Sentiments partagés pour Sébastien Ogier après son huitième titre mondial

Rallye WRC Martin

Après huit titres sur les neuf dernières saisons du Championnat du Monde FIA des Rallyes, Sébastien Ogier a eu du mal à exprimer ses émotions avant de prendre un peu du recul en quittant la compétition à plein temps.

La vie au plus haut niveau du WRC est une succession d’aéroports, de chambres d’hôtel et de temps loin de ses proches.

Pour les perfectionnistes comme Sébastien Ogier et son copilote Julien Ingrassia, aucun détail n’est suffisamment infime pour être ignoré. Cette éthique de travail a été la force motrice de leur succès chez Volkswagen Motorsport, M-Sport Ford World Rally Team et désormais Toyota Gazoo Racing.

Dimanche après-midi, les célébrations à l’arrivée de la Wolf Power Stage du FORUM8 ACI Rally Monza étaient aussi joyeuses qu’elles l’avaient été pour leurs sept succès précédents.

Au moment où Sébastien Ogier se retire de la compétition à temps plein en faveur d’un programme partiel dans la nouvelle ère hybride du WRC et où Julien Ingrassia se dirige vers une retraite bien méritée, les deux hommes ont vraiment réalisé qu’ils célébraient leur dernier succès ensemble.

« Les émotions sont venues comme un feu d’artifice sur la ligne d’arrivée », a confié l’octuple champion du monde. « Je suis super content d’avoir remporté ce titre, mais la plus grande émotion aujourd’hui était la petite. J’aimerais savoir ce que pense Julien, mais c’était un sentiment tellement étrange de savoir que c’est désormais fini. C’est vraiment la fin. Nous avons accompli bien plus que ce que nous rêvions il y a quinze ans lorsque nous nous sommes rencontrés. Ce scénario pour finir de cette façon est le plus beau. C’est un nouveau souvenir inoubliable avec Julien. C’est difficile de décrire tout ce que nous ressentons en ce moment. Il y a aussi un vide. Toute la pression, l’attention, les questions et les attentes, peu importe… Vous y parvenez et c’est incroyable, puis vous vous sentez un peu vide. Ce sont des journées uniques, mais il faut aussi plus de temps pour apprécier le succès. »

Ce succès a été mis en doute un bref instant dimanche matin. Sébastien Ogier et son équipier Elfyn Evans n’étaient séparés que d’une demi-seconde après deux jours riches en action dans les contreforts des Alpes italiennes et sur le circuit de Monza.

Quand la roue avant droite de la Toyota Yaris WRC du Français a heurté une barrière en béton pour faire jaillir des étincelles, la communauté du WRC a retenu son souffle le temps de savoir si le pneumatique Pirelli allait rester gonflé.

Le pneumatique a tenu bon, mais le morceau de gomme manquant à l’arrivée de la spéciale montrait à quel point il avait frôlé la catastrophe.

« C’était une trajectoire parfaite, presque trop ! », a admis Sébastien Ogier. « Je pense que nous avons réalisé un excellent week-end. Je me sentais en contrôle dans la voiture, mais il est facile de toucher quelque chose, même légèrement, surtout sur le circuit. C’est ce qui nous est arrivé. Fort heureusement, nous avons juste touché quelque chose. Un mètre de plus et les conséquences auraient été beaucoup plus graves, avec au moins une crevaison, voire pire. C’est le brin de réussite dont tout le monde a besoin pour réussir dans le sport en général. Cela nous est tous arrivé à un moment donné. »

Source: Com