Surprises au Critérium Jean-Louis Dumont

National Julien FRERE

Bart Vriidaghs s’impose en Division 4, Kevin Humblet en Divisions 1-2-3

On attendait pas vraiment Bart Vrijdaghs à pareille fête en Division 4 (J. Deskeuvre)

L’édition 2019 du Critérium Jean-Louis Dumont fera date dans l’histoire de l’épreuve Hesbignonne pour l’absence d’anicroche tout au long de la course. Si les conditions sèches jusqu’aux deux dernières étapes chronométrées n’ont pas épargné les mécaniques, le nombre des abandons s’est révélé des plus modéré. De même, les écarts de conduite n’ont été que peu nombreux et, dans tous les cas, sans conséquences lourdes. Ces rares faits de course laissaient libre cours à d’intenses joutes et ce dans toutes les catégories.

Du petit matin aux alentours de 18h30, le Dumont 2019 a été baigné d’un radieux soleil, adouci par une brise soutenue. Des conditions idéales pour rendre le rapide parcours hesbignon plus rapide encore. Les gros bras ont sorti le grand jeu et les écarts sont restés ténus.

Les pointures de la Division 4 ont gratifié les suiveurs d’une lutte à couteaux tirés. « C’était passionnant, jusque dans les deux dernières spéciales. Avec la pluie, nous nous sommes encore fait une petite frayeur. Mais nous sommes ravis. C’était intense ! », soufflait le vainqueur Bart Vrijdaghs. Une tension que l’on devait à un Kenny Herbillon magistral tout au long de l’épreuve. Il ne lui restait que 3 secondes de retard avant la dernière spéciale. Trois secondes qu’il n’a pas réussi à dénicher sur le délicat tracé de la dernière spéciale, Tourinne. Derrière les deux Mistubishi, un troisième exemplaire de la berline japonaise colonisait le podium de la D4, celle de Johnny Vanzeebroeck.

À la quatrième place finale, Jean-Frédéric Colignon ne pouvait que regretter son début de course difficile consécutif à une mauvaise géométrie effectuée sur sa Lancer Evo IX. Le Liégeois se consolait toutefois avec un scratch au deuxième passage à Donceel. Il devance en outre une autre Lancer, celle d’Eddy Vandevelde qui précédait lui-même l’original prototype Mitsubishi Mirage de Johnny Poelmans. Un peu plus loin dans le classement de la Division 4, Thierry Gilain (Ford Fiesta R200) et Christophe Henderix (Renault Clio RS) ont pris les classes 12 et 13 à leur compte depuis les 13e et 14e places. Moins de chance par contre pour les Britanniques Barry Groundwater et Brian Watson, lesquels ont été contraints à l’abandon avec leurs Subaru Impreza S11 WRC toujours très appréciées chez nous.

Kevin Humblet a surpris tout le monde en Divisions 1-2-3 (J. Deskeuvre)

Mais c’est peut-être la Division 1-2-3 qui fut le théâtre de la pièce la plus dramatique. Pour la première place, Kevin Humblet et Julien Delleuse se sont tirés la bourre toute la journée, parfois secoués par Jérôme Vandenbosch, alors que les accessits se jouaient entre la DS3 de Jean-Michel Dumont et la surprenante Opel Omega de Stéphane Hubin. Au final, Vandenbosch sortait de la route, Humblet et Delleuse faisaient valoir leur connaissance du terrain et géraient avec jugeote l’arrivée de la fine pluie de fin de journée pour finir dans cet ordre. Quant au second duel, un flector de transmission amputait Hubin de toute chance de victoire. Voilà qui ouvrait à Jean-Michel Dumont une voie royale vers la dernière marche du podium. « La fin de course n’a pas été facile. Les deux dernières spéciales sous la pluie en particulier. On a un peu relâché dans l’avant dernière, un peu trop d’ailleurs. Il ne nous restait que 5 secondes avant la dernière. Laurent, mon copilote m’a bien poussé. C’était un peu chaud mais ça l’a fait ! », rayonnait Kevin Humblet, auteur de sa première victoire depuis son retour aux affaires.

