Yves Matton: “Mettre ce week-end derrière nous…”

WRC Vincent Marique

Inutile de tourner autour du pot: le Rallye Monte-Carlo n’a pas du tout répondu aux attentes de Citroën Racing. Ni de tous ceux qui voyaient les nouvelles C3 WRC se battre d’emblée pour la victoire. Une victoire qui était d’ailleurs l’un des objectifs à peine voilés de l’équipe française.

Si le rallye démarrait assez bien pour Kris Meeke, ce n’était pas du tout le cas pour Stéphane Lefebvre, qui se faisait piéger dans l’ES2 sur un freinage. En essayant de s’extirper d’un petit fossé, le Nordiste grillait son embrayage. C’en était déjà fini de ses espoirs.

Alors que Lefebvre repartait en Rally2 vendredi matin, Kris Meeke signait d’emblée un 3e temps, qui lui permettait de se hisser à la deuxième place du classement général, à 16″ de Thierry Neuville, après l’ES3. Hélas, dans le chrono suivant, le natif de Dungannon se faisait à son tour piéger. Suspensions endommagées, sa course s’arrêtait à son tour.

« Rien n’a vraiment fonctionné comme prévu sur cette course », reconnaissait Yves Matton, Directeur de Citroën Racing. « Pourtant, nous pensions être en mesure de faire un bon week-end après des essais satisfaisants pour les pilotes et pour l’équipe. Dès le début de la course, Stéphane et Kris ont commis des erreurs et nous ne pouvions plus envisager de résultat significatif à l’arrivée. Nous avons également éprouvé certaines difficultés à trouver les bons réglages pour ces conditions si particulières, jamais rencontrées en essais. La C3 WRC n’en est qu’au début de son exploitation et nous avons encore beaucoup de travail devant nous. »

Sur le plan technique, la nouvelle C3 WRC ne s’est pas montrée non plus irréprochable, un problème d’allumage affectant samedi Kris Meeke, reparti en Rally2. Un souci qui est presque passé inaperçu. Cela n’aurait pas été le cas si le Britannique avait encore été en lice pour un bon résultat. Et que dire alors de l’accrochage – éliminatoire – dont il était victime samedi soir sur la liaison à la sortie de Gap ?

Heureusement, grâce à un choix de pneus audacieux à cet instant précis, Stéphane Lefebvre parvenait dimanche matin à décrocher un meilleur temps au premier passage sur la spéciale “du Turini”. Le seul de la C3 WRC sur cette épreuve tellement atypique.

Le Directeur de Citroën Racing ne se cachait pas derrière de fausses excuses. « Nous n’oublierons pas ce rallye, car il comporte des enseignements qui nous seront très utiles en 2018 », poursuit Yves Matton. « Mais à court et moyen terme, nous allons mettre ce week-end derrière nous pour aller de l’avant. Nous restons positifs, pour la Suède évidemment, mais aussi pour le Mexique et toutes les manches suivantes. Le Monte-Carlo peut être une course cruelle et nous l’avons expérimenté ce week-end. Notre objectif demeure de remporter des courses à la régulière cette saison. »

Photos Jo Lillini