s’exprimer, Thierry Lefin (Citroën C2-R2 Max) signait un superbe podium malgré son 1600cc au même titre que Marc Janssens qui faisait des miracles pour installer son Opel Manta à la 4ème place. Dans le top 5, Raphaël Verboven (Opel Corsa) parvenait à garder le meilleur sur les impressionnants Jean-Julien Gaudin (Peugeot 306) et Loïc Dumont (106) qui ne cessaient d’évoluer dans la hiérarchie au fur et à mesure des événements tout en remportant leur classe. Parmi les pilotes au très gros cœur avant leur abandon, on pointera les fameux chronos de David Schmetz (106) ou encore Julien Fossion (Corsa) qui était en mesure de jouer le podium final au général. Dans leur catégorie, Wim Dekens (18ème avec sa 106 d’origine !), Christophe Descamps (19ème avec sa Toyota Yaris et pour 12 secondes face à la Swift de Philippe Robyns), Steve Debilde (Toyota Starlet) et Julien Biltresse (Ford Fiesta) remportaient respectivement leur classe 2, 4, 8 et 7.
En historique, Hubert Deferm (Ford Escort) n’avait logiquement aucun mal à s’imposer dans le classement “S/R”, réservé aux anciennes qui ne correspondent plus à la fiche d’homologation de l’époque. Il devançait Michael America (Opel Kadett GTE) et Patrick Driesen (Opel Ascona) sur le podium final. Côté “Classic”, dix voyaient l’arrivée et c’est l’étonnante Datsun Violet de Benny Heymans qui s’imposait devant l’originale Ford Taunus de Nicolas Gendarme, très à l’aise dans ces conditions difficiles avec sa petite cylindrée. Pourtant les Escort de Sébastien Commencais et Etienne-Philippe Courtin se montraient d’abord les plus à l’aise avant de rejoindre la liste des abandons. Heureusement, l’honneur de la marque était sauvé avec celle de Pierre Hamblenne qui terminait de belle manière une 35ème édition dont beaucoup se souviendront.
CLASSEMENTS GÉNÉRAUX
Division 4 :
1. St. Matterne-R. Vanlessen (Skoda Fabia R5-1er 4/14) en 1h24’12
2. M. Boon-M. Huysegems (Subaru Impreza-4/14) +2’00
3. B. Groundwater-N. Shanks (Mitsubishi Lancer Evo10 R4-4/14) +3’30
4. J-Fr. Colignon-J. Monjoie (Mitsubishi Lancer Evo9-4/14) +5’49
5. J. D’Hondt-Chr. Henderix (Mitsubishi Lancer Evo10-4/14) +6’22
6. E. Cantraine-A. Riccio (Mitsubishi Lancer Evo9-4/14) +8’16
7. E. et St. Dams (Toyota Corolla AE86-1er 4/12) +16’54
8. P. Lemince-G. Thiry (Subaru Impreza STi-4/14) +17’03
9. J. Remilly-Ph. Gustin (Subaru Impreza-1er 4/15) +19’35
10. V. Brahy-B. Poncelet (Opel Adam-4/12) +20’08
11. M. et L. Van de Hel (Opel Astra-1er 4/13) +20’33
(18 classés)
Divisions 1-2-3 :
1. K. Herbillon-F. Danloy (Renault Clio R3-1er 3/10) en 1h35’28
2. K. Humblet-L. Delvaux (Citroën DS3 R3-3/10) +37’’
3. Th. et N. Lefin (Citroën C2-R2 Max-1er 3/9) +2’13
4. M. Janssens-M. Leys (Opel Manta-1er 3/11) +2’43
5. R. Verboven-L. Van Huffel (Opel Corsa-3/9) +4’17
6. J-J. Gaudin-F. Poncelet (Peugeot 306 GTi-1er 2/6) +4’21
7. L. Dumont-O. Jamoul (Peugeot 106 GTi-1er 2/5) +4’35
8. M. Henrard-A. Mawet (Peugeot 207 R3T-3/11) +5’06
9. L. Secretin-B. Heine (Peugeot 106 GTi-2/5) +5’34
10. J. Peeters-A. Laudens (Citroën Saxo-2/5) +5’44
11. B. Vandevelde-W. Dodion (Renault Clio Ragnotti-2/6) +6’42
12. C. Tordeurs-Th. Jadot (Renault Clio-3/10) +6’55
13. J. Pirotte-R. Lambrechts (Opel Adam Cup-3/9) +8’41
14. G. et E. Leruste (Peugeot 206-2/5) +8’48
15. G. Luyckx-B. Conard (Citroën Saxo-3/9) +9’13
18. W. Dekens-H. Keyen (Peugeot 106 GTi-1er 1/2) +10’50
19. Chr. Descamps-D. Saint-Georges (Toyota Yaris-1er 2/4) +11’00
23. St. Debilde-J-Fr. Blaise (Toyota Starlet-1er 3/8) +12’06
30. J. Biltresse-M. Alaert (Ford Fiesta-1er 2/7) +17’30
(43 classés)
Prov’Historic Classic :
1. B. Heymans-H. De Broyer (Datsun Violet-1er PH/17) en 1h34’49
2. N. Gendarme-C. Gilsoul (Ford Taunus-1er PH/16) +1’30
3. P. Hamblenne-M. Somville (Ford Escort MK2-PH/17) +2’08
4. S. Commencais-E. Bulterys (Ford Escort RS2000-PH/17) +2’43
5. J. Brichau-L. Schollaert (VW Golf-PH/16) +2’53
(10 classés)
Prov’Historic S/R :
1. H. Deferm-Y. Defooz (Ford Escort-1er PH/SR) en 1h26’10
2. M. America-Chr. Van de Maele (Opel Kadett GTE-PH/SR) +6’28
3. P. Driesen-E. Defourny (Opel Ascona-PH/SR) +10’31
(3 classés)