Epatant toujours la galerie avec son Opel Omega, Stéphane Hubin réalisait à nouveau une belle prestation en terminant au pied du podium et en enlevant la classe 11. Derrière lui, la famille Nandrin (Renault Clio) clôturait le Top 5, juste devant Corentin Tordeurs, lauréat en 2/6 avec une Clio également. Le reste du Top 10 des D1-2-3 était complété par David Schmetz (Polo GTI), Joffrey Wuidar (Opel Corsa, vainqueur en 3/9), Christian Spelmans (Clio RS) et Denis Willem (BMW 323 Ti Compact). Dans les plus petites classes, on notera encore le succès autoritaire de Matis Kremer (Toyota Yaris) en 3/8, celui de Raphaël Dardenne (Citroën Saxo) en 2/5, de l’inusable Jean-Claude Daniels (Clio RS) en 1/2, et enfin de Marvin Chamberlan (Peugeot 106) en 2/4.

En catégorie SR, l’abandon d’Hubert Deferm, leader de la catégorie depuis le matin et comptant plus de 6 minutes d’avance, confirme que rien n’est jamais joué avant l’arrivée. La victoire tombait donc dans l’escarcelle de l’Opel Kadett de Michael America. « Nous nous sommes super-bien amusés et nous sommes ravis d’être à l’arrivée », déclarait le pilote de la Kadett bleue qui avait pourtant souffert d’ennuis d’embrayage à mi-course. Il devançait l’Opel Manta de Philippe Meuleman, légèrement meurtrie en fin d’épreuve et l’Opel Ascona du jovial Francis Pesser.

Laurent Detal a poursuivi sur sa bonne lancée du Critérium Jean-Louis Dumont (J. Deskeuvre).

En catégorie PH, le régional de l’étape Laurent Detal s’est à nouveau imposé. « Nous avons prié pour ne pas avoir de pluie dans les deux dernières spéciales. Nos pneus étaient presque slics… Mais tout s’est bien passé, on s’est beaucoup amusés et la voiture a tourné comme une horloge. » On notera que le pilote hannutois s’est montré le plus rapide, tous équipages historiques confondus. Il devance la Volvo 142 du volontaire Guillaume Glaude et la Ford Escort d’Etienne-Philippe Courtin.

Le mot de la fin revient à Jacques Ravet, qui se dit « satisfait d’avoir assisté à une course qui n’a compté que peu de sorties d’importance, rehaussée de solides échauffourées dans la majorité des catégories. » Le directeur de course et président de l’Ecurie Hesbaye concluait : « Enfin j’ai le plaisir de pouvoir désormais compter sur un interlocuteur de confiance au sein de la ville de Waremme. Ceci nous permettrait d’offrir, dès 2020, une infrastructure plus adaptée à l’envergure du Critérium Dumont, dont le succès va croissant ces dernières années ! »

CLASSEMENTS GENERAUX

Division 4:
1. B. Vrijdaghs-P. Jordens (Mitsubishi Lancer Evo VII-1er 4/14) en 1h09’40
2. K. Herbillon-F. Danloy (Mitsubishi Lancer Evo IX-4/14) +0’04
3. J. Vanzeebroeck-Chr. Vandercruys (Mitsubishi Lancer Evo X-4/14) +0’31
4. J-Fr. Colignon-St. Lambion (Mitsubishi Lancer Evo IX-4/14) +1’39
5. E. Vandevelde-Kr. Simons (Mitsubishi Lancer Evo X-4/14) +2’56
6. J. Poelmans-J. Cruys (Mitsubishi Mirage Proto-4/14) +3’53
7. L. Lemmens-P.-H. Duchesne (BMW M3 E46-4/14) +4’59
8. A. Guillemin-P. Maes (Nissan 350Z-4/14) +5’25
9. P. Keyen-St. Aper (BMW 130i-4/14) +6’12
10. B. Windmolders-D. Vanrijkelen (BMW M3 E46-4/14) +6’29
11. V. Prégardien-Gr. Durand (Skoda Fabia R5-4/14) +7’42
12. Fr. Nijs-Z. Devos (Subaru Impreza WRX STi-4/14) +10’15
13. Th. Gilain-D. Jacob (Ford Fiesta R200-1er 4/12) +10’45
14. Chr. et E. Henderix (Renault Clio RS-1er 4/13) +11’16
15. V. Brahy-Th. Dallo (Opel Adam-4/12) +11’31
(26 classés)

