Dani Sordo (Hyundai i20 WRC) possède une légère avance en tête de l’ACI Rally Monza après un vendredi marqué par son duel l’opposant à Esapekka Lappi sur des routes détrempées.
L’Espagnol se montrait le plus rapide dans l’ultime spéciale de la première étape disputée sur le « temple de la vitesse » pour déloger Esapekka Lappi (Ford Fiesta WRC) et s’emparer des commandes pour une seconde dans cette dernière manche de la saison 2020 du Championnat du Monde FIA des Rallyes.
Les fortes averses transformaient le circuit et ses voies de service en véritable bourbier où l’aquaplaning n’était jamais loin. Les conditions s’avéraient telles que les pilotes optaient pour les pneus neige de Michelin afin de trouver plus d’adhérence.
Dani Sordo remportait le premier test du jour pour prendre l’ascendant sur Sébastien Ogier (Toyota Yaris WRC), mais Esapekka Lappi était le premier à parier sur les gommes neige et se hissait immédiatement en tête. Le Finlandais conservait cette position jusqu’au dernier secteur chronométré au programme, où il perdait du temps en manquant une chicane.
Avec deux meilleurs temps en cinq spéciales, Dani Sordo était récompensé pour ses changements de réglages visant à améliorer le comportement de sa voiture après le premier test disputé jeudi après-midi.Derrière le duo de tête, Sébastien Ogier occupait le premier rang parmi les quatre hommes encore en lice pour le titre. Le Français signait un scratch pour prendre la troisième position à onze secondes d’Esapekka Lappi malgré deux ballots de paille percutés et un tête-à-queue.
“Nous ne sommes pas devant mais nous ne sommes pas loin”, commente Ogier à SPEED Magazine. “Quand on voit ce que nous attend demain, les écarts qui vont se faire seront plus grands que 12 secondes. A nous d’être bons demain. Aujourd’hui, il faisait tellement piégeux que tout le monde a fait des erreurs.”
Pour remporter un septième titre mondial, le pilote Toyota Gazoo Racing doit distancer son équipier Elfyn Evans (Toyota Yaris WRC), mais le Gallois ne comptait que 5”1 de retard au terme de l’étape.
“Elfyn a roulé constant mais pas spécialement vite”, ajoute Seb. “A la fin, ça paie car nous étions clairement plus vite. On a perdu pas mal de temps dans les spéciales et nous ne sommes que 5 secondes devant lui. Mais l’important, c’est d’être devant lui et d’être en lice pour la victoire.”
Enfin, Ogier n’a pas manqué d’asséner une pique envers l’organisation: “Nous sommes corrects au niveau des pneus. Le point noir est que nous sommes cinq à avoir fait une spéciale de plus avec des pneus neige et nous avions fait la demande pour échanger ces quatre pneus. C’est ce qui nous met bien sur l’asphalte donc ça compte toujours un peu. C’est dommage que cette opération transparente ait été refusée car ça aurait été parfait. Il y avait juste le nombre de pneus pour donner aux cinq voitures qui ont fait la spéciale en plus afin de mettre tout le monde sur un même pied d’égalité. Une fois de plus, pas très surpris de la décision.”
Ott Tänak (Hyundai i20 WRC), dont les chances de conserver la couronne ne tiennent qu’à un fil, s’installait au cinquième rang malgré une portière s’ouvrant dans l’ES2. L’Estonien pointait à 6/10e d’Elfyn Evans tout en comptant 7”1 d’avance sur Kalle Rovanperä (Toyota Yaris WRC).
Dominateur en WRC3, Andreas Mikkelsen (Skoda Fabia R5) continue d’épater son monde. Le Norvégien est septième au général. Le WRC2 est toujours mené par le duo Fourmaux-Jamoul. Enfin, Grégoire Munster (Hyundai i20 R5) et Cédric De Cecco (Skoda Fabia R5) sont toujours 8ème et 9ème en WRC3, et frappent aux portes du Top 20 général.
La journée de samedi débutera à 7h52 pétantes avec le premier passage dans Selvino.