Divisions 1-2-3:
1. K. Humblet-L. Delvaux (Citroën DS3 R3T-1er 3/10) en 1h11’59
2. J. Delleuse-K. Vandenbussche (Opel Astra GSi 16v-3/10) +0’23
3. J.-M. Dumont-N. Docquier (Citroën DS3 R3T-3/10) +0’58
4. St. Hubin-E. Defourny (Opel Omega-1er 3/11) +3’56
5. E. et A. Nandrin (Renault Clio RS-3/10) +4’29
6. C. Tordeurs-Th. Jadot (Renault Clio RS-1er 2/6) +5’03
7. D. Schmetz-K. Dechany (VW Polo GTI-3/11) +5’38
8. J. Wuidar-D. Pestiaux (Opel Corsa B GSi-1er 3/9) +6’36
9. Chr. Spelmans-Zj. Michiels (Renault Clio RS-3/10) +7’02
10. D. Willem-D. Desmet (BMW 323 Ti Compact-3/11) +7’07
11. B. Vandevelde-B. Croes (Renault Clio R3-3/10) +7 ’38
12. Edw. et S. Tamburini (Peugeot 306 S16-3/10) +8’26
13. Chr. Thomas-J. Dosquet (Peugeot 106-3/9) +8’44
14. G. Detrait-A. Stevenaert (Opel Corsa B GSi-3/9) +8’58
15. R. Verboven-M. Thonnard (Opel Corsa A GSi-3/9) +8’59
17. M. Kremer-Fr. Huysmans (Toyota Yaris-1er 3/8) +9’50
19. R. Dardenne-B. Verhaeven (Citroën Saxo VTS-1er 2/5) +10’30
35. J.-Cl. Daniels-P. Barthélémy (Renault Clio III RS-1er 1/2) +16’19
40. M. Chamberlan-B. Delvaux (Peugeot 106 Rallye-1er 2/4) +19’29
(49 classés)

Prov’Historic Classic:
1. L. Detal-S. Stevaux (Ford Escort RS2000 MkII-1er PH/18) en 1h19’06
2. G. Glaude-A. Henrot (Volvo 142S-PH/18) +0’49
3. E.-PH. Courtin-J.-M. Toussaint (Ford Escort RS2000 MkII-PH/18) +3’27
4. V. Niro-D. Derrez (Opel Ascona A-PH/18) +4’54
5. J. Brichau-L. Schollaert (VW Golf I GTI 1600-1er PH/17) +5’00
6. P. Philips-S. Van Der Perre (Audi 50-1er PH/16) +5’54
7. B. Heymans-H. De Broyer (Datsun Violet 160J-PH/18) +5’56
8. Ph. et D. Czaplicki (BMW 2002-PH/18) +7’39
9. Q. Willems-P. Parente (BMW 316 E30-PH/17) +9’09
10. N. Et Fr. Beguin (BMW 1602-PH/18) +17’47
11. H. Ubags-C. De Vuyst (Ford Escort RS2000 MkII-PH/18) +19’18
12. St. Denis-S. Willems (Opel Kadett City-PH/16) +23’23
(12 classés)

Prov’Historic SR:
1. M. America-Chr. Van De Maele (Opel Kadett GT/E-1er PH/SR) en 1h19’43
2. Ph. Meuleman-P. Dockier (Opel Manta B-PH/SR) +0’23
3. Fr. Pesser-Ph. Luis (Opel Ascona A-PH/SR) +0’59
4. G. Wauthier-S. Glenet (Opel Ascona B-PH/SR) +1’55
5. P. Dussart-Chr. Ronvaux (Opel Ascona A-PH/SR) +6’37
6. E. Deveux-P. Vandermissen (Opel Ascona B-PH/SR) +6’57
7. A. Et G. Mattard (BMW E30-PH/SR) +9’26
(7 classés)